Après avoir passé une soirée à vouloir fourrer mes cordages selon la technique de Pierre Corbières, les doigts gourds, un tuyau de pipe massacré et ... un résultat décevant, je me suis mis à penser à une autre solution dont voici le prototype.

Ne voulant pas accaparer ma machine à corder , j’ai utilisé un petit groupe moteur - réducteur d’un prix minime (voir Conrad, le modèle de base) :

3 engrenages intermédiaires ont été conservés, ce qui donne une vitesse de rotation suffisante .Les cordages ne seront pas liés, mais serrés (pince crocodile). La machine revient à moins de 10 euros ! - 1 moteur, 2 pinces, 1 émerillon ... et la "réserve" de tout bricoleur

Pas de contre-poids mais un élastique. La tension ne doit pas être excessive. On sera surpris par le démarrage de cette pince mais on s’y habitue ! Il faut penser, au début, à déplacer légèrement la porte pince mobile vers la droite : la tension a la fâcheuse tendance à venir bloquer l’axe sur l’émerillon. L’élastique est fixée sur un clou que l’on peut déplacer selon la longueur à fourrer ; des trous au milieu de 2 lattes clouées et collées permettent ce réglage. Une équerre maintient un montant en ctp dans lequel on a placé un palier en laiton (+ 1/10éme du diamètre de l’axe) - on peut s’en passer, le prototype n’en était pas équipé et cela fonctionnait très bien.

Une petite amélioration aux pinces : on les perce près de leur axe à 1 mm et on place une petite tige de laiton recourbée de chaque côté pour qu’elle ne s’échappe pas. Ainsi on passe le cordage derrière, on tire et le serrage se fait exactement dans l’axe. Pour éviter l’enroulement du cordage en excédent, on fixe un petit tambour avec une vis de 3 mm (taraudage sur la pince pour la liaison électrique) - ici un bobineau de couturière dont on a comblé la partie centrale avec un tourillon percé à 3. Une rondelle permet le serrage du bout du cordage après son enroulement.

La bobine de fil est enfilée sur un clou. Un petit balancier en bois (axe = clou) tiré par un élastique assure la pression et donc la tension. Sur la face avant du chariot (ctp de 18) on colle un tube. Devant, le guide pour le fil : clou percé dans lequel on colle un fil de laiton légèrement ouvert sur le côté pour passer le fil et non l’enfiler - les yeux ! L’axe de ce guide doit être à la même hauteur que le cordage à fourrer

Le guide du chariot : une autre tige métallique qui glisse dans le tube du chariot porte-bobine. Tubes alu ou laiton. Voir le croquis pour sa fixation sur le socle.

Système de tension du cordage : fil de fer fixé sur le chariot (amovible car parfois on travaillera sans et on se servira de ses doigts, tout au moins d’un pour guider le fil !). On doit le courber pour que le cordage vienne s’appuyer contre lui. Ainsi, tout au long du fourrage, la tension sera la même. Ce tendeur mobile est amovible : deux trous percés de chaque côté du guide fil.

La machine terminée après maintes transformations. A vous de l’améliorer ... ou de la simplifier. Amélioration à laquelle j’ai songé : entraîner la pince mobile à la même vitesse que l’axe moteur avec un axe et deux poulies , l’une mue par le moteur ... Mais cela supprime la possibilité des petites interventions sur le fourrage.

Quelques éléments de gréement réalisés au tout début : 2 étais avec boucle et pomme ; 4 poulies de drisses ; des oeillets de capelage de haubans ; le revêtement d’un organeau.

Plan de quelques éléments. L’équerre qui empêche la partie mobile de se soulever et le bois 5x5 peuvent être évités si vous trouvez une petite loupe légère en plastique. Les côtes sont les miennes, elles ne sont pas impératives.

Quelques façons de procéder. Il y en aura d’autres à découvrir selon vos besoins.