Nous allons donc détailler différentes techniques utilisées pour la construction du Phare des Pierres Noires. Il est évident que le premier qui se penche sur un problème a plus de difficultés que celui qui profite de l’expérience des autres, mais il est rare aussi qu’un modéliste copie exactement la technique d’un autre, disons plutôt qu’il s’en inspire pour mettre au point sa propre technique. C’est en grande partie grâce à cet état d’esprit d’échange de procédés et de critique constructive permis par les forums de modélisme que la construction navale en scratch a tellement évolué ces derniers temps.
Prenons donc comme premier exemple la maquette décrite dans l’article paru dans hors série n°21 de la revue Bateaux Modèles.
On est fin 1993, Internet et son incomparable base de données n’est pas encore présent dans toutes les chaumières ! Le modéliste, André Charles, a donc relevé les dimensions du phare sur différentes cartes postales et sur des photos d’un ouvrage sur les phares de Bretagne à la loupe, avec une règle au 1/2 mm. Il a établi des plans à partir des données relevées, et a obtenu une base correcte de travail. Sa maquette est au 1/40e.
Malheureusement le peu de documentation disponible va le mener à de légères erreurs d’appréciation des détails, par exemple l’oubli des fenêtres sur la face arrière, la dimension un peu grande de la porte donnant sur le balcon, l’absence d’une des deux grues présentes sur le sommet, la forme et la dimension incorrecte du cagibi du sommet...
Ce qui n’enlève rien à mon sens à la qualité de sa maquette
La base de la tour d’André Deux cercles en ctp recouverts de lattes en bois de récupération
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La structure est en bois, les éléments sont construits séparément, la base, la tour, le sommet, la lanterne...
Le sommet, toujours sur le principe des disques en ctp Les documents sur lesquels se base André ne sont pas suffisamment précis, il réalise la rambarde avec 18 poteaux au lieu des 16 effectifs
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Les pierres sont réalisées avec de l’enduit gras, gravées au fur et à mesure dans l’enduit frais, avec un peigne fabriqué pour l’occasion.
La construction de la lanterne
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La lanterne et le cagibi Les gargouilles sont simulées par des bouts de tube soudés aux coins de la coupole ? Une fenêtre en trop sur le cagibi, dont les côtés sont radiants par rapport à la plateforme
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La mise en place sur le rocher Excllente idée d’utiliser des morceaux de charbon de bois pour simuler les gros rochers
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Le ruissellement de l’eau sur les pierres de l’ilot
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