Quand on parle d’animer un radar, il s’agit bien entendu des anciens modèles rotatifs, où l’antenne n’est pas carénée dans un "couvercle de bombe de peinture"
Pour le scope c’est pareil, les écrans actuels présentent une belle image en
couleur. Pour imiter ces équipements, pas besoin de se casser beaucoup : une image collée sur une boite éclairée et c’est tout. Dans cet article, nous parlerons des anciens modèles bien plus spectaculaires
L’aérien
L’animation de l’aérien d’un radar est quelque chose qui n’étonne plus. La mise en œuvre en est simple, en utilisant des micro-moteurs réductés directement inclus dans le caisson du radar ou installés à distance, la commande se faisant alors par la rotation d’une fine corde à piano. On peut utiliser toute sorte de moteurs réductés (20 à 30 t/min), soit récupérés sur des platines électroniques, soit achetés (très cher) dans le commerce spécialisé.
Inutile de réserver une voie de la radio pour la mise en route du radar : en utilisant l’interrupteur général du bateau, il servira de témoin d’allumage. Il tourne en sens horaire. Le nombre de tours par minute est constant quelle que soit l’échelle du bateau.
Le scope
Faire fonctionner le scope du radar est quelque chose qui étonnera les visiteurs lors d’une expo. Je suis même arrivé à persuader un monsieur particulièrement crédule qu’il s’agissait d’un vrai radar, et que les deux petits points verts à gauche de l’écran c’était lui et moi.
- Reculez de deux mètre, svp monsieur... voilà, je ne vous vois plus, votre écho a disparu du scope ! revenez par ici, revoici l’écho, regardez !
Sans rire, c’est vrai que c’est étonnant à voir, on ne s’en lasse pas !
La réalisation est finalement assez simple, il suffit d’avoir de la place dans une cabine à pas trop petite échelle.
 Le scoop du radar OKI Confectionné minutieusement avec quelques bouts de ctp fin et des débris de jumelles en plastique, il est fonctionnel : un faisceau lumineux vert balaye l’écran et fait scintiller certains détails
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Le matériel de base
Une paire de jumelles jouet, 2,5 euros maximum si on l’achète, mais ça ne coute pas un sou si celle du gamin disparait mystérieusement. N’ayez crainte, il ne la reconnaitra pas ! Deux ampoules vertes, grain de riz 6V de préférence. Un moteur réducté 6v, identique si possible à celui de l’aérien quant au nombre de tours, sinon quelques résistances à insérer pour ajuster la vitesse de rotation. Un bout d’amorce voilé et développé de film photo argentique. Du carton, des bouts de bois, de la colle, un cutter etc.
Tout d’abord on va sectionner les jumelles. Regardez dans la colonne de droite, la seule chose qui nous intéresse c’est la grosse loupe et une partie de son support
Quelques dessins valant mieux qu’un long discours, je vous ai préparé quelques croquis pour la suite.
 Vue latérale du système dans une boîte en carton ou en fin ctp, on a inséré la loupe dans son support. Contre le verre de la loupe, par l’intérieur, on a disposé un films représentant les échos. Derrière tout ça, un disque fendu tourne, rétro-éclairé par des lampes vertes. C’est tout !
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 shéma de principe des disques Le faisceau lumineux vert passe par la fente mise en rotation par le moteur qui actionne le disque jaune. Ce disque est en fin ctp ou en carton, solidaire de l’axe du moteur. Le disque gris ne bouge pas. Il s’agit d’un morceau de film dia voilé (amorce) dans l’émulsion duquel on a gratté des taches en forme d’échos. Ces points sont éclairés cycliquement par les ampoules vertes situées derrière le disque jaune
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Déjà une amélioration terrible !
- J’ai remplacé le disque de ctp par un disque en plexi, pour pouvoir y coller ce disque opaque où le trait transparent qui remplace la fente se prolonge vers la gauche en dégradé radial jusqu’à disparaitre après une trentaine de degrés. En rotation dans le scope, ce disque donne une impression de rémanence très réaliste du point éclairé, qui donne l’impression de s’éteindre progressivement, comme sur un vrai scope rotatif.
Astuce

Ce disque est réalisé en photogravure sur film offset. L’important est que le noir soit opaque et que le dégradé soit bien progressif. On devrait pouvoir le dessiner à l’ordi et l’imprimer sur du transparent dans une jet d’encre "grand-public"