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vendredi 19 avril 2024

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Le batral « Jacques Cartier »

Étanchéité, hélices et gouvernails.

André Guignet

Dans l’article précédent, nous avons relaté la construction de la coque brute, non étanche et nue. La dernière photo montrait la poupe déjà équipée. Je vous propose donc de découvrir à présent le montage des tubes d’hélices et des safrans ainsi que la finition de la coque.

Etanchéité de la coque.


-  L’interieur : Les gros défauts du lattage seront bouchés par l’intérieur avec de la sciure de bois et de la colle. Afin de renforcer le collage des bordages sur les couples, je badigeonne l’intérieur avec de la "choucroute" de carrosserie, cette mixture pâteuse de résine et de fibres coupées à mélanger avec un durcisseur. Je pose davantage de produit sur les joints de collage des baguettes. Il n’est pas nécessaire d’en mettre trop, le produit coûte cher et le travail n’est qu’une phase de la préparation.
-  L’extérieur : Je vais effectuer deux opérations pour assurer une bonne finition extérieure et pour éviter tous les risques d’infiltration d’eau. Il faut préparer la surface, enlever les grosses aspérités de colle ou de bois pouvant apparaître par endroit. L’utilisation de plaques de ctp 3 mm a déjà bien facilité le travail de finition.
1ère opération : Après la mise en forme à la rape fine des lignes de la coque, j’enduis tout avec ce même mélange. Le produit changeant de couleur lors de la polymération, il est facile de voir l’avancement du travail. Il faut éviter au maximum de créer des arêtes de résine et bien étaler avec une spatule, car le poncage sera dur (attention, dès que le mélange gélifie il faut arrêtér d’enduire et ne pas chercher à utiliser ce qui reste). Lorsque tout est enduit et polymérisé, on rape de nouveau en faisant attention à ne pas enlever trop de résine, et veillant bien à la justesse et la symétrie des lignes du bateau.
2ème opération : La coque ainsi traitée laisse apparaître une forme proche de la coque terminée. Je reponce légèrement les marques de la rape, mais je conserve l’aspect rugueux. Maintenant je prépare le produit nécessaire à la finition : le mastic polyester (syntofer). Il existe plusieurs types de ce produit permettant d’obtenir une finition plus ou moins fine. J’emploie le plus courant : celui utilisé pour les réparations moyennes (grain assez fin). J’enduis la coque d’une couche mince (1mm maxi) éliminant tous les trous et défauts. Ce sera la première couche. Laisser sècher une nuit avant d’effectuer le ponçage. Puis ce sera une nouvelle couche, plus mince encore.

Le ponçage - 16 ko
Le ponçage
La différence de couleur permet de voir facilement où poncer.

Normalement, en 2 couches la coque devrait être parfaite. On pourrait éventuellement poursuivre avec des couches intercalaire de peinture afin d’évaluer plus facilement les parties à reprendre ou à poncer : les couches de différentes couleurs donnent une appréciation précise du travail à effectuer. A ce stade il reste encore des éléments à coller : les quilles stabilisatrices , les jaumières des safrans , les supports et les arbres d’hélices .

Hélices et gouvernails


-  Les tubes d’étambot : Ce sont deux tubes en laiton de diamètre intérieur 5 mm avec deux fourreaux en laiton de 5 mm extérieur qui forment les deux tubes d’étambot. Les arbres d’hélice sont coupés dans de la corde à piano de 4mm filetée M 4 qui est le filetage des hélices de 45mm (chauffer au rouge l’extrémité de la cap avant de fileter).

La pose des tubes d’étambot - 12 ko
La pose des tubes d’étambot

Après avoir repèré l’emplacement de sortie des tubes et percé la coque en conséquence, l’ensemble bien positionné sera collé à l’Araldite.
 
Pas à gauche et pas à droite - 3.3 ko
Pas à gauche et pas à droite
Ce bateau est équipé de deux hélices chacune mue par un moteur. La commande indépendante des moteurs devrait nous donner une maquette qui manœuvre bien en marche arrière et très manœuvante en marche avant. L’emploi de deux hélices impose d’en utiliser une ayant le pas à gauche et l’autre le pas à droite. En marche avant et le bateau étant vu de l’arrière, l’hélice de droite devra tourner dans le sens des aiguilles d’une montre et l’autre dans le sens contraire. Ce type de rotation est "supra divergeante" , ce qui signifie simplement que "ça s’écarte dans la partie supérieure".
-  Les Gouvernails : Les deux safrans sont constitués de pièces découpées dans une plaque de zinc et mises en forme par pliage autour d’un axe en laiton de diamètre 4 mm. L’ensemble est soudé à l’étain, les trous comblés par la soudure.

Hélices et gouvernails - 11.2 ko
Hélices et gouvernails

La fixation des tubes de gouvernail à l’intérieur de la coque est effectuée avec une colle lente à deux composants. L’ensemble est mis en position et pré-fixé, hélices et safrans bien alignés. Après la prise de ce premier collage, il sera nécessaire de renforcer le haut des tubes avec des morceaux de ctp pour éviter que le mouvement des tringles de commande des servos ne fassent bouger les tubes.

Le prochain article abordera la construction du pont arrière et du bloc passerelle. voici déja de quoi vous mettre en appétit

Pont et passerelle - 13.9 ko
Pont et passerelle

Le safran

découpé dans une feuille de zinc pliée en deux autour de l’axe, le safran est soudé et rempli de soudure.

Hélices et safrans doivent être bien alignés, et la construction symétrique

Vue depuis l’arrière du bateau

Lorsque les flèches indiquant le sens de rotation des hélices s’écartent en haut, on dit qu’elles sont supra-divergeantes. A l’inverse (en marche arrière) on dira qu’elles sont supra-convergeantes