Les voiles de Tuiga.
Le vrai, en 1909, avait certainement des voiles en coton. Les filatures qui travaillaient pour les constructeurs de voiles livraient des rouleaux de tissu de coton écru en 60 cm de large.Il y avait aussi des rouleaux en tissu de 40 cm de large, plus lourd et solide que le premier. Pour les régatiers, il était préféré du tissu en soie de 60 à 100 cm de largeur, déjà le prix n’était pas le même, mais ces messieurs propriétaires avaient un autre portefeuille que les patrons marins-pêcheurs. Je n’ai pas vu de photographies d’époque de TUIGA avec ce genre de voiles.
Revenons à notre maquette. Je vous ai déjà présenté une photographie de TUIGA sous voiles complètes. Je me base sur les mensurations du bateau de Claudio DIOLAITI, pour confectionner les miennes. Ces mensurations seront adaptées aux espars de mon TUIGA. Je vous donne aussi le lien avec un article, de notre ami Abertus, sur les voiles des maquettes "vieux gréements" qui explique le comment et pourquoi des différentes façon de faire. A vous de choisir.
http://navi.modelisme.com/article1100.html
Tuiga sous voiles Tuiga en 2017 sous voiles à St-Tropez. Le flèche ne porte pas d’espart. Il est étarqué en tête de mât et de gui.
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Je choisi cette configuration, avec un flèche plus petit, on mettra les deux espars de flèche plus tard.
Il faut avoir une bonne machine à coudre, une bonne notion de l’utilisation de cet instrument ou une bonne couturière. Pour ma part, j’ai la machine avec mes notions de couture et une bonne couturière (quand je ne m’en sort plus). J’ai trouvé chez mon marchand préféré de la toile en nylon utilisée pour les doublures, couleur blanche, relativement légère. Pour les fils et cordages je prends ce qu’il y a dans le commerce et je prends ce que je trouve au marché aux puces.
Je me lance pour la confection de la Grand-voile de près de 1 mètre carré. Je ne vais pas débiter des laizes, mais je vais marquer les coutures de ceux-ci avec un fil de polyester, en couture droite, avec un pas de 3mm, tout les 4 centimètres et dans le sens de la chaine de tissage. Pour être sûr de mon coup, je fait des essais avec des bouts de tissu avec les mesures de ma maquette.
Il est bon de faire un patron en papier Craft, avant de couper votre tissu (coupé 2 x, 2x trop court). Je le fait pour les focs. Par contre, je tente de dessiner aux mesures la Grand-voile directement sur ma toile. Ça marche.
Patron du Grand Foc J’utilise du papier carrossier en double épaisseur, et je marque les repères des laizes.
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Après la coupe, il faut marquer les laizes. Je n’ai pas coupé de bandes dans mon tissu. Cela me demanderai trop de temps. Sur la maquette du St-Michel II, j’avais opté pour la méthode du tissu plié et cousu sur les deux bords. Cette fois par mesure de bon rendu je ne ferai qu’une couture, sans pli. Je crois que le rendu n’est pas mauvais.
Passage du tissu à la machine Ecartement des coutures 40mm
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Une fois l’ourlet cousu on passe à la pose des renforts d’angles.
Renforts Ceux-ci pour le Grand Foc
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Ce n’est pas fini. Il faut encore fixer les coulisses d’étai, et des anneaux de mât. En plus il y a deux bandes de ris sur la GV. Il y a aussi les poches de balestrons (lattes) sur la chute de la GV et de certains focs.
Pour les coulisseaux d’étai. J’ai cherché à les fabriquer. C’est possible, mais qu’elle forme leur donner pour que l’on puisse facilement les décrocher et les remettre. Une nuit porte conseil. Voilà ce que j’ai trouvé comme idée.
Coulisseaux
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Vous en avez tous déjà décroché (même avec seulement 2 doigts).
Coulisseau cousu avec du coton de Lille
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Le voilà en place sur la ralingue d’un foc. Le câble d’étai passe facilement et ne sort pas, retenu par la ralingue.
Sur certaines voiles, pour éviter le flottement au vent (faséyer), on pose une poche sur la chute dans laquelle un balestron est glissé. Les voiles de TUIGA en sont bien garnies. En plus, il faut prévoir des œillets pour le laçage de la grand-voile sur la bôme, des perches sur la voile de flêche et des bandes de ris.
Latte de voile et œillet
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Les renforts des œillets sont collés, en place, sur la grand-voile.
Voilà pour la confection des voiles.
METTRE LES VOILES :
Gréer les voiles, il n’y a aucun problème sur le sujet. Cela se fait selon le vent en vigueur sur votre lieu de navigation. Toutes voiles dehors par petit vent. Ensuite, je vous renvoie au tome 7 pour la procédure de réduction des voiles.
La Grand-voile a deux bandes de ris. La prise de ris se fait par largage du gui et reprise de la voile sur la bôme. Le surplus de tissu sera serré sur la bôme avec les garcettes (en principe à poste sur la voile).
Bandes de ris Deux bande de ris dans la Grand-voile
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Quelques photos :
Transfilage Une façon (selon les pro) de faire le transfilage sur la bôme. Il faut encore serrer
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