Après un examen attentif des plans, je me lance. Tout d’abord vérifier l’état de mon stock de matières premières, et si besoin passer une petite commande à mes fournisseurs préférés. Je ne vais pas tout commander immédiatement, juste ce qu’il me faut pour dans un premier temps faire la coque. Je referai un autre achat pour tous les éléments d’animations : moteurs, tube de transmission, cardans, gouvernails, servos, etc .. quand j’en serai au stade de l’implantation de ce matériel. Procéder de cette façon dilue un peu les coûts dans le temps.
Comme j’en ai l’habitude, je choisis une fabrication quille en l’air.
- Le squelette : la quille et les couples
Après avoir imprimé le dessin des onze couples et des deux quilles, je les reporte sur les panneaux de contreplaqué d’épaisseur adéquate. Puis, c’est la longue étape de découpage à la scie à chantourner. Il y a beaucoup de petites découpes pour le passage des baguettes de renfort et pas mal d’évidements à réaliser (...et il faut démonter la lame pour chaque trou !).
Sur les couples, j’ai ajouté, par rapport au plan, deux fois deux trous sur les extrémités. Ces trous permettront, lors du câblage des différents organes de la radio-commande, de faire passer tous les fils éléctriques. De cette façon plus de foullis dans le fond de la coque.
 L’ossature primaire
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J’ai vissé les couples sur des tasseaux de bois qui, à leur tour, ont été fixés sur le chantier. Attention : les couples ne se positionnent pas à interval régulier. Il faut bien repérer les distances. Après avoir bien vérifié l’alignement de toutes les pièces, j’ai glissé les deux quilles collées l’une à l’autre dans les encoches qui leur sont réservées.
 Renforts d’ossature
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Puis, assez rapidement, j’ai placé une à une toutes les baguettes de renfort.
Coté poupe j’ai, à ce stade de la fabrication, laissé dépasser tous les morceaux de bois. Je les couperai à la bonne cote quand j’aurai plaqué les bordés, en m’en servant comme gabarit.
Coté proue, j’ai pris le soin de poncer en sifflet chaque baguette, pour qu’elles viennent correctement mourir contre la quille.
J’ai également poncé cette quille suivant l’angle en VÉ variable des deux faces de la coque.
- La coque
La coque a de multiples bouchains vifs (le bouchain est l’arête entre deux surfaces de coque, courant sur une partie ou sur toute la longueur de la coque). Il y a en tout huit surfaces à couvrir, quatre de chaque coté.
J’ai commencé par plaquer le haut des bordés puis j’ai recouvert les autres sections en travaillant toujours de façon symétrique et en remontant vers la quille pour finir par les fonds (je travaille quille en l’air).

Pour ne pas gaspiller de planches de bois et pour insérer au mieux tous les morceaux, j’ai utilisé des gabarits en carton que j’ai imbriqués au mieux.
Comme pour les baguettes : coté poupe j’ai laissé dépasser les planches de bois.
 Pose des fonds
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J’ai terminé en plaquant les double-bouchains (sorte de nervure entre les flancs et les fonds, améliorant la tenue du cap lors des virages. Ce sont d’étroites bandes de bois, qu’il faut délimiter avec une grande précision pour ne pas avoir, lors du collage, trop d’interstices avec les panneaux déjà en place.
Au niveau des sorties de transmission, deux demi-tunnels arrondis sont prévus. J’ai donc collé deux pièces bombées à l’intérieur sur la largeur des trous et recouvert l’espace avec de minces contreplaqués cintrés.
Une première couche d’enduit peut maintenant corriger les petits défaults d’assemblage.
- Le tableau arrière
Le premier couple de la coque n’étant pas en extrémité de carène mais très légèrement en avant (de cinq milimètre) J’ai recollé dessus mon véritable tableau arrière. Cette dernière pièce est en tous points identique au couple n°2 (le n°1 est plus en arrière, emprisonné dans la plage de bain).
J’ai seulement supprimé toutes les trous intérieurs.
C’est à ce moment que j’ai pu araser toutes les faces de la coque par rapport à la face extérieure de cette dernière pièce.
 La poupe
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J’ai alors utilisé les quatre baguettes de passavant, celles courant sur le pont le long des bordés, pour positionner et coller le couple n°1. Ce n’est pas à proprement parler un couple mais plutôt un raidisseur. Il sera utilisé prochainement pour y fixer les pièces de structure de la plage de bain.
Prochain article 
Plaquage des pavois

Fabrication de la plage de bain

Travaux sur la poupe