Navimodélisme RC - Webzine de modélisme naval radiocommandé

jeudi 28 mars 2024

Accueil Modèles et Kits Voile radiocommandée Vapeur Plans et documentation Radio et équipement moteur Techniques de construction Nouvelles et revue de presse Galerie de photos
  Contact  |  Liens  |  Agenda  |  Plan du site  |  Groupe de discussion  

Barques, Dinghy et Pédalos

Semi-rigide en carton • La finition

Albertus

Utiliser le carton pour la construction navale est un réflexe que l’on n’a pas d’instinct ! Nombre de modélistes s’accrochent aux vieux principes qui disent que pour construire quelque chose en bois il faut utiliser du bois, et pour construire quelque chose en métal il faut du métal, généralement l’alu ou le laiton. Et c’est la galère pour la plupart, quand il s’agit de scier, d’assembler, de plier ou de souder. Alors que le papier ou le carton se découpe aux ciseaux, se plie facilement, se colle sans problème...et peut ensuite être durci par application de cyano fluide, et/ou rendu étanche par application de G4. Pour le traçage des pièces, les programmes de dessin vectoriel peuvent sortir des mises à plat des formes les plus compliquées. On les imprime sur du bristol et c’est lui qu’on découpe et qu’on plie. Bien entendu, il est des éléments de construction qui requièrent les matériaux traditionnels pour leur rigidité directe et leur solidité. Ou d’autres matériaux de substitution : les boudins d’un Zodiac peuvent être en tubes de carton à dessins, en PVC sanitaire, en mousse d’isolation de tuyaux, ou, bien entendu, en chambre à air. C’est l’aspect final qui donnera l’illusion. C’est valable pour tous les modèles de bateaux.Sur un bateau de travail, un ensemble compliqué de mâts et de poutrelles métalliques demandera une connaissance et une dextérité certaine à celui qui le réalisera en métal soudé, mais une fois la structure peinte, le matériaux de base aurait aussi bien pu être un mélange astucieux de carton, de ficelle et de cures-dents.

Finition, peinture, motorisation

Après enduisage au G4 et ponçage, les boudins du Bombard sont peints en Gris pour Tableaux, une peinture mate très couvrante qui sèche rapidement. Les défenses latérales sont réalisées en accolant trois demi-ronds d’ABS qui seront peints en Bleu de Prusse. Le choix des couleurs est une affaire de goût et ne se discute pas, mais il est prudent de se référer à ce qui existe, sans oublier de ternir légèrement les teintes choisies afin de donner l’indispensable perspective aux couleurs. Ensuite, toute la structure des boudins a été recouverte de plusieurs couches de vernis 2xMat Polyvine, qui donne une uniformité à l’ensemble, protège les logos collés, renforce l’aspect caoutchouté des boudins. Les logos des marques, récupérés dans une banque d’images pour graphistes, ont été imprimés à l’ordinateur sur laser couleur (l’impression résiste à l’eau), tant pour le moteur que pour le semi-rigide. Découpe facile aux ciseaux et collage à la bombe. Les poignées de transport sont en carton et CTP poncé. L’utilisation du ctp de bouleau pour les pièces à mettre en forme par ponçage facilite le travail car il est constitué de nombreuses couches dures, et le poncage de mise en forme, qui fait apparaîitre les courbes de niveaux des différentes couches, permet un contrôle aisé de régularité et de symétrie. Toute la console Jockey de pilotage est en ctp 1,5mm. Découpe facile au cutter.

La console est en ctp 1,5mm - 21.9 ko
La console est en ctp 1,5mm
Les différents accessoires sont en scratch (volant, interrupteurs, clef de contact etc 

Le siège du pilote est modelé en pâte à bois recouverte de papier Sopalin structuré et G4-isé, donnant une apparence de cuir. La peinture blanche utilisée pour le siège est simplement d’un autre blanc (plus jaune) que la structure du bateau. Le volant est lui aussi réalisé en scratch, à partir de 3 joints en fibres et d’un palonnier de servo.

Le pilote - 22.5 ko
Le pilote
 Les pieds sont maintenus fermement par des mules collées au plancher. Les mains sont accrochées au volant et au levier de vitesse. Le pilote doit en effet être facilement démontable, pour permettre l’accès aux différents coffres de la console 

Le cadre du pare-brise et le mât de ski sont réalisés en fil de laiton. La teinte métal n’est pas peinte : le laiton a été chauffé et recouvert de pâte à souder puis lustré. Les supports des cordes de survie sont réalisés avec des profilés plastiques. La ficelle mise en place a été préalablement trempée de colle à bois diluée. Les noeuds sont cyanosés.

