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mardi 19 mars 2024

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Péniches et pénichettes

Pénichette 935 - Les finitions

Thierry Jorissens

Les rambardes sont constituées de tube laiton de 3 mm et la filière d’un fil laiton 1 mm. La base des piliers est doublée par l’intérieur de 2 cm de tube de 2 mm, ce qui permet d’y enfiler un morceau de fil laiton de 1 mm qui dépasse de 1 ou 2 cm du bas du pilier. Ceci permet d’emboiter la rambarde dans le rebord (large de seulement 4 mm) du pont dans lequel des trous d’1 mm ont été percés.

Chaque rambarde est interrompue vers l’avant, laissant un passage possible de la pénichette vers la rive. Les deux parties de la rambarde sont reliées par une petite chaine provenant d’un bijou fantaisie. On retrouve la même chaine entre le début de la rambarde (côté poste de conduite) et le bloc cuisine. Il n’y a pas de rambarde à l’arrière : on n’est pas censé circuler à cet endroit, sauf à quai. Les rambardes sont dégraissées à l’acétone, passées à l’apprêt, et reçoivent enfin une couche de peinture façon chrome.

La coque est entièrement ceinturée d’une protection en caoutchouc emboitée et collée sur une baguette 2x2 mm. Elle provient du catalogue Robbe : c’est la protection prévue pour leur Seajet. En outre, d’autres éléments en mousse sont ajoutés à divers endroits pour simuler les "bumpers" protégeant la coque de la vraie pénichette lors des accostages près des rives ou pontons.

Outre la ceinture en caoutchouc délimitant les deux teintes, la coque est garnie de plusieurs protections en mousse, et de pare-battages en silicone.

Le fabricant de la vraie pénichette a prévu une ancre d’amarrage, même s’il semble qu’elle ne soit pas souvent utilisée. Elle n’est pas mécanisée mais est stockée tout à l’avant du pont, dans un coffre. Sur la maquette comme sur la vraie, même quand l’ancre est rangée, la verge avec son organeau (et la chaine attachée à ce dernier) dépassent du couvercle du coffre, découpé à cet effet.

Quelques taquets sont disposés sur le pourtour du pont, le plus important étant sur le dessus de la quille, à l’avant. Il est fabriqué à partir de bois et de métal. Les prises pour le branchement du 220V, les bouchons de remplissage de fuel et d’eau, et d’autres petits éléments garnissent aussi le pont, ainsi que divers cordages. Des défenses de coques (en silicone, de provenance Cap Maquettes) sont en outre disséminées autour de cette dernière.

Le coffre (en CTP 2 mm) de rangement de l’ancre, et la partie visible de celle-ci, la tige (appelée verge, profilé en plastique peint en alu) et la manille (organeau) avec sa chaine.

En cours de construction, pour validation de la longueur visible.

Les bittes doubles sont fabriquées en tubes et fils laiton, soudés sur gabarit. Un surplus de soudure permet de donner l’aspect bombé du dessus des fûts.

Aspect final de la bitte double à l’avant (elles sont toutes peintes en "chrome") et de l’ancre dans son coffre.

Une des bittes doubles de l’arrière. Les fûts sont enfoncés dans des trous pratiqués dans le pont, doublé à cet endroit d’un renfort en CTP de 5 mm.

Le toit des cabines est agrémenté de plusieurs objets : un support pour vélo (en plaque epoxy cuivrée et fils de laiton soudés, puis peint façon chrome), une passerelle d’accès (en bois teinté), une brosse de pont (faite à partir d’une brosse à dent retaillée), une gaffe (pique de brochette, fil laiton, perles), un tuyau d’arrosage enroulé (scoubidou et rivets), et un aérateur au-dessus de la salle de bain. Sur le toit de la cuisine, les mains courantes sont façonnées dans du tube alu de 3 mm collé à l’époxy et un deuxième aérateur est disposé au-dessus de la cuisine. Les aérateurs sont en bois recouvert de feuille "barre metal".

La bouée sur le toit du poste de conduite provient de chez Cap Maquettes (elle aurait pu être réalisée dans un anneau de rideau à cette échelle !), elle est fixée par l’intermédiaire de 4 petites attaches en alu (feuille d’offset).

Les mains courantes sur le toit de la cuisine sont façonnées dans un tube alu puis polies. Le support central est collé à la cyano.
Elles sont collées à l’époxy sur une baguette en bois peinte en blanc.

Les baguettes sont collées sur le toit avec du double-face. Une hampe pour un drapeau viendra compléter cet espace.

Gros plan sur le système de fixation de la bouée, en alu d’offset.
On peut voir en outre que les attaches ont été installées grâce à un gabarit en carton.

La partie avant du toit des cabines est garnie de deux aérateurs (en carton). De l’autre côté de la paroi, un grillage (en noir dans le médaillon) simule les sorties d’air à l’intérieur de la chambre.

Gros plans sur quelques détails : les extracteurs (bois et "bare metal"), la brosse de pont... en brosse-à-dents, le tuyau d’arrosage-scoubidou, la gaffe-brochette...

Le support des vélos est confectionné en fils laiton sur gabarit (en bois), soudés sur une plaque cuivrée de circuit imprimé.
Les blocages des roues sont en styrène collés à la cyano, puis le tout est peint en "chrome".

Le système de ventilation des espaces techniques est simulé par de simples photos de grilles de ventilation.

Vue globale sur le décor du toit des cabines.



