Les plans MRB sont toujours accompagnés d’une documentation, en fait le ou les exemplaire(s) du journal dans lequel est paru l’article de présentation du plan lors de sa sortie. Richement illustré, souvent très détaillé, cet article généralement écrit par l’auteur du plan est toujours d’une aide précieuse. Malheureusement on n’y prévient pas toujours le modéliste des difficultés qu’il va renconter... et devoir solutionner tout seul comme un grand, le plan ayant parfois été remanié après la construction décrite. Comme toujours, méfiez vous du dessin des couples, et ne les décalquez pas bêtement s’ils sont dessinés en entier.
Plan MRB 1108, revue MRB 407.
Pour ce bateau, les plans de chantier n’existent pas (c’est en fonction de la longueur demandée par le patron pêcheur que les charpentiers travaillaient, sans plans précis, leur savoir-faire faisant le reste). L’auteur du plan MRB, Marc Geerinck, a donc été obligé d’improviser, de proposer en quelque sorte une synthèse représentative des Hoogaars. En l’occurence, le plan du Marieke ne propose pas la forme de la poupe généralement rencontrée sur ces bateaux à fond plat, mais une forme plus arondie. Pas bien grave, d’ailleurs en Hoogaars tout existe... ou presque !
Construction Pas de quille... ou plutôt quille en plusieurs parties. La partie centrale est remplacée par une planche de fond, une kielplank comme on dit au Plat-Pays. Le fond du bateau est donc découpé dans du CTP 3mm, l’étrave et l’étambot y sont collés.

Une fente est pratiquée dans la planche de fond, c’est la sortie du puits de dérive solidement collé à l’intérieur de la coque. Les couples sont en CTP 8mm, les couples à hauteur du puits sont en réalité des demi-couples qui s’appuyent sur le puits.

Le couple 10 est tout à la fois couple et façade du rouf. Pour ne pas avoir pensé à la découper dans ce couple avant sa mise en place, la porte ne s’ouvrira pas ! dommage, j’aime bien tout ce qui fonctionne. La coque du Hoogaars est particulière :
à bouchains pour le haut et
en forme pour le bas. J’ai réalisé la partie "bouchain" en panneaux d’une pièce, utilisant du "CTP-bois blanc" provenant d’un cageot d’oranges, et j’ai couvert la partie en forme de bordages classiques. La pose du bordage est très spéciale à la proue, suite à la présence du fond plat.

Le pont est bordé en tilleul 10x3mm, le rouf et les panneaux du bouchain seront recouverts de placage de noyer.