Utiliser le carton pour la construction navale est un réflexe que l’on n’a pas d’instinct ! Nombre de modélistes s’accrochent aux vieux principes qui disent que pour construire quelque chose en bois il faut utiliser du bois, et pour construire quelque chose en métal il faut du métal, généralement l’alu ou le laiton. Et c’est la galère pour la plupart, quand il s’agit de scier, d’assembler, de plier ou de souder. Alors que le papier ou le carton se découpe aux ciseaux, se plie facilement, se colle sans problème...et peut ensuite être durci par application de cyano fluide, et/ou rendu étanche par application de G4. Pour le traçage des pièces, les programmes de dessin vectoriel peuvent sortir des mises à plat des formes les plus compliquées. On les imprime sur du bristol et c’est lui qu’on découpe et qu’on plie. Bien entendu, il est des éléments de construction qui requièrent les matériaux traditionnels pour leur rigidité directe et leur solidité. Ou d’autres matériaux de substitution : les boudins d’un Zodiac peuvent être en tubes de carton à dessins, en PVC sanitaire, en mousse d’isolation de tuyaux, ou, bien entendu, en chambre à air. C’est l’aspect final qui donnera l’illusion. C’est valable pour tous les modèles de bateaux.Sur un bateau de travail, un ensemble compliqué de mâts et de poutrelles métalliques demandera une connaissance et une dextérité certaine à celui qui le réalisera en métal soudé, mais une fois la structure peinte, le matériaux de base aurait aussi bien pu être un mélange astucieux de carton, de ficelle et de cures-dents.
Finition, peinture, motorisation
Après enduisage au G4 et ponçage, les boudins du Bombard sont peints en
Gris pour Tableaux, une peinture mate très couvrante qui sèche rapidement. Les défenses latérales sont réalisées en accolant trois demi-ronds d’ABS qui seront peints en
Bleu de Prusse. Le choix des couleurs est une affaire de goût et ne se discute pas, mais il est prudent de se référer à ce qui existe, sans oublier de ternir légèrement les teintes choisies afin de donner l’indispensable perspective aux couleurs. Ensuite, toute la structure des boudins a été recouverte de plusieurs couches de vernis 2xMat Polyvine, qui donne une uniformité à l’ensemble, protège les logos collés, renforce l’aspect caoutchouté des boudins. Les logos des marques, récupérés dans une banque d’images pour graphistes, ont été imprimés à l’ordinateur sur laser couleur (l’impression résiste à l’eau), tant pour le moteur que pour le semi-rigide. Découpe facile aux ciseaux et collage à la bombe. Les poignées de transport sont en carton et CTP poncé. L’utilisation du ctp de bouleau pour les pièces à mettre en forme par ponçage facilite le travail car il est constitué de nombreuses couches dures, et le poncage de mise en forme, qui fait apparaîitre les courbes de niveaux des différentes couches, permet un contrôle aisé de régularité et de symétrie. Toute la console
Jockey de pilotage est en ctp 1,5mm. Découpe facile au cutter.
 La console est en ctp 1,5mm Les différents accessoires sont en scratch (volant, interrupteurs, clef de contact etc
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Le siège du pilote est modelé en pâte à bois recouverte de papier Sopalin structuré et G4-isé, donnant une apparence de cuir. La peinture blanche utilisée pour le siège est simplement d’un autre blanc (plus jaune) que la structure du bateau. Le volant est lui aussi réalisé en scratch, à partir de 3 joints en fibres et d’un palonnier de servo.
 Le pilote Les pieds sont maintenus fermement par des mules collées au plancher. Les mains sont accrochées au volant et au levier de vitesse. Le pilote doit en effet être facilement démontable, pour permettre l’accès aux différents coffres de la console
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Le cadre du pare-brise et le mât de ski sont réalisés en fil de laiton. La teinte métal n’est pas peinte : le laiton a été chauffé et recouvert de pâte à souder puis lustré. Les supports des cordes de survie sont réalisés avec des profilés plastiques. La ficelle mise en place a été préalablement trempée de colle à bois diluée. Les noeuds sont cyanosés.
 La corde de survie est rigidifiée par de la colle à bois diluée, ce qui permet une parfaite mise en forme
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 On distingue ici les biellettes de direction et le palonnier modifié
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Le pack NiCa est caché sous le siège. Le régulateur est placé dans la colonne principale. Le récepteur est dans la colonne annexe. Le banc avant permet l’accès aux différents raccords électriques et à l’interrupteur du système BEC.
 On voudrait être à la place du pilote, non ?
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Le pilote a les articulations des jambes cyanosées pour une plus grande rigidité. Les pieds sont enfilés dans des mules (en papier) collées au plancher. Les mains préhensiles sont agrippées au volant et à la manette des gaz. Le coffre avant abrite pour l’instant le lest nécessaire à la mise à plat sur l’eau quand le bateau est à l’arrêt. Il est réalisé en plomb d’imprimerie coulé. Le bateau est tellement lourd que j’en suis à espérer qu’il flotte (mais non !) Le palonnier du servo de direction a été agrandi avec un bout de pvc rivé-collé sur un palonnier d’origine. Les biellettes commandent des cordelettes en nylon, gainées de thermo-rétractable noir. Une vis de fixation a été rajoutée pour parfaire la tenue du capot-moteur.Le fond du bateau a été nervuré pour améliorer la tenue de cap sur l’eau
 Sous la coque Des nervures directionnelles en lattes effilées ont été collées longitudinalement sous la coque pour aider à maintenir le cap en déjaugeage ...Si il déjauge ! ? Voir remarques à droite, pavé mauve
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Le mât de ski est équipé de deux fixations : une pour la corde de traction du skieur et une autre, réglable micrométriquement, pour la corde de traction des skis (ben oui, il y a un truc pour que ça fonctionne en modèle réduit). Mais le truc qui consiste à tracter les skis en même temps que le skieur au moyen de câbles en triangle suppose un bateau puissant ! sera-ce le cas ?