Après avoir construit divers types de modèles (du remorqueur au Riva en passant par des amphibies et des chalutiers) à grande échelle (plus de 2 m), mais peu détaillés (de toutes façons, à 50 m de la berge...), je suis passé à des constructions de taille plus raisonnable, et surtout à des modèles différents : des yachts. En l’occurrence, ceux de Philippe Hof, présentés ailleurs sur ce site. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est la reproduction de la « maison de poupée » que représentent les aménagements des cabines et des ponts...
- Présentation
J’ai pourtant voulu revenir à des bateaux de travail, mais de taille raisonnable et beaucoup plus détaillés. J’ai commencé par un Springer (peut-être un prochain article...), très amusant mais fort petit quand même... et puis je suis tombé amoureux du bateau en couverture du BM 81 : j’ai flashé sur le goémonier « L’Emeraude » !
 Photo© François GUIGANTON Le vrai Emeraude, dans sa configuration avec le portique arrière et sans la grue
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J’ai commandé le plan, assez sommaire : tant mieux, je pourrai faire « ce que je veux » pensais-je...J’ai fait quelques recherches sur Internet mais n’ai trouvé que très peu d’infos ! Juste 2 modèles issus du même plan, et quelques photos sur le site www.photos-de-navires.com. L’auteur du plan a cependant bien documenté sa construction sur 2 numéros de la revue, mais tout cela reste insuffisant pour détailler le modèle en respectant l’original : je devrai donc beaucoup improviser, imaginer... Peu importe, ce sera « un » Emeraude, et pas « l’Emeraude » !
- La quille et les couples
La coque est constituée de manière classique, bordés sur couples et quille. La construction est faite tantôt à l’endroit, tantôt à l’envers, je n’utilise pas de chantier fixe. Rien de bien compliqué dans cette étape, si ce n’est que le bateau possède une carrure particulièrement importante à l’avant, qui impose un courbage important des baguettes : trempage et mise en forme avant collage indispensable !
Les couples sont en CTP de 5, la quille est constituée d’un sandwich de CTP de bouleau de 6 (l’âme rigide, coupée en 2 à l’arrière par le tube d’étambot qui la traverse) et de deux flasques en CTP de peuplier de 4 qui rigidifient la quille et lui donne ainsi son épaisseur adéquate. J’ai choisi du peuplier sur l’extérieur pour sa facilité à être travaillé, puisqu’une râblure(1) est taillée à la fraise sur toute la longueur de la quille. Pour le bordé, j’ai utilisé des baguettes de pin en 5x2, 7x2 et 10x2 selon la courbe de la coque.
 La quille et les couples
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La lisse du livet de pont(2) est collée . Elle remonte vers l’avant mais ne délimite plus le pont à cet endroit, et cette façon de procéder est dictée par la courbure prononcée des baguettes. Les jambettes des couples sont protégées par du scotch car elles seront supprimées au profit de fausses jambettes qui simuleront les vrais couples... Le couple central sera complètement enlevé : il est situé au milieu de la cale qui sera reproduite le plus fidèlement possible, car à ciel ouvert, et il faudra y représenter d’innombrables « faux couples ».
Prochain article la pose des bordés et premier travail sur le pont.