Accueil > Modèles et Kits > Péniches et pénichettes > Pénichette 935 - Les finitions

Pénichette 935 - Les finitions

jeudi 15 décembre 2016, par Thierry Jorissens

Voici la procédure complète pour réaliser les rambardes :

Un gabarit permet de percer des trous dans les piliers pour y enfiler la filière.
– Le dessus des piliers est fraisé pour que la rambarde "s’emboite". Ici, un morceau de tube sert de butée pour garantir un perçage de tous les piliers au même niveau.
– Le dessous des piliers est équipé d’un fil laiton de 1 mm qui s’enfoncera dans un trou fait sur le dessus du rebord du pont.
La rambarde principale est un tube laiton de 3 mm, renforcé à l’endroit des courbes par un tube 2 mm pour éviter l’écrasement. Le pied des "piliers" à chaque extrémité est ici aussi équipé d’un fil de 1 mm qui s’enfonce dans un trou pratiqué sur le rebord du pont.
Sa forme est validée grâce à une équerre. C’est la première pièce à être posée (mais pas encore collée).
Chaque pilier est alors enfiché à sa place, sous la rambarde.
Une équerre assure sa verticalité.
Quand tous les piliers sont positionnés, la rambarde est retirée, pour permettre l’introduction d’un fil provisoire à travers les trous de chaque pilier, pour les aligner parfaitement...
...puis la rambarde est repositionnée à sa place (les "piliers" extérieurs de la rambarde gênent le passage rectiligne du fil, c’est pourquoi il faut provisoirement retirer la rambarde).
Les éléments étant en place, on les maintient grâce à du scotch, puis on peut commencer à souder les jonctions entre les piliers et la rambarde.
Le sopalin humidifié enroulé autour des pieds des piliers empêche que la chaleur éventuelle ne brunisse la peinture du pont (bien que cela soit hautement improbable, la faible durée de la soudure ne chauffant pas le pilier jusqu’au pied ; j’y reviendrai dans un prochain article sur les techniques de brasage).
La rambarde et les piliers sont enlevés, et on peut enfiler cette fois la vraie filière, et l’ajuster. Il faut légèrement la "tordre" pour l’enfiler correctement, mais l’élasticité du fil laiton permet cette manipulation sans séquelle.
Un point de graisse à souder à chaque jonction, et une goutte de pâte à étamer suffisent à assurer un brasage correct en 2 secondes avec un fer standard.
La rambarde est une dernière fois vérifiée, éventuellement ajustée, mais toujours pas collée.
Elle est alors dégraissée et nettoyée à l’acétone, puis reçoit une couche d’apprêt gris (photo) et deux couches de peinture "chrome".
Les rambardes sont alors prêtes à être collées à la cyano.

A l’avant, il y a aussi des petites rambardes :

Les petites rambardes à l’avant sont plus difficiles à fabriquer : il faut obtenir le bon arrondi et les bons angles des piliers extérieurs.
Chaque pilier dispose d’un fil laiton de 1 mm pour enficher la rambarde dans le pavoi avant.
Mise en place pour la soudure du pilier central : cette opération doit être rapide pour protéger la peinture.

Des chaines sécurisent les plaisanciers à bord de la pénichette :

Une chaine sécurise le passage entre le poste de pilotage et le pont avant.
Un petit anneau est soudé à la rambarde, et un autre est enfoncé dans la paroi arrière.
La chaine se désolidarise évidemment de ce dernier anneau.
A l’avant, une autre chaine relie la rambarde "principale" et la petite rambarde, permettant sur la vraie pénichette d’en sortir pour accéder aux berges, afin d’y attacher les amarres.

Quelques derniers accessoires :

A chaque coin arrière du pont, une double bitte est enfoncée et collée.
Ici, Un cordage y est attaché et lové sur le pont, après avoir été trempé dans un mélange "colle à bois + eau".
Tout à l’autre bout, un autre cordage est enroulé sur la bitte double située à la pointe de la quille.
Un dernier bout est attaché à un pilier de rambarde, "on ne sait jamais" !...


J’ai entretemps pu obtenir des clichés des "dessous" de la vraie pénichette : ils ne sont pas du tout comme je l’imaginais, et donc comme je les ai dessinés et réalisés... Le fond est en réalité totalement plat 20 cm sous le niveau de flottaison, et la quille est très proéminente à l’arrière au niveau de la sortie d’arbre (c’est à cet endroit que le tirant d’eau atteint 65 cm). Le poids de seulement 3,5 T me parait maintenant justifié, et donc bien que parfaitement dans ses lignes, ma pénichette est beaucoup trop lourde à cause de ses fonds non conformes ! Mais non seulement on ne le voit pas puisque cela se passe sous l’eau (et cela ne choque pas non plus sur son ber), mais au moins, ma pénichette est très stable et ne se comporte pas comme une brindille au moindre clapot !

Dommage, je n’avais pas trouvé cette photo avant de dessiner ma pénichette...

Les rambardes sont constitu


J’ai une fois de plus pris beaucoup de plaisir à construire ce modèle, et à représenter la maison de poupée à l’intérieur ! Le plan de départ étant trop succinct, cela demande un peu de travail, surtout si on veut représenter les "vrais fonds" (voir photo ci-dessus), que je n’ai pas pu réaliser faute de documentation au moment de la conception des plans...
Cependant je reste à la disposition de ceux qui voudraient se lancer dans la réalisation de ce modèle !

Portfolio