Les questions sur l’animation d’une maquette de bateau navigant sont récurrentes : Quid sur les feux, le radar, le bruit du diesel, la corne de brume....
Imaginons un bateau spacieux, à grande échelle, où le poids embarqué ne sera pas un problème : par exemple un chalutier. Bateaux de début par excellence, mais aussi modèles attrayants qui séduisent de plus en plus de modélistes (avec les remorqueurs) ces bateaux ont une coque pansue et stable prête à accueillir plein de gadgets. Imaginons aussi que nous ne disposons que d’un nombre de canaux radio limité. Comment conciller les deux ?
Essayons donc de raisonner pour trouver des solutions logiques et économiques.
LES ANIMATIONS SIMPLES
L’antenne du radar, la pompe de cale, la fumée, le bruit du diesel, la corne de brume ...
LES FEUX
Un chalutier est équipé de feux de navigation, mais aussi de feux spécifiques pouvant être classés par groupe suivant leur emploi :
Premier groupe : les feux de route, rouge à babord et vert à tribord, + un feu blanc sur le mât avant et un sur le mât arrière.
Second groupe : les feux de pêche rouge, vert et blanc, c’est leur combinaison qu’il faut prendre en compte.
Troisième groupe : l’éclairage du poste de commande, des communs, cuisine, wc, coursives + les phares etc.
 Un assortiment de lampes 1. Feu de mât Robbe - 2. Feu de position Robbe - 3. Fabrication personnelle - 4. Ampoules rouges de Robbe - 5. Ampoule Graupner - 6. Feu de mât Graupner - 7. Plafonnier Graupner
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Non radiocommandés
Les feux du premier groupe peuvent s’allumer dès la mise en contact de l’accu moteur. En effet, si on est limité en nombre de fonctions, pourquoi commander par radio l’allumage de ces feux qui finalement sont toujours allumés ? Et cette antenne radar qui tourne toujours ? Idem si on installe un bruiteur diesel, un générateur de fumée, une pompe à eau
vide cale ...
Toutes ces animations peuvent fonctionner "à temps plein", directement activées par la fermeture de l’interrupteur général de la batterie.
Radiocommandés
L’éclairage du poste de commande, de la cuisine, du wc, des coursives etc. Toutes ces lampes
du soir pourraient s’allumer ensemble en n’utilisant qu’un seul canal radio. Toutefois, ne pas oublier que le poste de commande n’est jamais allumé en navigation de nuit !
Les feux de pêche, et là ça devient un peu particulier, mais ça reste très simple si on réfléchi un peu :
Ces feux qui s’allument en plus de ceux du premier groupe sont constitués de trois ensembles :
1 un feu blanc et un feu vert superposés = je suis en pêche.
2 deux feux rouges superposés = je ne suis pas maître de ma manoeuvre.
3 des lampes éclairant le pont.
 Éclairage du pont Cette lampe de conception personnelle est supendue au dessus du treuil.
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- a) Début de la pêche : en mettant les filets à l’eau (ou en faisant comme si), on allume les feux de pêche vert et blanc + les deux rouges superposés + l’éclairage du pont qui éclaire le treuil, la plage arrière etc.
- b) Pendant la pêche : on éteint les rouges et l’éclairage du pont, seuls restent le blanc et le vert superposés.
- c) Fin du trait de pêche : idem position a), puisqu’on remonte les filets.
- d) On éteint tout et on rentre au port... ou on recommence au dessus d’un autre banc de poissons.
Donc, ces allumages sont séquentiels, toujours dans le même ordre, et on peut donc prévoir ces allumages sur un canal, en utilisant par exemple un rotor avec des cames et quelques mini-contacteurs.
4 Les phares éclairant la mer à l’arrière du bateau se commanderont indépendamment par radio, ou seront couplés avec l’éclairage du pont.
Pour toutes ces lampes, j’utilise personnellement des ampoules 6 volt Robbe. Elles sont vendues à la pièce, munies de 80 cm de fins fils mono-brin (gainés de jaune : 50 mA = éclairage, de blanc : phares = 100 mA) très faciles à mettre en forme (les fils sont presque toujours apparents sur un chalutier).
 Phares Graupner A présent équipés des ampoules Robbe 6 volts.
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Ces ampoules sont branchées en parallèle sur l’accu 6 volt de la motorisation, ou sur un accu dédié si le moteur est en 12V. Les ampoules des accessoires Graupner sont souvent en 3 volts, munies de courts fils multi-brins (gainés de noirs) qui doivent être prolongés et doivent être branchées en série par deux sur le 6 volt ou en parallèle sur un accu dédié (2 volts) L’accastillage Graupner étant parfois plus joli que l’accastillage Robbe (les phares par exemple) j’enlève les ampoules d’origine et les remplace par des ampoules Robbe, vendues séparément.
Graupner propose deux modèles de fumigène. Pour un diesel, le petit modèle suffit, la fumée est censée être celle du mazout brûlé, pas une production intensive de vapeur d’eau. Le coûteux liquide fumigène peut être remplacé par du WhiteSpirit. Le réservoir de liquide sera adapté à la durée de fonctionnement prévue. Il est à remarquer que ces systèmes fument gris clair en continu, alors que le moteur d’un chalutier fume bleu/noir par saccades.
Le moteur du radar peut être réalisé avec le coûteux mini moteur réducté de Robbe, mais aussi avec un servo transformé, ou tout moteur de récupération (vieux jouets) démultiplié à +/-30 tours/minute. La transmission du mouvement à l’antenne se fait généralement par une fine corde à piano qui traverse la timonerie.
 Moteurs pour le radar Sur catalogue, le mini moteur réducté de Robbe. En haut un ancien servo HS sans butée. En bas un mini moteur récupéré sur un vieux lecteur de CD.
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Les cornes de brume et les bruiteurs diesel existent en kit à monter (chez Conrad Electronique) et en module (chez Robbe). On trouve facilement des plans de montage sur internet ou dans les revues spécialisées (MRB, Bateau Modèle, RC Marine). Attention, sur un plan d’eau à l’extérieur, le son n’est perçu qu’à quelques mètres seulement. Veiller à ne pas positionner le haut parleur à fond de cale et utiliser éventuellement un ampli.
 La corne de brume Un module Robbe tout monté. Le haut parleur sera de préférence installé directement sur le pont, dissimulé sous un filet de pêche.
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Le kit de bruitage diesel (cher et finalement peu efficace) pourait être remplacé par un enregistrement réel du bruit d’un vrai moteur marin (ou camion) reproduit par un lecteur de cassetes audio embarqué.
 Pompe de lave glace Sur le Quatre Vents Atao, la pompe est disposée dans un petit compartiment étanche inondable, dissimulé sous le plancher arrière.
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Pour la pompe de cale, la récupération à la casse auto d’un moteur-pompe de lave-glaces coule de source et ne coûtera que quelques sous ! Ces pompes sont auto-amorcantes, leut tige plongeante pouvant sortir sous le bateau. Le circuit d’eau (en durite d’aquarium) pourrait servir au refroidissement moteur et/ou régulateur. Toutefois, le rejet continu et assez fort de l’eau n’est pas réaliste. Une simple prise d’eau derrière l’hélice ne coûte rien, s’amorce en marche avant, et son faible débit ressemble plus à l’effet recherché. Par contre, sur un remorqueur équipé de lances d’incendie, le lave-glaces fait merveille.
 Un canon à eau Alimentée par une pompe de lave glace, la lance d’incendie a une portée de 5 mètres.
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