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jeudi 28 mars 2024

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Ber de présentation

Porte bateaux BT300 /2
Et si on le faisait fonctionnel ...

Albertus

Un des gros avantage d’Internet est de permettre à des modélistes distants de se concerter pour la mise au point d’un modèle original difficile à mettre au point avec ses seules connaissances et les seuls conseils que l’on peut espérer trouver au sein d’un club. Grâce aux forums de discussions du web, on fait appel à une grande quantité de modélistes et les avis, conseils et réflexions arrivent rapidement de tout l’hexagone et même d’au delà des frontières.

Le sujet de l’étude qui fait le sujet de cet article est la présentation sur un forum de modélisme naval, par François, modéliste de Conques-sur-Orbiel (petit village près de Carcassonne), d’un ber au 1/35e pour son remorqueur Zeeland, représentant un chariot porte-bateau autotracté MTB 300, reproduction de celui qui est commercialisé par la firme Cimolai Technology

En vrai ça ressemble à quoi ?

© Cimolai Technology spa - 59.9 ko
© Cimolai Technology spa

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© Cimolai Technology spa
La reproduction fidèle réalisée par François était facilitée par le fait que son ber n’est pas fonctionnel. Bien entendu, le système de traction et de rotation des roues devra être adapté et simplifié si on réalise une maquette fonctionnelle radiocommandée.

Première étude : commande indépendante par côté au moyen d’une barre latérale de forme étudiée

On part donc de l’idée d’une commande de toutes les roues d’un même côté par une tringle commune posée latéralement.
-   Premier dessin proposé : la forme de cette tringle est particulière et son déplacement parallèle ou oblique oriente les roues de façon proportionnelle.

Des risques de problèmes sont évoqués (danger qu’un essieu s’inverse après un angle de 90°) et difficulté à intégrer cette barre latérale dans la poutrelle qui soutient les roues.

Etude de commande latérale - 60.8 ko
Etude de commande latérale

Ces dessins et les réflexions qu’ils déclenchent ont le mérite de faire apparaitre une autre possibilité : la commande de toutes les roues par une barre commune placée au centre du ber


La commande de tous les trains de roues par une tringle centrale

Les élucubrations continuent et découlent vers un système central qui devrait fonctionner. On arrive à un dessin remis au net : Si la longueur des biellettes (de l’axe de pivotement des roues à l’articulation de la biellette) est égale au rayon du bras du servo, les roues doivent pouvoir passer de 90° d’un coté à 90° de l’autre en suivant exactement la position des servos. Et les roues doivent prendre des positions "différenciée" si l’on manœuvre les servos en sens opposés.




-  Les biellettes vont d’un train à l’autre, elles sont fixées par une rotule sur la barre centrale

L’articulation de la barre sur le guignol du servo se fait dans un trou oblong qui permet l’angulation de la barre (longueur variable entre les guignols des servos avant et arrière
Dessin simplifié avec seulement trois trains de roues,  mais si ça va pour trois, ça va pour onze !  - 29.2 ko
Dessin simplifié avec seulement trois trains de roues, mais si ça va pour trois, ça va pour onze !

Bien entendu, le choix d’utiliser une seule barre de commande en position centrale induirait une forte différences avec la structure de l’original de la marque CIMOLAI pris en exemple au départ du projet. Mais il est évident que ce ne serait pas la seule différence avec le vrai charriot, alors pourquoi ne pas imaginer aussi l’original ?

Motorisation du ber

Une remarque est évoquée : Lors de la rotation de chaque train de roues (et c’est très net pour une rotation de 90° sans déplacement), les deux roues d’un train de roues tournent en sens inverse. Pour éviter le freinage à la rotation il faudrait que les deux roues soient folles sur leur axe. Si cela ne pose pas de problème pour les trains porteurs, pour les trains moteurs c’est moins simple : on peut n’avoir qu’une roue motorisée, l’autre étant folle. Il faut noter toutefois que la roue motrice présente un frein à la rotation si le moteur est arrêté.

Mettons ça en dessin :

Pour la motricité, une seule paire de roues pourrait être motrice, commande par chaîne, moteur fixé sur le plateau rotatif de la roue. Il est facile d’imaginer une suspension en incluant un ressort sur l’axe de rotation. Afin de faciliter la rotation et ainsi soulager l’effort à fournir par les servos, une forme de fourche pourrait être donnée à l’axe des roues

Pour donner une idée de la maquette, voici un rappel des mesures prise sur le ber réalisé par François :
-  Echelle = 1/35
-  Longueur hors tout = 800mm
-  Largeur = 180mm
-  Roues = diamètre 24mm, largeur = 8mm

Ces données seront éventuellement adaptées pour réaliser un modèle radiocommandé, de même que la structure de base qui devra être réfléchie en tenant compte de ce qu’on veut .

