Le gréement aurique traditionnel comporte une bôme et un pic, c’est par exemple le gréement du Bautier de Barfleur. Avant son apparition, les voiliers de travail étaient gréés "à livarde". La livarde est en quelque sorte l’ancêtre de la bôme : c’est la pièce de bois qui maintient la voile tendue, mais en diagonale de celle-ci ! De nos jours, les seuls bateaux encore systématiquement gréés à livarde sont les "optimist", mais leur livarde est assez différente. A l’époque, on trouvait les voiles à livarde principalement sur les bateaux hollandais et sur les barges de la Tamise.
 gréement à livarde Sur cette photo j’ai masqué le bateau en ne gardant que les 5 voiles, la livarde et le mat. On constate tout de suite l’aspect hétéroclite de la voilure
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 l’étai Caractéristique de l’époque : l’étai est frappé sur un cap de mouton. Le ridoir est déjà inventé, mais son prix n’est pas toujours à la portée du marin pêcheur.
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En modélisme, il est rare de choisir ce gréement car il n’est pas très performant. Je me devais d’essayer ce type de voilure, et la réalisation du Hoogaard était l’occasion rêvée, puisque à l’origine ces bateau étaient tous à livarde. Malheureusement, à part quelques photos et peintures d’époque, les documents sont rares. Un ami m’a retrouvé quelques schémas de livardes des barges de la Tamise, ce qui m’a bien aidé malgré le fait que les dimensions sont très différentes. J’avais besoin d’un plan de voilure mais impossible d’en trouver (je n’ai pas beaucoup cherché, il est vrai ) J’ai donc découpé des gabarits en carton en m’inspirant des quelques images chargées sur internet.

Pour la confection, j’ai fais comme d’habitude : teinture du tissus (au cachou) avant découpe, ourlets collés puis piqûre à la machine, et enfin couture des ralingues. Le résultat est pas mal, original en tous cas, mais je me demande si la maquette va être très maniable (je suis même persuadé du contraire).
 fixation de la livarde La flèche verte montre la surliure qui fixe la livarde au mat. Entre eux, un morceau de cuir fait office de "peau de lapin"
La flèche rouge montre le rail d’écoute de la trinquette, appelé "casse jambes"
La flèche jaune montre le tangon aidant à descendre et relever le mat abattable
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Installation radio : La direction la grand’ voile et la trinquette sont radiocommandées, le foc reste libre. Mais surtout j’installe un moteur qui je crois sera plus qu’auxilliaire.
La voile de cul, couplée à la grand’ voile, devrait donner du creux à celle ci. Mais ce principe est surprenant ! La dérive escamotable n’est pas commandée par servo, mais simplement abaissée manuellement après la mise à l’eau. Le treuil commande le circuit fermé traditionnel sur lequel se repiquent les écoutes. Les dérives latérales peuvent être abaissées en cas de besoin. Elles sont lestées de plomb et leur apiquage se fait de facon automatique.
Il est vrai que je compte beaucoup sur le moteur dans ce voilier !!