L’outillage
Je ne vais pas trop m’étendre sur l’outillage. Celui-ci paraîtra important en quantité mais est simplifié au maximum.
Prévoyez :
un tapis de coupe
un bon bistouri (un "cutter")
une paire de ciseaux « qui coupent »
de la colle vynilique D3 (c’est la colle blanche à bois, allongée avec un peu d’eau dans certains cas) et de la colle cyano.
quelques cure-dents pour faciliter l’application de la colle sur le papier ou le carton
un porte-mines ou un crayon bien taillé
une équerre en plastique (plus pratique car transparente)
des épingles de couturière ou des épingles à tête en verre pour forer des petits trous
une petite pince à épiler permettant la préhension des petites pièces
des petits récipients pour verser le G4 qui nous servira à l’imprégnation (bouchons de bouteilles en plastique ou couvercles de bocaux)
prévoyez également des rondins pour faire des formes cylindriques (tout peut servir à cet emploi : des tubes en plastique, des forets de différents diamètres, des tourillons en bois, etc)
une pince emporte-pièces pour le cuir, avec plusieurs emporte-pièces de diamètres différents, cet outil servira à faire des hublots et d’autres ouvertures.
du papier de verre assez fin, le papier et le carton qui a été imprégné de G4 ou de colle cyano se ponçant comme du plastique. Personnellement j’utilise des limes à ongles jetables, la qualité pour les faux ongles, très résistantes
du « Scotch-Brite », terme générique définissant le matériau qu’on trouve au revers des éponges à vaisselle et que l’on trouve dans tous les bons rayons peintures (sans l’éponge). Ces carrés de « Scotch-Brite » serviront à dépolir le papier imprégné avant sa mise en peinture.
Les matières premières
Le papier qu’on utilisera sera du papier de récupération (rien cependant ne vous empêche d’acheter du papier), mais évitez, pour les parties qui seront immergées, le papier glacé car celui-ci n’absorbe pas convenablement la résine.
En ce qui concerne le carton, évitez également ce qui est glacé. Celui qui convient le mieux est le carton Bristol (cartes de visite), et, là aussi, la récupération est possible. Il existe en différentes épaisseurs, à vous de choisir celui qui qui sera le mieux adapté à la réalisation en cours.
L’autre carton utilisable est celui d’emballage des boites de céréales (pâtes, riz), ou de jouets (etc), plus épais et plus rigide, avec une face brute et l’autre face contrecollée de papier glacé (et imprimé). Cette face glacée sera elle aussi enduite de G4 mais ce carton ne devra être de préférence utilisé que pour les endroits non exposés à l’eau.
Un carton excellent à utiliser est le carton blanc utilisé par les pâtissiers comme rond de sous-tartes. De plus, il est très agréable à récupérer !
Un dernier carton que j’utilise est celui qui est employé pour certaines boites d’archivage : il s’agit d’un carton épais de 1 millimètre, très rigide et de couleur brune. Je m’en sers pour les ponts en bois. Le calfatage y est simulé par des traits à l’encre de Chine.
Pour certaines réalisations qui ont la couleur du bois, en lieu et place du carton de boites d’archivage, utilisez simplement du papier d’emballage appelé papier "Kraft", à la seule réserve qu’il sera impossible de le passer au G4 : il faudra le couvrir avec du vernis acrylique satiné ou mat, suivant l’effet désiré
La technique de base
Le travail du papier/carton non imprégné au préalable au G4 est possible, c’est le matériau que j’utilise pour représenter les tôles de bordé sur mes coques ou pour faire des cheminées (en l’enroulant autour d’un tourillon pour lui donner la forme)
Former des courbes avec du carton non imprégné est d’une facilité déconcertante, que ça soit pour former des courbures aux coins des superstructures ou pour faire des pièces cylindriques (tubes d’écubier, cheminées, timoneries, manches à air...)
Cependant, l’emploi de carton imprégné au G4 avant découpe et collage permet une découpe plus régulière, une meilleure mise en forme et le collage est possible à la cyano. De plus, les différentes ouvertures dans le carton (hublots circulaires à l’emporte-pièces, fenêtres rectangulaires... ) seront plus faciles à faire dans du carton "G4trisé". Il sera également possible de faire des courbures aux rayons très courts mais former des cylindres de petit diamètre sera devenu difficile, à moins d’utiliser de la Cyano pour le collage, mais faites attention à ce que le cylindre ne colle pas à son support, cela m’est arrivé récemment !
Pour faire des angles droits, plusieurs possibilités : dans tous les cas, il faudra faire des incisions dans le carton, avec un léger coup de "cutter". Au début ces incisions sont assez difficiles à faire mais avec un peu d’expérience cela va tout seul. Il est tout à fait possible de faire des structures autoportantes avec du carton de 0,3 mm d’épaisseur et les quelques exercices que je vous proposerai plus tard vous le démontreront.
Dans un prochain article, pour vous familiariser avec la méthode, je vous proposerai de me suivre dans la construction pas à pas d’une superstructure simple, que j’ai construite pour remplacer la première que j’avais construite il y a 10 ans, car cette superstructure existante était beaucoup trop lourde
Mais tout ceci sera pour la prochaine fois ! Armez vous de patience... et du matériel indiqué ci-dessus (outillage et matière première)
