Depuis quelques années déjà, le Liège Marine Club est invité aux journées portes ouvertes du Club des Petits Bateaux de Neuss, en Allemagne, et c’est chaque fois l’occasion d’admirer des modèles inconnus sur nos plans d’eau belges... et de tester l’effet du Schnaps sur l’autonomie de nos chaudières.
C’est ainsi que je suis tombé en admiration devant trois petits Zodiac ® qui à eux seuls assurent le spectacle année après année.
 Neuss 2008 Les modèles exposés qui m’ont tapés dans l’oeil !
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D’autre part, je suis lecteur assidu du webzine NavimodélismeRC, et la rubrique « Barques, Dinghy et Pédalos » m’a livré presque tous les secrets de fabrication de ce type de bateau (merci Albertus, Dada63, ...).
C’était donc décidé : ces vacances 2009, j’ai construis mon propre Zodiac ®, en vieux rouleaux de papier wc.
Tout au long de cet article, je noterai les coûts approximatifs, le but étant de construire au plus bas prix en privilégiant au maximum la récupération et le recyclage
Mais que construire ? Petit appel au secour par Email à notre président, et endéans les 5 minutes je reçevais le plan d’un petit truc qui me convenait très bien
 Aluminium Rib
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Je ne fais ni une ni deux, je me mets à la planche à dessin et je définis d’abord l’échelle du bateau (à l’à peu près, mais tout se fera à l’à peu près dans les étapes ultérieures) en fonction du diamètre des rouleaux de papier wc (diamètre 4.5 cm) longueur totale = 75 cm, longueur réelle = 11 m. donc échelle +/- 1/15ème.
 Dessin et découpe des couples
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La construction se fera sur chantier, quille en l’air. Il y aura cinq couples (triplex de récupération d’épaisseur comprise entre 3 et 5 mm). Ces couples seront partiellement évidés en fonction des impératifs de la construction.
 Installation du chantier
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Ensuite, les morceaux de rouleau en carton seront découpés selon la méthode expliquée dans NavimodelismeRC et collés aux couples à la colle blanche de manière à faire un pourtour en boudin plus ou moins régulier. Les deux extrémités seront des cônes en carton.
 Mise en place des boudins en tubes de papier wc
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Afin de rigidifier l’ensemble du boudin, de la mousse polyuréthane (+/- 7 € en produit blanc) sera injectée jusqu’à saturation.
 Fixation des embout et remplissage en mousse polyuréthane
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Après 48h00 de polymérisation, viendra une première phase de ponçage afin d’araser les champignons de mousse qui débordent par tous les interstices. Le boudin est maintenant bien rigide, mais il a aussi pris du poids. Toutes ces phases sont largement expliquées dans l’article précité.
Ensuite les plaques de coque seront collées à la colle blanche D3. Récupération de triplex de 1 mm d’épaisseur, mais je devrai malgré tout acheter une planche complète : 12 €. Le plus compliqué à fixer sera le devant des plaques à la proue car la déformation pour épouser les rouleaux est assez forte (et après collage, le carton s’est déchiré !).
 Mise en place des panneaux de coque
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Un autre problème qui s’est posé : afin de maintenir les plaques j’ai employé des grosses pinces (voir photo) qui ont écrasé les rouleaux (et la mousse polyuréthane durcie)qui n’ont pas repris leur forme originelle. Mais bon, tant pis : je masquerai !
Ensuite, une phase de G4-trification (dilution 100 %, puis 50 %, puis G4 pur) avec poncages intermédiaires. Cela commence à ressembler à quelque chose ! Ensuite, une phase d’enduisage pour boucher les trous et mettre à forme.
 G4-trification
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 Remplissage des trous avec de l’enduit
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Au niveau des performances, le bateau pèse près de 3 kilos (eh oui, je sais, je construis lourd) et ne déjauge pas (la motorisation FlexDrive ® choisie, propulse plutôt des coques de 1,5 kg - style Key Biscayne). Mais la vitesse est tout de même appréciable, le sillage est élégant et le tout donne une impression de puissance sur l’eau.