Les décors de style Diorama ne font pas à priori partie du modélisme naval, mais cette technique qui permettrait de réaliser des bers d’exposition très originaux mérite d’être essayée. Le phare est donc présenté sur son rocher, lui-même entouré d’un peu de mer. Le matériau utilisé pour le décor est le polystyrene extrudé (ne pas confondre avec le polystyrène expansé).
Tout est démontable :
le sommet de la tour (fragile) qui comprend la lampe tournante
la tour, comprenant le moteur réducté de rotation de la lampe, et l’éclairage des étages
le rocher et la mer (92x125 cm), certaines parties du rocher étant amovibles pour permettre d’y insérer la base de la tour qui est conique. Le raccordement électrique entre la tour et le socle se fait sous ces rochers amovibles
La base du phare
La peinture blanche est usée par les embruns, mais les joints de ciment poreux accrochent mieux la peinture et restent blancs. Finalement, le résultat est criant de réalisme (que je le dise moi-même :) !) Les coulures de rouille sous le balcon sont peintes à l’acrylique. A cette échelle, l’emploi de la vraie rouille ne convient pas, car sa texture serait trop grosse
 Le phare est completement patiné, juché sur son rocher entouré de la mer à marée montante... Coulures de rouille sous le balcon et salissures sur la base donnent au phare un aspect réaliste impressionnant
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Le phare est patiné au petit rouleau de mousse, avec un mélange de gouaches brunes. Le rouleau permet de préserver le creux entre les pierres (qui doit rester blanc) et le choix de la gouache (complètement lavable) a été dicté par la peur de mal faire et de me retrouver avec un résultat déplorable.
Les salissures sont plus fortes du côté des vents dominants (ouest)
Le rocher
 Première étape : le phare est posé sur un empilement de plaques de polystyrène extrudé
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 La taille des rocher et la patine à l’acétone laissent apparaître la structure générale du rocher La forme du rocher a été simplifiée et sa dimension réduite, mais la structure générale a été respectée
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Les rochers sont peints au pinceau, à la peinture acrylique pour tableaux, en différentes nuances de lavis brun et noir. Pas facile d’obtenir une teinte correcte, surtout que la teinte varie légèrement au séchage. Il a fallut plusieurs couches (et plusieurs jours) avant que je ne sois satisfait du résultat. Les rochers sont alors patinés à la colle blanche D3 diluée (50/50) et à la fine sciure de bois, puis enduits de cire brune pour meubles et lustrés. Cela renforce les nuances et leur donne un aspect satiné. Les éléments qui doivent paraître couleur ciment sont simplement peints au lait de ciment par dessus une base gris mat ! la mousse verte et le lichen apparaissant entre certains rochers sont simplement de la fine sciure de ponçage (tilleul) teintée en vert à l’Ecoline, séchée, saupoudée puis balayée.
La mer
J’ai situé la mer au niveau des hautes mers de mortes eaux (d’après les plans achetés aux Archives des Phares et Balises, à Quimper) ce qui, à l’échelle, situe le feu tournant à un mètre au dessus de la table. Hauteur totale 120 cm
 La plaque de polystyrène qui représente la surface de l’eau a été sculptée au long couteau à trancher les jambons
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La houle montre des creux de 1.80m (6cm), en phase marée montante. La mer est peinte au large pinceau, à l’acrylique pour artistes peintres. Les dégradés au pinceau sont obtenus avec différents glacis : 4 teintes de bleu, du blanc et du noir
La surface de la mer a tout d’abord été tapissée de deux couches croisées de papier toilette dont les bords sont déchirés pour éviter les marques en ligne, la colle utilisée est de la colle à bois diluée. Au séchage, une réticulation du papier donne un effet fripé qui convient très bien
L’écume blanche est alors elle aussi réalisée en papier WC (Moltonel triple épaisseur) encollé là aussi à la colle à bois diluée, et repoussé au pinceau rond à poils courts pour créer la mousse. Les crêtes sont repeintes en blanc
Les parties mouillées sur le bas des rochers et dans les creux sont réalisées au "gel de structure" transparent (Acrylique pour artistes)
Enfin, la mer est vernie en trois couches de vernis "glossy" incolore acrylique
 Le bas des rocher reçoit du vernis brillant pour paraître mouillé
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 Autour des reliefs plus marqués, l’écume est plus abondante. L’observation de photos réelles est essentielle !
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 Le rocher distant, équipé pour l’accostage et la fixation du va et vient En réalité il est beaucoup plus gros et plus éloigné, mais sans cette entorse à la réalité reproduite, la base du phare ferait 2,50m de long
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 La couleur de la mer a été très difficile à reproduire. Les photos ne rendent pas la teinte exacte obtenue
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 Lors d’une expo, le phare est une des pièces maîtresse !
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