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mardi 16 avril 2024

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Goémonier L’Emeraude

Goémonier l’Emeraude - Finitions

Thierry Jorissens

La peinture

La peinture commence par une sous-couche unie sur l’ensemble de la coque, de couleur sable. Elle permet l’accroche et le rendu uniforme de la peinture définitive. Les œuvres vives sont classiquement rouge-brun, suffisamment bien représenté par le primer "rouge" de Motip que pour ne pas aller chercher plus loin !

Au préalable, une marque horizontale est tracée par du ruban adhésif de carrossier (ou mieux mais plus cher, du MaskingTape Tamiya) grâce à un rayon laser projeté contre la coque pour garantir une parfaite horizontalité malgré la forme ventrue de la coque. Le reste de la coque est masqué par du papier kraft, complètement imperméable à la peinture.

Ensuite la peinture verte a été appliquée au pinceau, d’abord la plus claire, puis la plus foncée. Une bande est laissée libre pour terminer la peinture par la ceinture blanche. Un filet autocollant jaune est enfin collé contre la préceinte, pour la finition de la coque.

Les oeuvres vives sont peintes à la bombe Motip (apprêt rouge) ainsi que l’hélice.

Les différentes teintes de la coque : vert foncé, vert clair, la "moustache" blanche, et l’antifouling rouge.

La rambarde

La rambarde est confectionnée entièrement en laiton soudé à l’étain. Grâce à des gabarits en bloc de bois reprenant l’inclinaison des montants de la rambarde, gabarits guidant une mèche à bois, des trous sont forés dans le pont et les renforts collés sous ce dernier. Les piliers de la rambarde, fraisés à l’extrémité pour recevoir ultérieurement la main courante, sont momentanément simplement enfoncés dans ces trous.

La main courante est formée contre un autre gabarit reprenant la forme du gaillard avant. Je l’ai faite d’une seule pièce, dans un long rond de laiton de 2 mm. Guidée par des cales en bois, elle est ensuite positionnée et maintenue par du Scotch contre les empreintes adéquates fraisées sur le dessus des piliers.

Chaque liaison pilier-main courante est alors soudée à l’étain, mais avec de la pâte à étamer. L’espace entre chaque pilier est suffisant pour éviter que la soudure suivante ne dessoude la précédente, d’autant qu’avec la pâte à étamer le processus est très rapide.

La filière intermédiaire est ensuite soudée à son tour, de la même manière. Elle est aussi en rond de laiton 2 mm. La rambarde est terminée par l’ajout du support de la bouée, lui, par contre, en fil laiton de 1 mm.

La rambarde entière maintenant soudée est alors retirée du pont. Après nettoyage à l’acétone, elle est peinte au pinceau, en blanc, puis elle est remontée sur le pont, mais cette fois en intercalant une rondelle pré-peinte au pied de chaque pilier, et en collant ces derniers dans leurs trous à l’Epoxy.

Première étape de la rambarde : les piliers sont enfoncés provisoirement dans les trous forés dans le pont.

Deuxième étape : on voit (en blanc) le gabarit en bois contre lequel la main courante a été formée. Celle-ci est posée sur les piliers dans les empreintes fraisées, et est scotchée sur des blocs de bois qui délimitent la hauteur pour la maintenir pendant le soudage.

Troisième étape : soudure de la main courante et de la filière.

Quatrième étape : soudure du support de la bouée en fil 1 mm.

Cinquième étape : la rambarde est nettoyée à l’acétone, et va être peinte en blanc.

Dernière étape : la rambarde est collée dans les trous sur le pont, en intercalant une rondelle au pied de chaque pilier.

La motorisation

L’équipement radio est particulièrement simple sur ce modèle. Hormis la cabine et tous ses accessoires électr(on)iques commandés par un multiswitch Robbe décrits dans cet article, le reste de l’équipement se résume à :
-  un récepteur Robbe FP-R118F situé dans la cale fermée, sous la cabine ;
-  un ensemble Graupner Multispeed 380 composé d’un moteur électrique Mabushi de 28 mm, d’un réducteur 2:1, d’une ligne d’arbre et d’une petite hélice en plastique que j’ai remplacée par une hélice quadripale en laiton de 5 cm Raboesch ;
-  un variateur de vitesse Graupner Navy V30R ;
-  un servo standard pour le safran.

Une batterie au plomb de 6V installée au fond de la cale à ciel ouvert alimente l’ensemble lors des navigations.

Le récepteur est installé dans la cale avant.

