Navimodélisme RC - Webzine de modélisme naval radiocommandé

vendredi 29 mars 2024

Accueil Modèles et Kits Voile radiocommandée Vapeur Plans et documentation Radio et équipement moteur Techniques de construction Nouvelles et revue de presse Galerie de photos
  Contact  |  Liens  |  Agenda  |  Plan du site  |  Groupe de discussion  

Péniches et pénichettes

Pénichette 935 - L’équipement RC

Thierry Jorissens

La pénichette est un bateau très basique, sans sophistication ni accessoire particulier : on se contenterait d’un moteur, et d’un gouvernail ! Cependant, les circuits d’éclairage commandés individuellement demandent soit une radio équipée d’une dizaine d’interrupteurs, soit une radio basique mais des interrupteurs électroniques à impulsion raccordés au récepteur. Pour une fois, j’ai délaissé mes radios F14 avec multi-switches et utilisé une radio (de chez HK) basique avec des modules électroniques utilisés en camion RC. En effet, LE problème des multi-switches de Robbe est que l’ancienneté de leur conception ne permet pas "d’éteindre" complètement un circuit : il y a toujours un courant résiduel de l’ordre de 1 mA qui "passe" dans chacune des sorties (ce qui ne perturbe ni un moteur, ni une ampoule, ni un relais, ni un servo). Mais si les sorties en question sont raccordées (ce qui est le cas dans ma pénichette) à de simples LEDs, ces dernières restent "allumées", certes très faiblement, mais continuellement, à cause de ce courant résiduel permanent.

La radio utilisée est une 6 voies basique provenant de chez Hobby King.

J’ai donc retenu deux modules électroniques CTI raccordés en "Y" à une voie de récepteur : les PS4u et PS4o disponibles chez Tecnimodel. Répondant aux ordres d’une demi voie, ils commandent chacun 4 circuits, selon que l’on dirige le manche 1, 2, 3 ou 4 fois vers le haut pour l’un, ou vers le bas pour l’autre (ou vers la gauche ou la droite). Ce qui permet 8 fonctions ON/OFF avec une seule voie. Il reste à retenir que pour allumer telle LED, il faut tirer 3 fois sur le manche, que pour allumer telle autre LED, il faut pousser 4 fois sur le manche...

En outre, puisqu’il me restait encore deux boutons sur la radio, l’un d’eux est utilisé pour allumer/éteindre les feux de route via un troisième module électronique (de chez HK, module qui financièrement et en terme de place, remplace avantageusement un couple servo/interrupteur), mais utilise une voie entière pour un seul circuit ON/OFF. Bien sûr, on pourrait tout aussi bien asservir les feux de route à l’interrupteur de mise sous tension du récepteur puisqu’on n’éteint jamais les feux de route... en route...

De gauche à droite : l’interrupteur électronique (provenance HK) pour les feux de route, les deux modules PS4 (provenance Tecnimodel) pour les 8 circuits d’éclairage, et en orange, le connecteur ("Wago", provenance Conrad) qui distribuera le 12V aux différents circuits.

Sur le pont à l’avant de la pénichette, sous une trappe (j’ignore ce qu’elle dissimule sur la vraie - peut-être un coffre ?), j’ai installé les interrupteurs de mise en route et le système BEC. La trappe est amovible grâce à un "siège de jardin" en bois, fabriqué à partir de baguettes d’acajou de 3 mm vernies, collé sur cette trappe et servant de "poignée".
-   Un premier interrupteur met le BEC sous tension, ce qui alimente le récepteur (donc les servos) et allume les lampes témoins au tableau de bord. Deux afficheurs digitaux (d’origine HK) permettent de s’assurer que la tension de base est bien 12V (la batterie 3S) et que le BEC donne bien 6V au récepteur. La barre à roue et la manette des gaz peuvent déjà s’animer.
-   Un deuxième interrupteur met les circuits d’éclairage 12V sous tension, ce qui permet de jouer avec toutes les LEDs sans risque de mettre en route l’hélice, lors d’expo.
-   Un troisième interrupteur, nettement plus gros, met le contrôleur du moteur sous tension.

