J’ai l’habitude de construire les éléments de superstructure pendant que sèche la colle de la coque de mes bateaux. Pour celui-ci, comme il fallait au fur et à mesure renforcer et consolider par l’intérieur en même temps que prévoir des solutions que le plan (très sommaire) ne donnait pas, j’ai été contraint de recommener deux fois la trappe avant, le couvercle-cheminées, le pont du rouf et les guides de chaîne du portique. Certains éléments ont été recommencés parce qu’il s’est avéré que mes solutions n’étaient plus compatibles avec ce que la coque était devenue, et d’autres éléments ont été recommencés parce que compte tenu de l’échelle 1/50e, ils n’étaient pas suffisamment fins à mon goût.
Quelques éléments des superstructures
 La trappe avant Elle donnera accès entre autres au moteur de chaîne et aux accus.Le couvercle est réalisé en lattes 3x10 longitudinales sur le bouge du pont, et collées entre-elles par leur chant. La boite sans fond représentant les murs du rouf des cheminées y est collée à l’époxy et sert de poignée. Après séchage complet de l’époxy, le couvercle est seulement alors enlevé et ajusté finement
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J’ai beaucoup employé le bristol cyanosé, pour sa finesse et sa facilité de mise en œuvre : en effet, après avoir redessiné sous Illustrator les volumes en développement, je les ai imprimés à la Laser sur papier 70g lisse, puis j’ai collé ces feuilles sur différentes épaisseurs de Bristol avant de les découper soigneusement au cutter.
 La cabine de pilotage La fine découpe des fenêtres est facilement réalisée puisqu’il s’agit de bristol plié. Bien entendu, les fenêtres sont découpées au cutter avant le pliage ! Une bande de cello est collée par l’intérieur pour simuler les vitrages. La porte est en carton collé, la clenche et les charnières (non fonctionnels) sont en fil de cuivre
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Pour ce faire, il est important d’utiliser une colle photo en bombe ne contenant pas d’eau qui déformerait papier et carton. Les pliages ont été marqués avec une lame non coupante et les plis se sont avérés parfaits. Les assemblages montés ont été cyanosés (noyés de colle Cyano Flash fluide) ce qui les a transformé pratiquement en plastique.
 Plat -bord du pavois Le pavois est en ctp de 1,5mm. Le plat-bord, ainsi que la base (sur le livet) est réalisé en collant de part et d’autre du ctp, une latte de 3x1mm, facile à cintrer (flèche jaune) Le plat-bord supérieur (flèche rouge) est réalisé en collant une latte 3x1 à plat sur le chant du ctp.
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 La plate-forme du portique central Le portique est découpé dans du ctp marin de 12mm d’épaisseur. La plate-forme est ici en cours d’aménagement pour recevoir les différentes roues dentées, axes et paliers qui permettront la mise en mouvement de la chaîne à godets. Les garants arrondis sont en ctp 1mm et bristol
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J’avais besoin pour la maquette de deux roues dentées fonctionnelles de 85mm de diamètre, engrenant sur un pignon de récupération. J’ai donc calculé et dessiné une roue dentée sous Illustrator, l’ai imprimé et collé sur du ctp aviation de 5mm. La découpe à la Proxxon à chantourner a été assez facile, et seul le percement du trou d’axe réalisé à la Dremmel et non au tour m’a posé des problèmes. Cela tournait "foû squère" (hors équerre). Pourtant, les dents en bois solidifiées par imprégnation de cyano (j’en use !) engrenaient parfaitement. Finalement j’ai fais découper une roue dentée en "nylon" par l’ami d’un ami et c’est elle qui sera en entraînement sur le petit pignon. Les dents de nylon sont moins nettes que mes dents en ctp, mais la roue tourne parfaitement droit. La mienne, en bois, de l’autre côté du portique, tournera entraînée par son axe .
 Roues dentées en ctp aviation 5mm Le ctp aviation est un ctp de bouleau très dense...et très cher, mais il permet des découpes très fines. Après avoir dessiné une roue dentée en vectoriel (Illustrator), je l’ai imprimée et ai collé la feuille sur le ctp Découpe à la Proxxon à chantourner. D’abord découpe du cercle extérieur, puis découpe de chaque côté des dents, puis évidage entre les dents avec une lame un peu plus large. La roue rouillée l’a été suivant la technique de poudre de rouille sur vernis
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 L’avant du rouf des cheminées. Tous les éléments recollés sont en carton. Les supports des deux poulies également. Le toit du rouf restera amovible, maintenu par emboîtement dur, et permettra peut-être un jour d’alimenter un fumigène dissimulé dans le rouf.  Sur la photo ci-dessus, on peut remarquer des traces blanches à certains endroits. Il s’agit en fait de traces d’enduit, faites au pinceau dans le but de créer un léger relief. Ce relief fin est censé supporter les traces d’oxydation (rouille) qui seront peintes sur la structure. A cette échelle (1/50e) la patine ne peut pas être réalisée comme j’en ai l’habitude (au 1/10e) Je vais essayer de mettre en pratique les techniques des maquettistes plastique : Dry Brush, Lavis etc.
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