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samedi 20 avril 2024

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Chalutier Le Lutèce

Le Lutèce

Jacques Girard

Après avoir construit deux vedettes sur plans, Delta 54 et Tropique, puis un garde-pêche, l’Origan, j’ai eu envie de construire un chalutier.
Après bien des hésitations, j’ai décidé de construire Le Lutèce et j’ai acheté le plan (en une feuille) chez CAP MAQUETTES.
Il s’agit d’un plan à l’échelle 1/30.

En cherchant sur Internet des infos sur ce bateau, j’ai appris qu’il s’agit d’un chalutier congélateur à relevage du chalut par l’arrière, jaugeant 220 tonneaux ou 620 m³, propulsé par un moteur de 600 chevaux à 750 tours/minute.
Construit par les Chantiers Mécaniques de Cherbourg il fut mis en service en 1964 à Concarneau.

Avant de m’attaquer à la construction proprement dite, je vais déterminer les caractéristiques des éléments de la propulsion.

Début de la construction

Pour commencer, le chantier doit être suffisamment rigide, compte tenu de la dimension du modèle, pour éviter une déformation de la coque en cours de construction.
Pour cela j’ai utilisé deux raidisseurs fixés perpendiculairement sous le plan de travail.
Les tasseaux de positionnement des couples sur le chantier sont en place. Un plan surélevé est prévu pour recevoir les deux derniers couples ainsi que le bloc de proue.
Les couples non encore ajourés sont présentés provisoirement en position.


On peut voir également sur cette photo le début de réalisation de la quille. Deux formes identiques découpées dans du contreplaqué sont collées l’une sur l’autre.

On termine ensuite la découpe et la mise en place des couples. Une ouverture est découpée dans la quille pour permettre l’implantation de l’étambot tout en assurant la planéité de celle-ci.


Pour faciliter la réalisation de la forme arrière de la coque, j’envisage de tailler des petits blocs pour éviter une déformation excessive des baguettes à mettre en place

Le bloc arrière est réalisé en superposant par collage des plaques de 10 mm d’épaisseur.

Il faut maintenant insérer l’étambot dans la quille. Pour cela la résine époxy convient très bien.


Il suffit maintenant de coller une feuille de contreplaqué (bouleau) de 1mm sur chaque face. Le collage doit être effectué simultanément sur les deux faces pour éviter toute déformation.
L’étambot est maintenant en place et on peut voir les pièces numérotées qui seront utilisées pour implanter le support moteur.
La découpe de la quille est également poursuivie. Seule reste une protection provisoire pour éviter d’abimer l’arbre d’hélice.

Avant de continuer sur la coque je vais réaliser le safran de gouvernail car je n’en trouverais pas à la bonne dimension dans le commerce. Pour cela j’utilise des plaques d’ABS, du tube laiton de 5 mm et du rond inox de 4 mm pour la mèche. Je découpe en deux exemplaires les parties avant et arrière du safran dans une plaque de 3mm, puis je colle l’un sur l’autre chaque exemplaire. Ensuite je colle le tube laiton entre les parties avant et arrière à l’aide de la résine époxy, puis je forme à la lime le profil voulu. Ensuite je colle une feuille de 1mm sur chaque face. Cela étant fait je n’ai plus qu’à finir le profil à la lime.

En revenant à la coque on voit sur la dernière photo que le bloc avant brut est terminé ainsi que son support, et qu’après les différents éléments pourront être collés pour ensuite commencer le bordage.

Calcul de la propulsion

Calcul du déplacement du modèle à partir du plan :
Je ne connais pas le déplacement de ce chalutier, les données de 220 tonneaux représentant un volume de frêt, pas un poids, et rien à voir avec des tonnes !
Il est admis que de multiplier la longueur à la flottaison par la largeur et le tirant d’eau, puis d’appliquer un coefficient de coque, selon le type de coque, donne une idée du déplacement.
Plus simple : les maquettes de ce bateau déjà construites par d’autres modélistes affichent un poids de +/- 12 kg. Je tablerai donc sur un poids semblable.

Vitesse du modèle :
La vitesse d’un chalutier au travail doit être de l’ordre de 8 Knt au travail et sans doute de l’ordre de 16 nœuds lors des transferts d’un site de pêche à l’autre.
La vitesse de la maquette, en se basant sur la vitesse réelle divisée par la racine carrée de l’échelle de la maquette devrait donc être
16x1,852 divis&é par √²30 = 29,5:5,5 = +/-5,3 km/h

Vitesse de rotation de l’hélice pour obtenir 5,3km/h :
-  La vitesse de déplacement du modèle est liée à la vitesse de rotation de l’hélice, au pas de celle-ci et à un coefficient (G) de glissement car le modèle n’avance pas tout à fait d’un pas à chaque tour, et G intervient comme un pourcentage d’efficacité.
Pour les coques à déplacement G=0.6
Sur ce modèle il y a la place pour monter une hélice Raboesch de Ø45mm au pas de 40mm
La vitesse de rotation de cette hélice pour obtenir une vitesse de déplacement de 5,3km/h serait donc de +/- 3700 t/mn

Choix du moteur :
Le moteur qui m’a paru le mieux adapté en consultant les divers sites sur internet est le MAXI POWER 500 de Technimodel :
-  Tension 3,6 à 14,4 V
-  Vitesse en charge 5400 tr/mn sous 7,2V
-  Consommation 4A en charge

Choix de l’alimentation et durée de fonctionnement :
-  Je dispose d’accus NiMh de 8,4 V capables de fournir 3300mAh
Cela veut dire que l’accu peut débiter un courant de 3,3 ampères pendant 1 heure, soit +/- 50 minutes de temps de jeu en charge
Cela me convient, et il ne me reste donc plus qu’à construire ce modèle

Construction du safran

Voilà pour le moment ,j’espère pouvoir vous montrer la suite dans quelques temps.