Comme à mon habitude, pour ne pas me lasser pendant la construction de la coque qui est la première opération à mener à bien lors de la construction d’un modèle de bateau, je commence autre chose en même temps. Ici, la passerelle est un sérieux morceau à réaliser ! À elle seule, elle représente un tiers de la construction du Galaxie
La forme cintrée de la face avant de la passerelle est difficile à tracer correctement si on veut la cintrer après la découpe des fenêtres. Décalquer le plan ne convient pas, puisque la vue est dessinée de face et ne tient donc pas compte de l’inclinaison du panneau vers l’avant. Trois gabarits en carton fort, longuement peaufinés, me seront nécessaires. Enfin correct, le tracé est reporté sur un panneau de MDF 3mm, et la découpe est faite à la Proxxon.
— Le choix de cette matière, le MDF, est simplement dicté par la curiosité : un ami l’utilise avec succès pour presque tous ses bateaux, et je voulais l’essayer. Seul inconvénient : le poids spécifique qui est assez conséquent, mais dans un modèle à si grande échelle cela n’entre pratiquement pas en ligne de compte.
Le panneau découpé est ensuite cintré à chaud sur 2 gabarits en ctp (il s’agit des gabarits du plancher et du plafond de la passerelle, décalqués depuis la vue en plan). Le MDF se plie facilement au décapeur thermique ou même au fer à repasser, mais il doit être maintenu en place pendant le refroidissement et peint des deux faces immédiatement après, pour éviter que l’humidité ambiante le fasse se redresser. Autre remarque à propos de ce matériaux bon marché : si il a été poncé et que son glacis d’origine est parti, il sera très difficile à peindre. Comme j’ai personellement l’habitude de badigeonner complètement avec une dilution de pâte à bois avant la mise en peinture, ce qui donne aux surfaces un aspect homogène, je n’ai pas eu de problème de peinture. Sinon, une couche d’apprêt est indispensable avant la mise en peinture.
Les vitrages sont en plexiglass 3mm cintrés eux aussi au décapeur thermique, et leurs encadrements sont en ctp chantourné (je n’ai pas trouvé près de chez moi de joint caoutchouc en forme de S ou de H suffisemment fin, comme suggéré par JCC). la vitre basculante est en Lexan 1mm

La roue de la barre est réalisée en mini-brochettes et ctp, les instruments de bord sont en partie de conception personnelle et en partie Cap-Maquette. Le scope du radar OKI est animé comme décrit par JCC dans un article paru dans le numéro 165 de RadioModelisme (on ne se lasse pas de regarder fonctionner le balayage radial vert).
 Le scoop du radar OKI Confectionné minutieusement avec quelques bouts de ctp fin et des débris de jumelles en plastique, il est fonctionnel : un faisceau lumineux vert balaye l’écran et fait scintiller certains détails
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La mature est en tubes de laiton soudés. Les fils électriques des installations d’origine sont dissimulés dans les tubes, mais les accessoires rajoutés ont leurs fils apparents, fixés par des mini-colson, comme sur tous les chalutiers grandeur.

La transmission du 6 volts au toit du rouf (amovible pour permettre de découvrir l’intérieur aménagé) se fait grâce à deux porte-fusibles encastrés dans la cabine, et dans lesquels plongent des contacts fixés au toit. Il suffit de remettre le toit en place pour que le courant passe.
 feux tribord en bristol La verrière rouge provient d’une bouteille d’eau de Spa pétillante
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Les lanternes de position et les feux de mât sont d’un modèle ancien découvert en brocante marine. Ils sont réalisés en carton Bristol. Après avoir dessiné sur PC le développement des lanternes et les avoir imprimés, découpés, pliés et collés, ils sont arrosés de cyano fluide qui transforme en quelques secondes le papier en plastique résistant. Les verres teintés sont tirés de bouteilles de soda. Des petits anneaux maintiennent les feux de position en place, alors que le feu arrière est fixé au toit du rouf par une tige amovible. Pour les lanternes de pêche, j’ai soudé ensemble des rondelles, des cuvettes de vis et des rivets, pour réaliser la structure. Les verrières sont des morceaux de tubes à essais de labo.

Les micro-moteurs réductés utilisés pour le radar (antenne et scope) sont récupérés sur un magnétoscope out. Les projecteurs sont réalisés avec des protège- aiguilles de seringues hypodermiques. Cheminée, aérateurs et survie sont en balsa sculpté, les bouées sont tirées hors d’ anneaux de rideau. Le WC (non fontionnel) est en pâte à modeler “Darwi”, l’évier est en bois peint couleur aluminium, la vaisselle est en plastique : les assiettes bleues sont les joints internes des bouchons de bouteilles 1,5L de CocaCola commercialisées en belgique.
Si les charnières fonctionnelles des portes sont en laiton, les charnières des armoires, elles aussi fonctionnelles, sont en fibre cyanosée ( charnières ROBBE prévues pour les flaps des avions RC).
La roue de la barre est animée : un servo couplé au servo de direction (câble en Y) actionne un grand réa qui transmet sa rotation à la barre. Pour passer de “babord toute” à “tribord toute”, la barre fait 3 tours complets.
 Transmission du courant à la passerelle La passerele n’a pas de fil à la patte : Une barette de raccords "sucre" est collée sous la passserelle, son antagoniste est collé sous le pont. Mettre la passerelle en place emboîte les barettes et le courant pase !
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 La cuisine Un évier, un réchaud, une armoire et un placard... on n’est pas au Georges V ! L’évier est en bois pétrissable lissé avec le dos d’une petite cuiller, puis peint à la bombe chrome. Le lissage resserre la structure de l’enduit et donne une surface brillante.
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