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mardi 19 mars 2024

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Ford GPA

Ford GPA amphibie

Thierry Jorissens, Daniel Dugras

Suite à la lecture des articles sur l’Amphicar, Daniel Dugras, un modéliste de Colmar en France, a décidé de ressortir de ses cartons un des projets qui y dormait : une Ford GPA (General Purpose Amphibious), une autre voiture amphibie, créée pendant la seconde guerre par les américains et produite à plus de 12.000 exemplaires quand même.

Un nombre considérable de sites Internet en parle, la documentation est foisonnante, et à l’instar de l’Amphicar, d’autres modélistes ont aussi réalisé cette GPA qui en outre existe en de nombreuses variantes en kit plastique.
On peut facilement dénicher des photos et vidéos de leur construction.
En outre, beaucoup de dessins voire de plans utilisables à des fins de modélisme ont donc permis à Daniel de mener à bien sa réalisation.

Cette maquette est particulière, car entièrement en scratch bien sûr, mais surtout... en plastique !
C’est en effet avec du styrène (communément appelée "carte plastique") que Daniel a réalisé toute la carrosserie, châssis inclus.
Il m’a semblé intéressant de présenter cette technique innovante !

Voici quelques caractéristiques :
-   Echelle 1/6e (longueur 77 cm)
-   Poids final 5,6 Kg
-   Structure en styrène de 1 à 2 mm
-   Trains roulants du commerce (provenant d’un 4x4 électrique : ponts et suspensions ; les roues et pneus ont cependant été changés)
-   Moteur d’hélice brushless TURNIGY 3630 750 KV
-   Moteur de route à charbon MFA avec réducteur
-   Batterie LiPo 3S

Place aux photos que Daniel m’a transmises !


Les premières pièces : ailes avant, ailes arrière, et "sous-pont". Quand deux pièces doivent être "aboutées", elles sont simplement collées bord à bord, renforcée par une plaque à l’arrière, et la jonction est mastiquée et poncée.

L’assemblage s’effectue "à l’envers", comme un bateau. le "pont" étant plat, cela facilite en outre le bon positionnement des pièces.
La colle utilisée est la "colle à maquettes" pour les grands collages, ou la cyano pour les petites pièces.
Il faut être précis et patient, et utiliser pinces et épingles pour assurer une bonne pression lors du collage (médaillon).
De très nombreux renforts sont installés pour consolider l’assemblage.

Voici la "coque", donc la carrosserie.
A ce stade, elle est encore trop "souple", mais cela va changer avec le châssis et des renforts transversaux, un peu comme des couples pour une coque de bateau.

Voici le châssis, avec ses 4 jours d’ailes.
Les entailles au niveau des essieux permettront l’installation des tunnels des arbres de transmission pour l’entrainement des 4 roues.
Ici aussi, on distingue les premiers renforts, toujours en styrène.

La coque est maintenant reliée au châssis. Une fois les renforts transversaux collés, et le pont installé (qui sera vissé sur la carrosserie... comme dans la vraie Ford GPA !), la coque deviendra étonnamment rigide, voire indéformable !

On voit ici l’espace arrière que se partageront le pont et l’hélice.
A l’avant plan, on voit le tunnel pour l’arbre d’entrainement des roues.
Au centre, un arbre d’hélice provisoire est installé pour valider l’emplacement des éléments.
Au-dessus de la photo, l’espace destiné à l’hélice doit encore être aménagé.

Chaque passage de roue nécessite l’ajustement d’une pièce courbée, et de nombreux renforts solidifient ces ensembles.

La coque est presque terminée, il restera à fermer les espaces au-dessus des ponts une fois ceux-ci installés et réglés.
Le fond recevra un revêtement en fibre de verre et résine, pour parer aux raclements éventuels lors des sorties de l’eau.

C’est au tour de l’hélice de recevoir son tunnel. On distingue bien ici aussi les divers renforts structurels autour de ce tunnel.

