La construction de la coque du GALAXIE ne pose pas de problème majeur. Au 1/10eme, c’est un fameux morceau, et les épaisseurs des bois utilisés doivent être à l’avenant : ici la quille est en chêne 15x40mm, les couples en ctp marin 8mm. La forme particulière de l’étrave fortement cintrée impose l’emploi de blocs avant, ici réalisés en mousse de polyuréthane sculptée, poncée et enduite de bois pétrissable Les virures brochetées sont en tilleul 3x10 et 3x15, la croute interne colle+sciure fait 5mm d’épaisseur. Pour l’extérieur, après un premier masticage-poncage en bois pétrissable Cetabever, un tissus de verre 160 gr a été posé à la résine époxy, puis le tout a été remastiqué au mastic époxy ED 205, peint d’un voile d’apprêt, puis poncé, poncé, et reponcé.
Après mastiquage, la coque doit être recouverte de plusieurs couches de peinture. J’ai utilisé de la laque satin Levis, appliquée au pinceau puis au rouleau à vernir
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Une première série de trois couches de peinture est appliquée au rouleau, mattage entre les couches, puis la bande molle est posée. Sur les bateau à coque en bois, il est fréquent de voir cette "ferraille" qui protège la quille lors des échouages journaliers dûs aux marées qui assèchent parfois une partie des petits ports. Sur un gros et lourd modèle difficile à manipuler, il peut être sage de prévoir cette protection de quille, ici un fer plat de 4x20mm, mis en forme sur le brion et remastiqué sur la coque après fixation ferme par vis inox.
La bande molle La bande molle protège toute la quille jusqu’à l’arrière. Elle contribue à augmenter efficacement la solidité du talon, et son poids conséquent assure un lestage parfait : impossible d’aller plus bas.
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Les jambettes de pavois sont en pin 7x7, le pavois est en ctp 2,5mm et le plat bord est en contre-collage de tilleul 4x4. Le pont est latté en 15x3 en ménageant 0,8mm entre les lattes pour le calfatage.
Moins simple qu’il n’y parrait, la mise en place symétrique des préceintes qui font une hauteur de 24mm. Elles sont réalisées en accolant trois lattes de 8x4mm, mais la partie fortement courbe de l’avant est faite de deux baguettes 4x4 externes à un remplissage au mastic epoxy
Les préceintes Leur largeur est de 24mm. Pas de problème sur les côtés du bateau, on utilise trois planchettes de 8mm de large ; mais où celà se corse, c’est quand il faut les cintrer sur le tulipage avant. Pour plus de flexibilité, elles sont à cet endroit simplement composées de deux lattes de 4x4mm. Le remplissage entre ces baguettes de section carrée est fait après coup au mastic époxi
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Protections de coque en demi-ronds d’acier Des barres d’acier sont fixées sur la coque. Elles ont pour but de protéger celle-ci contre les chocs lors de la remontée des lourds panneaux de chalut. Elles sont réalisées ici en demi-rond de ramin, et devront être abondamment rouillées lors de la patine du modèle.
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Protection de coque et de pavois Des barres métalliques sont aussi fixées sur l’arrière de la coque, sur les préceintes et sur le pavois, lui-même renforcé par des grosses planches ajoutées.
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Entorse à la réalité (et ce ne sera pas la seule) : prévoyant la faible manœuvrabilité de ce chalutier, j’ai installé un propulseur d’étrave à palette excentrique. La mise en place des tubes impose le percement de la coque après lattage et croûtage interne. Là aussi, le mastic époxy se révèle très utile. Le gaillard avant est latté en 10x2mm après avoir aménagé complétement sa cale, peinture et éclairage compris.
L’accès à l’intérieur est aisé, le rouf est bien entendu amovible, mais tout le milieu du plancher arrière se démonte lui aussi.
Dans la cale Flèche jaune : Le plafond de cale est en tôles d’alu (plaque offset) recollées après la pose du pont. L’absence de sous-pont et la technique de vieillissement au sel imposait ce système Flèches vertes : les jambettes de pavois rajoutées sont collées à l’intérieur de la coque sur minimum 2 cm de leur longueur Flèche rouge : les couples sont perforés de divers trous qui servent entre-autres choses à tenir les nombreux fils électriques le long des parois internes du bateau
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L’hélice installée est une Raboes laiton, 3 pales, 75mm, M5. Le tube d’étambot pour l’axe M5 fait 8mm de diamètre. J’avais prévu un couloir de 6mm que j’ai du reforer après coup (mèche de 400x10mm) Le tube est scellé à la Stabilit Express sur toute sa longeur. Un système de lubrification est installé, avec réserve d’huile épaisse cachée sous un fût...de lubrifiant Castrol. La réserve d’huile est constituée d’une boite de film dia 24x36 raccordée à un tuyau plastique d’aquarium au moyen de Stabilit Express. Une embase annuaire est collée au pont autout de cette boîte. Cet anneau est au diamètre intérieur d’un fût d’huile réalisé en carton
Le berceau du moteur sur mesure Prise d’empreinte sur le corps du moteur, réalisation en silicone sanitaire.
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Le moteur prévu est un Power1000 avec un acouplement semi-rigide. Innovation : il est en pose presque libre, ce qui lui permet de bien s’aligner de lui même dans chaque sens de rotation. Un sandow le maintient en place dans son berceau de silicone, et un taquet l’empèche de tourner sur lui même. Je vous tiendrai au courant de l’efficacité du système
Graissage du tube d’étambot Flèches jaunes : le tube d’étambot (en pointillé) traverse l’épaisseur de la quille. Un bout de tube de laiton y a été soudé, qui ressort de la quille. Flèches rouges : Ce bout de tube laiton reçoit le tuyau plastique qui descend du fût d’huile situé sur le pont Flèche verte : l’accouplement semi-rigide. Pas besoin de cardan, l’axe du moteur et celui de l’hélice sont parfaitement alignés. Flèche bleue : un bac à huile. Le tube d’étambot n’est pas étanche, or il est situé sous la ligne de flottaison. Une très légère infiltration d’eau (ou un suintement d’huile) est possible. Le bac récolteur est en silicone, le nettoyage-séchage ne posera pas de problème majeur
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