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vendredi 19 avril 2024

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L’Antarès série 6 de Bénéteau

Les superstructures

André Guignet

Par rapport au plan, il faut tout agrandir. Enfin, quand je dis tout... Il s’agit de faire le choix des pièces principales que l’on va agrandir. Pour les pièces secondaires, un schéma à main levée avec cotation précise sera suffisant.

Sur les bateaux de ce type, les superstructures ne sont pas sophistiquées : une grosse cabine centrale en constitue l’essentiel. Cependant, l’échelle de construction importante du modèle (1/8 ème) exigera la représentation exacte de nombreux détails à l’intérieur du cockpit : cadrans, radio, volant, siège, personnages ... tout doit être correctement représenté (pas de cadrans d’avions, par exemple). L’aménagement peut être libre, les pêche-promenade sont très différents les uns des autres.

L’Arrière

La grande plage arrière de ces bateaux n’est que très légèrement au dessus de la ligne de flottaison. En fait, deux motorisations sont proposées : inbord et hors bord. J’ai choisi le modèle inbord, et sur la grande plage arrière c’est donc le compartiment moteur qui sera figuré par un gros caisson centré. En modèle réduit naviguant, la réalité doit parfois être légèrement adaptée aux contraintes dues à l’échelle de réalisation.

Ici, le caisson se trouvera plus en avant vers la cabine afin de dégager l’espace arrière et de permettre l’installation d’un taud (accessoire très fréquent). J’ai comme projet de rendre ce taud fonctionnel, repliable sur des barres d’aluminium. Tout à l’arrière se trouvent des casiers de rangement. Le caisson central est l’endroit idéal pour y dissimuler le servo de direction. Attention même à cette grande échelle, il y a juste la place pour un servo de taille normale.

La plage arrière

A peine la place pour caser le servo de direction dans les coffres de la plage arrière du Jamos

Le tableau arrière peut être tiré d’une planche de ctp 5 mm, c’est la solution la plus simple. Pour plus de réalisme, le tableau sera fait en plusieurs parties : une base, en ctp 5 mm, puis la mème pièce en ctp 0,8 mm collée cintrée sur la base grâce à des entretoises effilées de 6mm maximum, le tout recouvert d’ un bord supérieur de 8mm d’épaisseur (voir dessin ci-dessous). L’anneau de remorquage (pour le ski nautique) est fixé au niveau de l’entretoise axiale.

L’Avant

À l’avant on trouve un dalot de pont constitué d’un cadre en aluminium sur lequel vient s’articuler un capot en acrylique teinté. On peut se faire plaisir et le réaliser fonctionnel. Sur la cabine c’est la seule difficulté. Autre particularité de cette coque : le bord supérieur du pavois a une courbure sur l’avant très prononcée. La forme est difficile à obtenir. La jonction du pont entre l’avant et l’arrière nécessite des blocs de bois pour compenser la différence de niveau.

Tout à l’avant, se trouvent encore deux choses qui peuvent demander de belles heures de travail : le davier et l’ancre.

Le Davier

Sur les petits pêche-promenade, le davier est fixe ou à bascule. En gros : une ou deux poulies pour descendre et remonter l’ancre. Bien sûr, un davier à bascule sera plus compliqué à réaliser qu’un fixe, à vous de choisir. J’ai choisi le davier fixe pour ne pas alourdir inutilement le bateau.

L’ancre

Sur un petit bateau la grandeur de l’ancre est déterminée par plusieurs critères (longueur du bateau et force du vent susceptible d’être rencontré). Différents types d’ancres peuvent être utilisés. Une marque a la faveur des plaisanciers : Vetus. L’ancre Vetus se caractérise par sa légèreté (puisqu’en aluminium) et sa bonne résistance à la traction. Je prends donc modèle sur l’ancre Vetus. Au 1/50 ème, c’est facile. On prend quelques morceaux de laiton, on soude, et c’est finit. Au 1/8 ème, les choses se compliquent : l’ancre doit être conforme à la réalité il faut au minimum 6 pièces. On peut souder, mais il faut garder les pattes mobiles. Je n’ai pas l’intention sur ce bateau-ci de rendre la descente et la remontée de l’ancre fonctionnelles car cette animation ajoute du poids au détriment de la vitesse qui reste la préoccupation principale pour ce projet.

La cabine

Sa réalisation paraît facile car elle est très imposante. Mais lorsqu’on en arrive à la partie vitrée, cela se complique. La construction des cadres peut se faire de plusieurs manières :
-  des cadres en bois collés sur la cabine.
-  des cadres en alu assemblés par collage ou vissage.
-  des cadres en profilés de plastique.

Quel que soit le choix, le tout sera peint en blanc ou en aluminium (sur les Antarès série 6 les chassis des vitres sont en plastique et en alu). Avant de poser le vitrage, il est souhaitable de peindre et de finir l’intérieur de la cabine. Pour assembler les vitrages dans les chassis, la premières préoccupation doit être de faire cela proprement (cela parait une évidence, mais cela n’est pas si facile que ca). Le collage doit s’effectuer sans coulures. Ne pas utiliser de la colle cyano dont les vapeurs laissent des traces sur le cello employé comme vitres, mais lui préférer la colle plastique (type UHU). Les traces de collage seront dissimulées sous les chassis.

À l’intérieur du cockpit, rien d’extraordinaire : trois ou quatre cadrans pour contrôler le moteur (compte tours, pression d’huile, température d’huile et d’eau), une pendule, une boussole... c’est à peu près tout. On peut ajouter un volt-mètre. On trouve sur la gauche une radio élémentaire mais parfois BLU. Sur la droite, accrochée à la cloison, la commande moteur (mono levier sur les petits bateaux). Ce levier est maintenant entièrement en plastique. Sur les bateaux plus sophistiqués ces commandes sont électronique et hydrauliques. Sous le volant, le poussoir de mise en route avec sa position de préchauffage. C’est un gros interrupteur carré de couleur noire.

À ce stade de la construction, on peut dire que le « gros oeuvre » est terminé. Dans le prochain article, nous verrons la construction des rambardes, la mise en place de l’accastillage et la peinture.

Le poste de pilotage

devant le siège, le volant et différents cadrans. A gauche, la radio

la cabine : premières couches de peinture

une vue de l’avant

Capot, davier, ancre... la plage avant d’un tel bateau est assez dépouillée.

Tableau arrière

Le tableau arrière présente une face bombée ( voir dessin dans le texte)

Gros plan sur le davier à l’avant du Jamos

La forme caractéristique de l’avant de ces bateaux rapides.

Raccord pont-coque

La cabine en construction

Aprè peinture, les grands chassis seront équipés de vitrage en plexi soigneusement collés