Le boitier de mise en route de la pénichette en construction, en CTP de 3 et de 5 mm.

C’est sous la trappe à l’avant du pont que se trouve le centre de contrôle !

La radio est donc utilisée comme suit :
-  Voie 1, stick droit, gauche-droite : gouvernail
-  Voie 2, stick droit, haut-bas : 8 circuits d’éclairage ON/OFF
-  Voie 3, stick gauche, haut-bas : moteur (hélice)
-  Voie 4, stick gauche, gauche-droite : LIBRE
-  Voie 5, interrupteur : feu de route ON/OFF
-  Voie 6, potentiomètre : LIBRE

Dans la coque, le moteur se trouve sous le plancher du poste de conduite. C’est un gros brushless qui tourne lentement (280 KV), et qui au final consomme assez peu : la batterie 8000 mAh permet de tenir largement la journée sur un lac ! Il est relié à une hélice Raboesch à 4 pales de 60 mm en laiton, par l’intermédiaire d’un arbre Raboesch M4 de 211 mm. Le moteur est fixé sur une platine en alu 2 mm fabriquée sur mesure (scie, lime, foreuse, marteau et étau !)

Sous le plancher des cabines, j’ai regroupé les interrupteurs électroniques. Chaque circuit est repéré par des câbles de couleurs différentes, et relié aux languettes ressort distribuant le courant à toutes les parties amovibles.

L’hélice 4 pales en laiton, et le gouvernail. On remarquera dans ce dernier, l’empreinte du cône de l’hélice permettant au gouvernail d’être au plus proche de cette dernière.

Le gros moteur outrunner installé légèrement incliné sur son support en alu de 2 mm.

Vue du dessus du système RC installé dans la pénichette. Il manque juste la batterie, qui se place sur son support en bois à l’avant, marqué "3S".

A l’arrière, le servo de gouvernail "low profile" trouve sa place à tribord, sous la banquette. Son palonnier est relié au guignol de la mèche de safran (le gouvernail) via une tige filetée et des chapes réglables.

La trappe d’accès aux interrupteurs est garnie d’un "siège de jardin", que j’ai fabriqué en baguettes d’acajou (à défaut de teck) collées à la cyano, puis vernis.

Les pieds sont collés sur la trappe à l’Epoxy. Le plaisancier peut admirer le paysage pendant que son conjoint pilote !
Les sièges que l’on trouve sur le pont des vraies pénichettes sont en général en plastique blanc, mais cela flatte moins l’oeil...

Le servo de gouvernail et son système de palonnier et de guignol.

Le servo est vissé sur les blocs de bois visibles sur la photo ci-dessus, collés contre le couple 13 à l’endroit dédié à cet effet.

En haut, le bloc des interrupteurs ; à droite la platine de contrôle électronique des circuits ; en bas les différents "contacts à ressort" avec leur câblage.

Installation des contacts à ressort dans la coque.
Il va falloir faire le ménage dans les fils...

Une fois les fils bien rangés, c’est beaucoup plus propre ! Il ne reste plus que la distribution du 12V (bornier orange) et l’équipement électrique sera validé !

Le contrôleur du moteur : il s’agit d’un (gros) modèle de 150A ( !!) de chez HK. Il ne tiédira même pas... mais c’est un choix dicté par ce que j’avais "en stock" !
Au final, il s’avère qu’un modèle de 60A convient parfaitement.

Le contrôleur, le moteur, la platine de commande des circuits d’éclairage (en cours de câblage) et le récepteur : l’équipement RC est au final assez sommaire et basique.

La batterie, provenant de chez HK, est une 3S de 8000 mAh garantissant des heures de navigation !

Le dernier article présentera les finitions de la pénichette.