Les moteurs glow utilisés en modélisme sont des moteurs relativement simples de conception mais pas toujours faciles à démonter par manque d’espace, ou à cause des pièces fondues d’un seul tenant (par exemple : démontage de la bielle)
Règles de base
Tout d’abord, pour démonter un moteur que faut-il ? Pas grand-chose de spécial en fait : une clé pour vis six pans creux (appelée aussi clé BTR ou clé alène), un tournevis, bref rien que des outils de base.
Le démontage doit se faire sur une surface plane, propre et suffisament large pour pouvoir y étaler toutes les pièces du moteur. Avant de tout démonter il est primordial de repérer l’emplacement des différentes pièces ainsi que de les marquer pour pouvoir les remonter exactement dans le même sens. Pour le marquage on utilise un marqueur mais surtout pas un objet dur ! Il est en effet capital de connaître les deux règles d’or du démontage (et du remontage d’un moteur) :premièrement on n’introduit jamais d’objets durs dans le moteur et deuxièmement on ne force jamais sur une pièce. Si une pièce est coincée plusieurs solutions existent.
Prenons l’exemple d’une chemise bloquée : plutôt que de forcer avec un tournevis, il est préférable de faire tremper le moteur pendant 24 heures dans l’huile (WD40), le White spirite ou dans de l’alcool à brûler.
Si cette technique ne fonctionne pas, il faut plonger le moteur dans l’eau et le faire bouillir 20 minutes. L’eau va ramollir les résidus d’huile et permettra à la chemise de sortir toute seule, rien qu’en faisant remonter le piston. Si malgré ces techniques une pièce vous résiste, n’hésitez pas à demander de l’aide à ceux qui s’y connaissent (sur http://forum.modelisme.com/index.php par exemple).
Nouveaux joints
Une fois que tout a été démonté, on pourra nettoyer et inspecter chaque pièce, remplacer le circlips (clips qui maintient le piston et la bielle solidaires) et éventuellement le joint d’échappement. A ce sujet, voici une astuce que j’utilise fréquemment pour ne pas racheter de nouveaux joints. Il n’est pas rare de voir des moteurs tourner avec des joints d’échappement autres que ceux d’origine qui d’ailleurs ne sont à mon avis pas forcément meilleurs !
 Le joint d’origine de mon 6,5cc
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Une technique assez fréquente est l’utilisation d’une pâte spécialement prévue à cet effet (produit de marque « Loctite » -http://www.loctite.com- généralement vendu dans les magasins de bricolage rayon auto). L’orifice d’échappement du moteur est enduit de pâte, ensuite on replace l’échappement. La pâte va sécher et former un joint étanche et résistant à la chaleur. Je pense que ce n’est pas la technique la plus pratique, surtout au niveau du démontage suivant, c’est pourquoi je préfère la solution que voici.
Plutôt que d’acheter un produit spécifique on peut découper un joint pour notre moteur dans un joint d’échappement récupéré d’une voiture ou d’une tondeuse. Si vous n’avez ni l’un ni l’autre une troisième possibilité existe : il suffit de découper les joints dans des emballages tétra bricks de lait ou autres.
 Joint de remplacement Il a été découpé dans le carton d’un Tetra-Brick
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Un simple cutter suffit -ainsi qu’un modèle de joint bien entendu- et un tétra brick vous fournit suffisamment de joints que pour tenir 5 ans au moins.
 C’est efficace ! Voici le joint "Tetra-Brick" après une vingtaine d’heures de fonctionnement
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Une fois que l’inspection des différentes pièces est terminée, on peut remonter le moteur. Il faut toujours éviter de forcer sur les pièces. Pour aider au remontage, je huile mes pièces avec un mélange de 50% de méthanol et 50% de ricin. Les vis quant à elles sont enduites de graisse graphitée pour empêcher le grippage. Il faut éviter de serrer trop fort (généralement on serre à deux doigts). Quand le moteur est remonté, il faudra le faire tourner à la main pour vérifier que rien ne gène le mouvement.