Première chose à faire : définir le cahier des charges

-  Marche avant et arrière en ligne droite

-  Déplacement en oblique (en crabe) jusque plus ou moins 90° ce qui sous-entend que les roues de chaque essieu sont orientées dans la même direction

-  Déplacement en courbe, ce qui sous-entend que si les roues du premier essieu sont orientées à droite, celles du dernier essieux seront orientées à gauche, et que l’orientation des roues des autres essieux devront prendre une direction intermédiaire

-  Motorisation radio-commandée pour faire bouger tout ça !


Brainstorming

Le Brainstorming (tempête de méninges) est une technique de résolution collective de problèmes sous la direction d’un animateur. Sur le forum, l’animation se fait d’elle même et les idées ne manquent pas ! Une poignée de modélistes se passionne immédiatement pour le côté technique du problème, à savoir la simplification de la commande des roues avec un ou deux servos, car il apparait rapidement que lors d’une translation en courbe, tous les trains de roues doivent avoir une orientation différente.

Une première idée est lancée, qui consisterait à laisser les roues intermédiaires libres, avec un axe de rotation décallé pour qu’elles soient tirées dans la bonne direction, comme les roulettes d’un chariot de supermarché. Après réflexion, il semble que la maniabilité, comme celle de ces chariots, ne serait pas au rendez-vous.


Seconde étude : commande par une tringle commune

  • Un servo à chaque extremité - Biellettes de roues de longueurs égales
  • Au repos, servos au neutre : la barre est dans l’axe longitudinal de la remorque, les roues sont alignées, la marche se fait en ligne droite.
  • Manœuvre des deux servos en même temps mais en sens opposés : l’axe de la barre reste confondu avec les axes de la remorque. Les roue vont s’orienter de façon plus ou moins prononcée suivant leur distance au centre de la remorque : rotation importante dans les extrémités et nulle au centre. La marche se fait en courbe.
  • Manœuvre (au choix) d’un des servo dans la même direction que l’autre. La barre centrale se rapproche d’un des côtés tout en restant dans l’axe. Toutes les roues s’orientent dans la même direction. La marche se fait en crabe ou latéralement : Mi-course des servos (45°) = Déplacement en oblique - Fond de course (90°) position extrême, les roues orientées en travers = déplacement latéral

Ça devrait fonctionner. Il faudra bien veiller à la même longueur des biellettes, à ce que les axes de pivotement des roues soient tous alignés, les biellettes étant entrainées par des tirants d’égales longueurs reliés à la barre centrale.

Le plus difficile serait de calculer la longueur des biellettes en fonction de la longueur des bras des servos, les roues extrêmes devant être dans l’axe avec les servos au neutre et perpendiculaires à l’axe lorsque les servos sont à 90°

La manœuvre de l’un ou l’autre des servos ou bien des deux ensembles, au choix, pourrait se programmer sur les radios modernes ayant des possibilités de mixage



En espérant que cet article ait donné envie à l’un ou l’autre de se lancer dans la réalisation d’un charriot transporteur de bateau !

Il reste bien entendu beaucoup de travail et d’études à mener à bien avant de pouvoir réellement se lancer. Définir l’échelle, adapter la forme du ber au bateau choisi, modifier la structure en fonction d’une éventuelle poutre centrale mais aussi du poids supposé du bateau afin de définir le nombre d’essieux en fonction de la charge au sol, de manière à construire quelque chose de plausible

Il faudra aussi trouver ou fabriquer les roues nécessaires, les équiper de pneus adéquats, les assembler par essieu, faire une estimation du coût d’une réalisation fonctionnelle etc etc

Et si quelqu’un se décide un jour à se lancer dans l’aventure, ces pages luis sont dors et déjà réservées

Voilà donc ce qu’il ressort de cette longue discussion sur le forum Star-Ac après que François Castan y ait proposé l’étude de la motorisation de son ber Porte bateaux BT300 . Cette étude a été rondement menée, commencée le 24 octobre 2012 elle s’est terminée le 28. Elle représente une cinquantaine de messages par une dizaine de participants, et dénote l’ambiance constructive qui règne sur ce forum.