Sur le plan d’eau, le comportement est idéal : la pénichette est très stable (on s’en doutait), vire bien à plat, et a une très bonne réactivité au gouvernail. Son pilotage est vraiment plaisant !
Le moteur est... disons très largement dimensionné ! J’aurais clairement pu en installer un bien moins puissant, mais je suis certain de ne jamais avoir de difficulté à vaincre un certain courant. Par ailleurs, cela permet d’obtenir une consommation minime, puisqu’après plus de deux heures de navigation dont plusieurs essais à vitesse soutenue, la batterie affichait encore plus de 80% de capacité ! Une journée entière de navigation sans batterie de rechange est donc possible.

Voici la procédure complète pour réaliser les rambardes :

Un gabarit permet de percer des trous dans les piliers pour y enfiler la filière.
-  Le dessus des piliers est fraisé pour que la rambarde "s’emboite". Ici, un morceau de tube sert de butée pour garantir un perçage de tous les piliers au même niveau.
-  Le dessous des piliers est équipé d’un fil laiton de 1 mm qui s’enfoncera dans un trou fait sur le dessus du rebord du pont.

La rambarde principale est un tube laiton de 3 mm, renforcé à l’endroit des courbes par un tube 2 mm pour éviter l’écrasement. Le pied des "piliers" à chaque extrémité est ici aussi équipé d’un fil de 1 mm qui s’enfonce dans un trou pratiqué sur le rebord du pont.
Sa forme est validée grâce à une équerre. C’est la première pièce à être posée (mais pas encore collée).

Chaque pilier est alors enfiché à sa place, sous la rambarde.
Une équerre assure sa verticalité.

Quand tous les piliers sont positionnés, la rambarde est retirée, pour permettre l’introduction d’un fil provisoire à travers les trous de chaque pilier, pour les aligner parfaitement...

...puis la rambarde est repositionnée à sa place (les "piliers" extérieurs de la rambarde gênent le passage rectiligne du fil, c’est pourquoi il faut provisoirement retirer la rambarde).

Les éléments étant en place, on les maintient grâce à du scotch, puis on peut commencer à souder les jonctions entre les piliers et la rambarde.
Le sopalin humidifié enroulé autour des pieds des piliers empêche que la chaleur éventuelle ne brunisse la peinture du pont (bien que cela soit hautement improbable, la faible durée de la soudure ne chauffant pas le pilier jusqu’au pied ; j’y reviendrai dans un prochain article sur les techniques de brasage).

La rambarde et les piliers sont enlevés, et on peut enfiler cette fois la vraie filière, et l’ajuster. Il faut légèrement la "tordre" pour l’enfiler correctement, mais l’élasticité du fil laiton permet cette manipulation sans séquelle.
Un point de graisse à souder à chaque jonction, et une goutte de pâte à étamer suffisent à assurer un brasage correct en 2 secondes avec un fer standard.

La rambarde est une dernière fois vérifiée, éventuellement ajustée, mais toujours pas collée.

Elle est alors dégraissée et nettoyée à l’acétone, puis reçoit une couche d’apprêt gris (photo) et deux couches de peinture "chrome".

Les rambardes sont alors prêtes à être collées à la cyano.


A l’avant, il y a aussi des petites rambardes :

Les petites rambardes à l’avant sont plus difficiles à fabriquer : il faut obtenir le bon arrondi et les bons angles des piliers extérieurs.

Chaque pilier dispose d’un fil laiton de 1 mm pour enficher la rambarde dans le pavoi avant.

Mise en place pour la soudure du pilier central : cette opération doit être rapide pour protéger la peinture.


Des chaines sécurisent les plaisanciers à bord de la pénichette :

Une chaine sécurise le passage entre le poste de pilotage et le pont avant.
Un petit anneau est soudé à la rambarde, et un autre est enfoncé dans la paroi arrière.
La chaine se désolidarise évidemment de ce dernier anneau.

A l’avant, une autre chaine relie la rambarde "principale" et la petite rambarde, permettant sur la vraie pénichette d’en sortir pour accéder aux berges, afin d’y attacher les amarres.


Quelques derniers accessoires :

A chaque coin arrière du pont, une double bitte est enfoncée et collée.
Ici, Un cordage y est attaché et lové sur le pont, après avoir été trempé dans un mélange "colle à bois + eau".

Tout à l’autre bout, un autre cordage est enroulé sur la bitte double située à la pointe de la quille.
Un dernier bout est attaché à un pilier de rambarde, "on ne sait jamais" !...



J’ai entretemps pu obtenir des clichés des "dessous" de la vraie pénichette : ils ne sont pas du tout comme je l’imaginais, et donc comme je les ai dessinés et réalisés... Le fond est en réalité totalement plat 20 cm sous le niveau de flottaison, et la quille est très proéminente à l’arrière au niveau de la sortie d’arbre (c’est à cet endroit que le tirant d’eau atteint 65 cm). Le poids de seulement 3,5 T me parait maintenant justifié, et donc bien que parfaitement dans ses lignes, ma pénichette est beaucoup trop lourde à cause de ses fonds non conformes ! Mais non seulement on ne le voit pas puisque cela se passe sous l’eau (et cela ne choque pas non plus sur son ber), mais au moins, ma pénichette est très stable et ne se comporte pas comme une brindille au moindre clapot !

Dommage, je n’avais pas trouvé cette photo avant de dessiner ma pénichette...

J’ai une fois de plus pris beaucoup de plaisir à construire ce modèle, et à représenter la maison de poupée à l’intérieur ! Le plan de départ étant trop succinct, cela demande un peu de travail, surtout si on veut représenter les "vrais fonds" (voir photo ci-dessus), que je n’ai pas pu réaliser faute de documentation au moment de la conception des plans...
Cependant je reste à la disposition de ceux qui voudraient se lancer dans la réalisation de ce modèle !