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jeudi 28 mars 2024

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Le batral « Jacques Cartier »

Construction de la coque

André Guignet

Conception de la coque

En agrandissant le plan de Bateau Modèle (× 2,1) il faut revoir l’implantation des couples et ajouter des couples intermédiaires.

Sur ce modèle, j’ai ajouté un nouveau couple « 4bis » entre le couple numéro 4 et le numéro 5, ainsi qu’un « 6bis » entre le 5 et le 6. Le couple 5, lui, est reproduit 10 fois à l’identique entre le couple 4bis et le couple 6bis (environ 70cm au 1/50e). Pour augmenter la solidité, je pose trois couples en CTP 10mm. Le premier couple 5 vers l’avant sera en CTP 10mm et ne sera pas ajouré pour éviter la propagation de l’eau en cas de rentrée d’eau par la porte, qui bien que refermée sur des joints, pourait ne pas être absolument étanche... ou qui pourrait s’ouvrir accidentellement au milieu du plan d’eau.

Mise en place des couples - 14.7 ko
Mise en place des couples
À remarquer sur la partie centrale la série de couples 5 bis

Cette partie avant est donc considérée comme inondable. Pour tout contrôler automatiquement, deux contacts en cuivre 15/10 seront posés dans le bateau à intervalle de 1,5mm et à 2cm de la flottaison. L’immersion des contacts commandera une pompe, tout simplement. L’évacuation s’effectuera par le coté babord, et permettra de visualiser la bonne marche de cette sécurité.

L’avant du bateau recevra un couple intermédiaire entre le couple 0 et le 1 pour affiner la forme tulipée de la coque qui est toujours difficile à bien réussir. Le dernier couple, le tableau arrière, sera découpé sur mesure.

La quille

Elle se compose de trois pièces : une pièce avant (jusqu’au couple 5) en CTP 10mm, une pièce centrale (soutenant tous les couples 5) en chêne de 15mm d’épaisseur, et une pièce arrière (jusqu’à la poupe) à nouveau en CTP 10mm.

Deux traits de scie sont ménagés à l’étrave aux endroits d’ouverture de la porte, en prévision du découpage du bordé qui permettra la mobilité des deux parties de cette porte.

À hauteur des couples, des entailles de 10mm de profondeur permettront de positionner les couples avec précision. L’avant est équerré pour permettre le collage des baguettes plus facilement.

La partie centrale de la quille est donc tirée d’une planchette en chêne de 15mm d’épaisseur, et sa hauteur est de 23mm. Les extrémités sont amincies à 11mm sur 5cm de long (entre deux couples) pour permettre l’encastrement de renforts en CTP 2mm (de chaque coté de la quille). L’amincissement des extrémités doit être réalisé avec soin, car de là dépend la solidité de l’ensemble.

La partie arrière de la quille en CTP 10mm, tient compte de l’emplacement des couples et s’élargit en escalier pour permettre un collage bien perpendiculaire. C’est ce qu’on appelle le massif d’étambot

Je choisis de réaliser l’assemblage des trois parties de la quille en deux temps : tout d’abord en fixant avec des petites vis posées au moment du collage des différentes pièces (l’ensemble étant bien aligné à plat sur le chantier). Bien sûr, les pièces intercalaires (les joues de 2 mm qui maintiennent le CTP et le chêne) ont été soigneusement préparées. Cette opération est valable pour l’avant et également pour l’arrière. On colle des pièces de CTP 0,5 mm sur les cotés (en isolant le chantier par une feuille de papier pour éviter de tout coller). Après quelques heures d’attente, on peut effectuer le collage des renforts en CTP 2 mm avec le même souci d’éviter de coller la quille au chantier. Vérifier l’alignement et soigner le collage. Tout excès de colle est inutile. Bien vérifier la symétrie des pièces collées et la constance des épaisseurs.

Mise en place des couples

Après 24 heures de séchage, je m’attaque à la mise en place des couples et leur collage. Il y a 23 couples dont une majorité de couples 5, 5 bis, ....et bis bis ! La partie centrale est donc identique sur 70cm. Je positionne les couples sur la quille à l’aide d’une équerre à chapeau et d’une ficelle : chaque couple est marqué en son centre (en haut et en bas) par un trait de crayon. Une ficelle est tendue entre l’avant et le tableau arrière pour repérer le milieu de la coque. Après la mise sur le chantier de tous les couples, l’aspect de la coque apparait bien. Dès le lendemain, je pourrai effectuer la pose du bordage. Pour réduire le nombre de baguettes de samba à utiliser, je vais former la partie centrale du fond de la coque avec des panneaux de CTP 3mm.

Quille en l’air - 9.9 ko
Quille en l’air
Les plaques de CTP du fond de la coque.

Le bordage de la coque

Au préalable, je colle des renforts entre les couples 4 et 5 ainsi que 5 et 6 pour permettre le prolongement du panneau de CTP avec des baguettes 10×3 et 7×3. Cela donnera de la rigidité et un meilleur aspect de finition au niveau des raccords. Cela devrait aussi éviter au bois de se fissurer.

L’aspect « poids final de la coque » n’est pas trop préoccupant car de toutes façons il faudra ajouter du lest pour mettre le bateau dans ses lignes.

Des panneaux de CTP 3mm sont également utilisés pour les cotés de la coque.

La quantité de baguettes sera ainsi réduite de moitié, et cela me fera gagner pas mal de temps... et d’argent. C’est la première fois que j’essaie un pareil mixage dans la contruction.

Le cintrage des panneaux de CTP est facilité par des traits de scie aux extrémités sur une longueur de 7cm. Il s’avère que c’est nécessaire pour pouvoir bien appuyer sur les pièces de renfort, et bien suivre la ligne avec les baguettes. Le collage des baguettes se fait suivant les principes reconnus de construction (simultanément, le même nombre de baguettes sont posées à babord et à tribord) mais la structure étant déja bien rigidifiée par les panneaux, c’est moins important que dans une construction traditionnelle de bordage sur membrure. Epingles, pinces, ajustage...patience...la routine, quoi ! Il me faudra quand même une petite semaine pour poser toutes les baguettes, et obtenir une coque complètement fermée, mais demandant encore beaucoup de travail de finition. Il y aura quelques défauts à rectifier, l’avant présentant des creux qu’il va me falloir combler.

Quelques sérieuses séances de ponçages seront nécessaires pour approcher les formes finales de la coque, mais la maquette est encore loin d’être terminée.

La coque terminée - 14.7 ko
La coque terminée
Les cotés sont enduits, mais on distingue bien l’emplacement du panneau de ctp qui est resté couleur bois.

Vue de dessus - 11.2 ko
Vue de dessus
On distingue bien les trous pour le passage des tubes d’étambot. L’intérieur de la coque n’est pas encore traité.

Dans le prochain article, je vous proposerai ma manière de voir l’étanchéité de la coque, la pose des hélices et des gouvernails, ainsi que la préparation du pont arrière .

La poupe - 12.6 ko
La poupe
les tubes d’hélices et les safrans de gouvernail sont en place.

Partie arrière, le renfort de quille

Sur cette photo on remarque les joues assemblant les parties de la quille, la ficelle pour le centrage des couples et le massif d’étambot.

Un couple plein

Sur la photo, le troisième couple à compter de la gauche est plein, il délimite la partie avant « inondable ».

La proue

Détail de la mise en place des couples de l’avant.

Quille en l’air toujours

Des plaques de CTP sont aussi utilisées pour les parois babord et tribord