Il est toujours agréable de réaliser des voiliers anciens. Les finitions sont faciles à faire, en utilisant les techniques des antiquaires : teinture, puis paille de fer, puis verni mat. Ici, par souci d’économie ( !) j’ai utilisé pour les panneaux de pavois du bois de récupération de cageots d’oranges, recouvert d’une pellicule de noyer destinée à la marqueterie.
En commencant le bateau, le défit était de ne pas dépasser 75 euros, y compris le prix du plan découvert à Redu -village du livre belge- dans les trésors de la Librairie Marine de madame Henriette Luyckx. Il faudra acheter la feuille de placage de noyer. Les mât, livarde et beaupré sont trouvés aux puces : tringlerie de rideaux en bois (les tringles, pas les rideaux !). Pour les voiles en coton, plutôt que les traditionnels vieux draps de lits, j’ai acheté de la toile de calicot, les voiles de l’époque étant très épaisses.
Le pont est latté de façon traditionnelle, cette fois c’est la finition qui est différente. Le vieillissement du cabestan par exemple est obtenu en frottant le bois avec de la pâte noire pour les poëles, puis en essuyant à la peau de chamois avant de lustrer à la brosse.
 Le cabestan Sculpté en double cône à la ponceuse à bande puis usiné à la lime. Un cliquet empêche le retour
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A l’origine, ces bateaux pêcheurs de moules n’étaient pas couverts, mais tous les rescapés ont été convertis en voiliers en plaisance. Le puits est donc à présent fermé par un rouf avec accès par le cockpit.
 Le rouf Les portes ne sont pas articulées, les charnières sont de petits bouts de tube laiton collés en place. Les volets sont en carte Evergreen structurée, peinte imitation bois. Les hublots sont en tube et en joints de plomberie
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 Dérives latérales En CTP recouvert de lattes en tilleul, les dérives sont articulées sur le pavois, et relevées par un cordage.
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