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mardi 19 mars 2024

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Le Tuiga

TUIGA chapitre 6
Accastillage du gréement courant

Alain Meyer

Les poulies

J’aurai besoin pour ce bateau d’une soixantaine de poulies.
Des poulies simples à un réa, des poulies doubles à deux réas et des poulies triples à trois réas.

Donc, je vais passer à la fabrication à la chaine.
Voici le résultat : je vous donne la recette, et en premier les ingrédients :
-  des lattes de pin (2mm d’épaisseur) à la largeur nécessaire pour l’échelle
-  1 latte de bois dur (même épaisseur que le réa)
-  1 bande laiton (épaisseur 0,6 sur 2 mm de large)
-  des clous laiton (1mm)
-  colle UHU-Art
-  laque nitro (fond dur)
-  laque synthétique (claire)
-  un sac de patience.

Poulie - 84.3 ko

Préparation du matériel - 96.4 ko
Préparation du matériel
En haut une latte de pin avec les entretoises, au milieu une latte de bois dur, en bas la deuxième latte et à droite la bande de laiton.

Je prépare les lattes de pin en pratiquant une gorge au centre, dans le sens de la longueur Cette gorge est large de 2mm et profonde de 0,6mm. Je coupe une série de tasseaux dans la latte de bois dur. Ils vont servir d’espacement entre les cages de poulie lors de la coupe. Je réalise un petit gabari (latte de pin avec un clou au centre) qui va me donner l’espace de la lumière de chaque poulie.

Les poulies  - 121.7 ko
Les poulies
Voilà ce que je dois atteindre avec de la patience.

Pour la finition, je peints toutes les lattes avec de la laque synthétique-email (2 couches) et je suspens pour mettre à sécher.

Cela sèche ... - 105.2 ko
Cela sèche ...

En vrai, les écoutes courent sur le pont et sont tournées sur un taquet. Pour le modèle radiocommandé elles passent sous le pont. Pour ce faire, je construis huit passes-coque en laiton qui seront en harmonie avec le reste de l’accastillage.

Passe-coque en laiton - 101.6 ko
Passe-coque en laiton
Ici un de chaque côté de la barre pour l’écoute de grand-voile, en passant par le palan de bôme.

Le Lest

Maintenant que la coque et le mât sont terminés, je peux les assembler. Pour peaufiner le lest et équilibrer le bateau, un voisin met sa piscine à disposition.

Premier bain - 103.2 ko
Premier bain
Le lestage est fait et ça flotte !

Les plombs sont mis en place à l’aide d’un tube qui permet d’atteindre les parties cachées sous le pont.

La coque sans pont et sans lest pèse 1,118 Kg

Avant de passer effectivement au gréement courant, je dois vous montrer comment j’ai construit les poulies utiles au chemin des drisses et écoutes.

Collage-Montage

Comme il me faut une certaine quantité de poulies, j’opte pour une fabrication en série. Donc deux lattes de pin et des entretoises de bois dur, de la colle et des poids pour serrer le tout.

Collage - 27.7 ko
Collage

Une fois que deux séries sont collées, il faut scier pour obtenir des cages. La gorge de 2 mm se retrouve à l’intérieur. Dans cette gorge je passe l’estrope (laiton de 2x0,6mm). Pour y arriver, je forme un U et je coupe les bouts en biseaux pour pouvoir pousser l’estrope à l’intérieur de la cage.

Montage de l’estrope - 71.3 ko
Montage de l’estrope

Une fois l’estrope enfilée dans les rainures (gorge), j’ajuste pour obtenir une "boucle" dans laquelle passera une manille ou un autre moyen de fixation. De l’autre côté, les deux bouts biseautés seront coupés et repliés contre la pièce en bois dur. Pour enlever la colle qui a séché dans la gorge, sous l’entretoise, je passe une mèche de 0,6 pour enlever ce surplus.

Voilà, après une soixantaine de montages et collages il va falloir poncer et mettre en forme.

Ponçage - 67 ko
Ponçage
Il faut de la délicatesse !

J’utilise un cylindre à poncer, monté sur une pièce à main de bijoutier (moteur suspendu) et je termine à la lime fine et à la câle à poncer.
Il reste à percer le trou de l’axe du réa. Il s’agit d’être très précis : je n’ai pas beaucoup de marge pour percer un trou de 1,6mm dans une estrope de 2mm masquée par deux joues en bois.
Il faut aussi éviter de plier l’estrope. Je mets une pièce de bois dans la lumière avant le perçage ce qui empêche que la mèche ne pousse le laiton en déformant l’estrope.
Avant le montage du réa, je procède à un trempage de chaque cage dans une laque nitro (fond dur).
Ceci permet de renforcer un peu le bois avant de percer les 4 trous pour passer les clous qui vont représenter les rivets de fixation des joues et de l’entretoise. _Ici ce n’est que fictif, mais les vraies poulies sont rivées et maintenue par ce moyen.
L’axe du réa est placé de façon à laisser un passage asser grand pour l’écoute en haut de la poulie. Il sera serti (tappé) au marteau avec précaution.
Pas de colle à ce niveau, la laque fera le nécessaire.

Imbiber - 76 ko
Imbiber
Trempage directement dans le produit et égouttage

Lest

Lors de la fabrication de la coque, j’avais collé 2Kg de plaques de plomb contre la quille avant de terminer le bordage.
Ensuite, lors de la première mise à l’eau, j’ai peaufiné l’équilibrage avec des balles de plomb récupérées chez mon armurier.
Le tout est recouvert avec de la résine (Araldite), ça ne bougera plus.

Poids en ordre de navigation :
Coque avec 4 servos 9.300 Kg
Batteries (2) 0,560
Récepteur etc 0,100
Voiles 0,250
Total 10.900 Kg

On va passer, enfin, à la confection des voiles...sortez vos machines à coudre ou trouvez la couturière... Le circuit d’écoutes ? ça vient... !