La corde de survie est rigidifiée par de la colle à bois diluée, ce qui permet une parfaite mise en forme - 12.3 ko
La corde de survie est rigidifiée par de la colle à bois diluée, ce qui permet une parfaite mise en forme

 On distingue ici les biellettes de direction et le palonnier modifié 


Installation radio, système BEC - 21.8 ko
Installation radio, système BEC
 
-  Flèche verte : le récepteur.
-  Flèche orange : le régulateur
-  Flèche jaune : les raccords et l’interrupteur du BEC
-  à noter la sortie du fil d’antenne sur le côté du banc. Le fil est simplement disposé à l’avant du bateau, dissimulé sous un bout de filet de camoufflage
 

Le pack NiCa est caché sous le siège. Le régulateur est placé dans la colonne principale. Le récepteur est dans la colonne annexe. Le banc avant permet l’accès aux différents raccords électriques et à l’interrupteur du système BEC.

On voudrait être à la place du pilote, non ? - 21.5 ko
On voudrait être à la place du pilote, non ?

Le pilote a les articulations des jambes cyanosées pour une plus grande rigidité. Les pieds sont enfilés dans des mules (en papier) collées au plancher. Les mains préhensiles sont agrippées au volant et à la manette des gaz. Le coffre avant abrite pour l’instant le lest nécessaire à la mise à plat sur l’eau quand le bateau est à l’arrêt. Il est réalisé en plomb d’imprimerie coulé. Le bateau est tellement lourd que j’en suis à espérer qu’il flotte (mais non !) Le palonnier du servo de direction a été agrandi avec un bout de pvc rivé-collé sur un palonnier d’origine. Les biellettes commandent des cordelettes en nylon, gainées de thermo-rétractable noir. Une vis de fixation a été rajoutée pour parfaire la tenue du capot-moteur.Le fond du bateau a été nervuré pour améliorer la tenue de cap sur l’eau

Sous la coque - 15.2 ko
Sous la coque
  Des nervures directionnelles en lattes effilées ont été collées longitudinalement sous la coque pour aider à maintenir le cap en déjaugeage  ...Si il déjauge ! ?
-  Voir remarques à droite, pavé mauve

Le mât de ski est équipé de deux fixations : une pour la corde de traction du skieur et une autre, réglable micrométriquement, pour la corde de traction des skis (ben oui, il y a un truc pour que ça fonctionne en modèle réduit). Mais le truc qui consiste à tracter les skis en même temps que le skieur au moyen de câbles en triangle suppose un bateau puissant ! sera-ce le cas ?

Un pilote recyclé - 20.9 ko
Un pilote recyclé
 Dans les années ’70, il pilotait un Héli-Baby 

Le pack d’accus NiCa est logé sous le siège

Puissant moteur GTX650

 Le moteur est déparasité avec les condensateurs habituels. Le système de refroidissement à eau a été installé 

Le lest en plomb d’imprimerie

 A l’arrêt sur l’eau, le poids du moteur a tendance à faire lever le nez du bateau. 370 gr de plomb sont logés dans le coffre avant, mais c’est pas très malin, déjà que je trouve le bateau trop lourd. Avec le lest il se remet à plat, mais par enfoncement de l’avant, alors que c’est l’arrière qui devrait s’enfoncer moins !

Mât de ski

 Le modèle choisi est fixé au banc arrière, avec des tirants fixés au plancher. Le vaste dégagement permet le relevage du moteur hors-bord. Mais sur la maquette, le moteur ne bascule pas. Seuls les réglages en hauteur et en inclinaison sont possibles 

 Les poignées de manutention sont réalisées en ctp mis en forme par poncage, collées sur des triangles de Canson noir. On voit aussi très bien les défenses latérales bleu, constituées de trois demi-joncs en plastique 

 Une des mules qui maintiennent les pieds du pilote 

Elle est heureuse...

 ...il vient de lui promettre de l’emmener faire du ski nautique !  

Faire du ski nautique, pourquoi pas ! plusieurs articles d’André Guignet en parlent déjà sur ce site.(Lien ici)
-  On peut aussi imaginer le parachute ascencionnel tracté .


Remarque : Il s’est avéré que la forme de la coque rigide n’est pas au top ! Le V a été repensé bien plus prononcé à l’avant et bien plus apparent à l’arrière

Des photos suivront