Il y a trois ans déjà, j’avais entamé la conctruction de mon requin radio-commandé Squalus . Les essais à peine terminés et la bête non encore au point, j’ai aussitôt entamé la construction suivante : un Paddle Tug du type "Glasgow", comme celui fourni par Graupner.
Après d’innombrables recherches sur le net, mon dévolu s’est jeté sur le John H Amos , dernier survivant en Europe de ce type de bâtiments.

Mon but est comme chaque fois de réaliser un maximum moi-même ou avec l’aide des membres du club, en profitant des trucs et astuces glanés sur le net.
LA PREMIERE ET NON MOINS IMPORTANTE ETAPE...
...se procurer un plan. Une petite discussion entre passionnés lors de Li Djou del Tchodire et le tour est joué : Roland me fera une copie des plans (1000 mercis, Roland). De plus, l’échelle a été est adaptée afin d’acceuillir le kit roues à aubes Graupner®. Cela facilitera les choses, car d’emblée je ne me sens pas capable de réaliser ces roues.
Pour être honnête, ce ne sont pas les plans du vrai John H Amos que je me suis procuré à ce stade (je ne recevrai les vrais qu’un an plus tard - merci André) et la coque réalisée s’avérera un peu trop longue par rapport à la coque réelle. Mais bon, c’est déjà suffisant pour moi.
 Plan des couples
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 Plan du vrai J H Amos
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LA CONSTRUCTION DE LA COQUE
La construction se fera sur chantier, quille en l’air. Les couples sont en CTP dur de 4 mm. Ils sont évidés au maximum afin de construire léger (une fois n’est pas coutume...) et percés de trous (afin de faire passer d’éventuels câbles par la suite).
 Le chantier. Dès la pose des couples, la forme généreuse apparait
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Dans la mesure du possible, les bordages en baguettes de 1mm épaisseur, débités à partir d’une plaque, sont remplacés par des plaques de CTP 1mm découpées sur mesure. Cela permet d’aller plus vite. Attention cependant aux cassures dans les courbes de la coque.
 La coque Quand c’est possible, j’utilise des plaques de bordage plutôt que des lattes
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J’essaye de travailler de manière la plus symétrique possible afin d’éviter toute déformation longitudinale. Il aura fallu près de deux mois pour finaliser le lattage, à raison de 6 baguettes par jour (2 avant le boulot, 2 à midi et 2 le soir - j’ai l’énorme chance de travailler tout près de chez moi).
La poupe est réalisée à l’aide de blocs de balsa qui seront mis en forme par poncage. La proue est un assemblage de chutes de CTP collées les unes aux autres. Pour l’avant du bateau, j’ai préféré cette solution (plus résistante aux chocs) par rapport aux blocs de balsa.
Voici ce que cela donne après ponçage grossier. Les lignes de niveaux des différentes couches du CTP permettent d’estimer la symétrie de la forme finale. A ce stade, il y a encore du travail !!
 Après poncage grossier
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La coque sera ensuite recouverte d’un enduit Polyfilla® monocomposant applicable sur le bois, polyester ...et tout ce qu’on veut (merci à Harry de m’avoir donné ce tuyau - avantage de faire partie d’un club !). Cet enduit durcit rapidement par évapration du solvant et se ponce super-facilement sans devoir trop appuyer. Par contre il faut l’appliquer en fine couches (1 mm maximum) sous peine que le durcissage ne se fasse pas en profondeur (même après 48h). Il faudra donc de la patience pour le rebouchage des gros défauts.
 Enduisage de la coque
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Après une dizaine de retouches et de ponçages successifs, j’ai estimé que le résultat était satisfaisant (à mon niveau, bien entendu) et j’ai passé une première bonne grosse couche de bouche-pores. J’ai utilisé un rouleau afin de ne pas avoir de poils de pinceau (assez pénibles à éliminer après séchage). Après 48 heures : re-séance de ponçage au papier fin, puis seconde couche et ainsi de suite. J’espère ainsi avoir masqué les dernières irrégularités.
Après avoir posé trois couches de bouche-pores (avec ponçage au grain 280 entre les coups), j’ai recouvert le tout d’une peinture rouge satinée (parce que c’est la couleur que j’avais dans les armoires). Le but était double :
repérer les derniers défauts dans la coque (pas évident sans peinture car la teinte bois de l’enduit masque les défauts). Plusieurs gros défauts seront ainsi corrigés, notamment au niveau de la proue. Les autres défauts : tant pis ! Je compterai sur le plating pour les masquer définitivement.
m’assurer que l’entièreté des surfaces a reçu au moins une couche (la peinture) de protection contre l’humidité (ce qui n’était pas non plus facile à détecter à cause de la couleur transparente du bouche-pores, sur la teinte bois du Polyfilla)
 Fin du gros oeuvre de la coque
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