Voici le pont avant récupéré sur un 4X4 (avec les nouvelles roues). Il va falloir l’installer en le guidant de manière transversale et longitudinale, tout en assurant la suspension et la direction... et l’étanchéité !
Le pont avant a demandé à Daniel beaucoup d’heures d’étude, de croquis, de tests, et de mise au point...

Le train avant en position : les ressorts de suspension sont attachés à une barre fixée entre les joues d’ailes.
Des tirants articulés entre le centre de la coque et l’essieu vont guider ce dernier dans le sens longitudinal, tout en permettant un mouvement oscillatoire dans l’axe du véhicule pour assurer le bon fonctionnement de la suspension.

Le système de direction est bien étudié : le servo commande une came dont l’axe débouche dans la carrosserie au-dessus du niveau de flottaison, et raccordée, au niveau du pont, à la barre d’accouplement des roues par l’intermédiaire de ce qui peut s’apparenter à une bielle de direction.
Tout ce petit monde étant constitué de tiges filetées et de chapes à rotule, tout est réglable !

Vu de l’intérieur, voici le moteur d’hélice. Il est positionné sur le tunnel de transmission arrière, dont l’arbre débouchera dans la coque à la verticale du moteur d’hélice.
On voit sur cette photo que toutes les liaisons entre les pièces sont copieusement renforcée à la résine, pour garantir une totale étanchéité.

La vraie GPA possède une coque en métal nervuré ; la maquette possède une coque en plastique lisse...
Les nervures sont donc simulées par la pose de demi-rond... en styrène, qui présentent l’énorme avantage d’être très souples et d’épouser sans soucis l’arrondi à l’avant, aidés par quelques pinces le temps du collage.

Le pare-brise et le tableau de bord font une entorse à la construction : si la structure est bien en styrène, les parties arrondies sont elles, en balsa, poncé jusqu’à l’obtention de la bonne forme.
Les prises d’air latérales seront en grillage provenant... du couvercle d’une vieille poêle à frire. _

Gros plan sur l’essuie-glace, en scratch évidemment : fil laiton et profilé styrène.

Le brise-vagues est... en styrène, bien sûr. Daniel a essayé de le motoriser, mais il s’est heurté à une cinématique incompatible avec ses multiples tentatives.
Partie remise, comme on dit...

Détail sur le capot avant en construction. Il sera amovible, permettant une éventuelle intervention au niveau du servo de direction. Les attaches sont donc fonctionnelles.
Le bossage rond provient d’une sphère... en styrène, et sera recouvert lors de la déco finale, par une étoile blanche.

La "marche" latérale, permettant l’accès à bord, est un bossage rond en creux sur la vraie GPA.
Sur la maquette, il s’agit d’une partie d’une sphère en styrène, évidemment (voir détail en médaillon).

Toujours ce même esprit de construction en scratch pour les feux arrière : une LED rouge, un morceau d’emballage... plastique rouge pour "diffuser" le faisceau lumineux, un blister de médicament pour le "verre de phare", et un morceau de tube de je-ne-sais-plus-quoi (sic !) pour le corps du phare.

Autre illustration avec un siège : une structure en balsa, recouverte d’un morceau de torchon teint au café...

La mise en peinture change tout ! (Motip RAL 6003 "Olive Drab")
Le tableau de bord est en train d’être équipé. Des photos trouvées sur Internet et imprimées à bonnes dimensions parsèment la planche de bord.
Beaucoup de manettes sont présentes dans la Ford GPA : ronds de laiton et perles de bois font l’affaire !

Détail sur les premières finitions, et baptème de l’eau !
Tout se passe bien, Daniel peut fignoler la décoration, à l’image des étoiles et lettrages, provenant d’un vendeur d’Albuquerque.

Ces deux vues du modèle terminé donnent une idée des détails de finition, bien observés de la réalité.

Cette réalisation vous a plu ? Vous pouvez contacter son auteur, Daniel Dugras, qui mettra lui aussi un point d’honneur à répondre à vos questions !