Navimodélisme RC

Le Castor.........

ex "Pollux" de Graupner

lundi 1er octobre 2012, par Olivier Vidal

Il existe dans la gamme du constructeur Allemand « GRAUPNER » un kit de petit remorqueur, le POLLUX. Aux dernières nouvelles, ce kit serait indisponible, toutefois avec un peu de chance on doit pouvoir encore le trouver chez des revendeurs, oublié sur une étagère ou via Internet.

C’est un bateau miniature, de dessin libre, inspiré de remorqueurs portuaires standard que l’on peut rencontrer presque partout dans le monde.

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Le POLLUX dans la version Graupner d’origine

LES MODIFICATIONS

A l’ouverture de la boite, on s’empressera donc de mettre de coté (qui a dit « jeter » ?) les superstructures en ABS et de s’attaquer à la première étape incontournable de la construction sur une coque finie : L’installation du propulseur et de la radio. L’ABS est une matière assez désagréable à travailler, se collant mal, molle et cassante. Toutefois, les collages sont finalement effectués avec succès à l’Epoxy, en prenant soin alors de bien dépolir les surfaces à assembler pour un bon accrochage. Il ne faut pas à ce stade, s’inquiéter du manque apparent de rigidité de la coque, le collage du plancher de fond et surtout du pont lui donnera beaucoup de tenue.

A ce stade, le petit remorqueur prend forme et surtout commence à ressembler à quelque chose... Il faut encore peaufiner tout cela, et rajouter tous les petits détails qui rendront ce navire vivant et réaliste : cordages sur le pont, caisses, bidons, etc...Tout le fouillis pouvant traîner sur un bateau de travail en fonction. Une fois de plus, chacun laissera libre cours à son imagination, et connaîtra la joie de réaliser sa propre finition, selon son inspiration et ses goûts personnels. En fait, on réalisera le CASTOR comme on aimerait le découvrir un jour, à l’amarre au détour d’un quai ou plus simplement sur le présentoir d’un détaillant de modèles réduits. Les modélistes « pointus » pourront réaliser un effet de vieillissement de l’ensemble, avec traces de rouille, d’usure, etc... La seule limite sera la compétence de chacun.

Il reste alors à remonter l’équipement du navire, propulsion et radio, ce qui ne devrait pas poser le moindre problème puisque tout est déjà préalablement ajusté. On se trouve maintenant face à un bateau terminé, décoré et équipé, et il devient clair que la phase suivante va consister en premiers essais. Une dernière étape, toutefois, avant de lâcher le CASTOR dans son élément liquide : L’équilibrage. C’est une opération sur laquelle il ne faut pas faire impasse sur un bateau de cette petite taille. Le moindre défaut d’équilibrage se révèlera par une attitude disgracieuse sur l’eau voire par une navigation dangereuse avec des risques de chavirage. Dans ce cas précis, il a suffi de rajouter 16 grammes de plomb à l’arrière du navire pour parfaire son assiette.

A L’EAU

La toute première mise à l’eau a lieu en bassin. Dés la mise des « gaz », une évidence s’impose : Le CASTOR est sur motorisé ! La puissance du moteur est largement supérieure aux besoins de l’engin, et la marche plein gaz est assez irréaliste du point de vue vitesse et vague d’étrave. On privilégiera plutôt les évolutions au quart du régime maximum, et le Castor se pilotera en manœuvres lentes, simplement en actionnant le trim de la voie correspondante. Mais tempérons cette impression car nous avons mis une propulsion en 5 éléments, alors que le bateau doit être plus sage en 4 éléments. Il restera de la puissance à en revendre pour ceux qui voudront s’amuser à remorquer des charges réelles, et l’on se prend à rêver de la réalisation d’une barge à la même échelle. Pourquoi pas ? Elle serait fort simple à réaliser, et agrémenterait les navigations par la diversité des manœuvres que l’on peut effectuer avec, avec diverses combinaisons de lest. Pour le reste, la maniabilité est excellente, le débattement maximum du gouvernail ayant été retenu, et le Castor vire quasiment sur place. La marche arrière reste correcte, avec une maniabilité réduite mais encore bien efficace. Une variante fort intéressante serait de remplacer le gouvernail par une tuyère, c’est une alternative à essayer. Lors des virages serrés, la prise de gîte est faible, grâce au bon équilibrage du bateau, et aux équipements bien placés au fond de la coque.

La conduite de l’ensemble est vive et très amusante, à l’exception de la légère résonance du réducteur dans la coque plastique qui amplifie son bruit pas très agréable. L’assiette de la coque sur l’eau est légèrement trop en avant, certainement du fait de la forme des superstructures ramassées sur la proue, et il ne faudra donc pas hésiter à installer les équipements le plus en arrière possible pour un centrage correct, mais finalement cela rajoute du réalisme à l’allure du remorqueur sur l’eau qui a l’air de « bourrer » un peu en avançant, tout comme ses congénères à l’échelle 1 !

En conclusion, tant pour le modéliste débutant que pour le confirmé qui voudra s’amuser et détailler à l’extrême son oeuvre, ce projet est attractif car ce petit remorqueur offre un aspect tout à fait rétro et plaisant sur l’eau, et de plus il est d’une efficacité certaine. Très peu encombrant, il accompagnera partout son constructeur pour des navigations dans des endroits insolites.

LA PEINTURE

Une fois tout cela réalisé, il est justement temps de donner quelques couleurs à notre navire. Une fois de plus, on se laissera porter par son imagination, ou bien on s’inspirera de bateaux réels, en évitant les fautes de goût, du type couleurs trop criardes ou inadaptées. Le navire est peint de teintes mates, ou satinées, la timonerie restant en bois raisonnablement verni, il ne s’agit pas ici d’obtenir une finition destinée à rendre jaloux un propriétaire de « Chris-craft » pour ce qui n’est qu’un bateau de travail, traité « à la dure ». Les peintures utilisées pour le CASTOR sont bien connues des maquettistes, de la marque Humbrol, et voici leurs références pour ceux qui voudraient réaliser les mêmes nuances :

- Pont : Matt 27
- Manches, bittes, toit cabine : Matt 34
- Arrière des superstructures : Matt 81
- Œuvres mortes, cheminée, treuil : Matt 33
- Œuvres vives : Matt 100

Leur application s’est faite à l’aérographe, mais bien entendu, le pinceau utilisé avec soin peut aussi convenir. Attention à la manipulation des éléments peints en début de séchage, les nuances mates se marquant facilement.

Il faut bien convenir que ce petit engin, de 358mm de long a un aspect fort sympathique mais un peu trop

P.-S.

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