Le moteur, le variateur de vitesse et le servo, installés à l’arrière. Sur cette photo, le safran n’est pas installé, ni la liaison entre celui-ci et le servo.

Derniers accessoires

Les vitres

La cabine avait été laissée de côté après sa peinture et son équipement. Les vitres sont posées à la fin, selon le principe du sandwich. L’emplacement de la vitre est découpé dans les panneaux de la cabine. A l’intérieur de la cabine, un cadre en bois est collé, débordant à l’intérieur de la découpe d’un demi à un millimètre, ce qui forme un rebord contre lequel on pose la vitre (aux dimensions exactes de la découpe du panneau) depuis l’extérieur, sans la coller.

La dernière couche du sandwich est l’encadrement extérieur de la vitre, réalisé ici en profilé Evergreen, pointé pour simuler les rivets, et collé contre la paroi avec de la "Micro Kristal Klear".

Flèche rouge : le cadre collé à l’intérieur. Flèche jaune : on voit le débordement de ce cadre dans la découpe de la fenêtre.

On voit ici, en bas à droite, le gabarit de la vitre avec celle-ci juste au dessus. A gauche, l’encadrement extérieur en styrène de 0,5 mm, découpé 1 mm plus large que la vitre, et pointé pour simuler les rivets.

Les fenêtres ont été posées contre le rebord du cadre intérieur, et l’encadrement extérieur a été collé. Pour les vitres, il faut bien sûr choisir du styrène transparent de la même épaisseur que les parois.

Lettrages

Il y a 4 lettrages sur l’Emeraude : son nom sur la casquette (au-dessus des vitres avant), son nom et son port d’attache à l’arrière, son "callsign" sur le toit, et son immatriculation sur chaque côté.

Lettrage de la cabine - 48.5 ko
Lettrage de la cabine
Le nom "l’Emeraude" est peint sur la cabine. Sur le modèle, c’est une décalcomanie transférée sur une planchette de bois de 0,4 mm collée contre la casquette.

Lettrage arrière - 73.9 ko
Lettrage arrière
Le nom du bateau et de son port d’attache sont peints à l’arrière. Sur le modèle, il s’agit de lettres en styrène collées à la cyano.

Lettrage du
Lettrage du "callsign"
Les signes sont découpés dans du styrène de 0,5 mm, peints, puis collés à la cyano sur le toit de la cabine.

Immatriculation - 61.8 ko
Immatriculation
Imprimée à l’ordi sur une feuille de décalcomanie, l’immatriculation est ensuite reportée sur des panneaux de bois de 0,4 mm dont la forme a été mise au point sur la coque elle-même.

Collage immatriculation - 94.4 ko
Collage immatriculation
Les panneaux sont collés contre la coque, à bâbord et à tribord. Ils devraient être un peu plus larges. Une prochaine modification ?...

Bande molle

Pour les échouages indélicats sur les plans d’eau où il pourra naviguer, j’ai équipé L’Émeraude d’une "bande molle", ... en réalité très dure puisqu’en alu. Il s’agit d’une baguette alu collée et vissée au plus bas de la quille, de la proue à la poupe. En outre, une quille d’échouage de chaque côté permet de faire se reposer le bateau en cale sèche sur ces supports sans qu’il ne bascule.

La bande molle - 82.8 ko
La bande molle
Il s’agit d’une baguette d’alu de la longueur du bateau, taillée en pointe vers la proue.

Détail de la bande molle - 92.1 ko
Détail de la bande molle
Elle sera collée à l’Epoxy, et vissée dans la quille. Les vis seront encastrées dans l’épaisseur de la bande molle. On voit au-dessus, les deux quilles latérales d’échouage, en bois dur.

Fixation de la bande molle - 157 ko
Fixation de la bande molle
La bande molle est collée et vissée, et les deux quilles d’échouage latérales sont fixées.

Divers

Tout à l’avant, l’ancre passe par un guide qui lui sert aussi de support lorsqu’elle est à bord. Divers cordages lovés en forme sont disposés ci et là pour "animer" le pont. Des chaumards sont installés tout à l’avant du gaillard. La bouée est réalisée dans un anneau de balsa et collée en place dans son support. Des pare-battages (du commerce) sont fixés à la rambarde. Un "scoubidou" et une rallonge sont façonnés en rond de laiton 2 mm et peints en orange comme la grue.

Le support de l’ancre - 42.8 ko
Le support de l’ancre
Il est en bois et en tige de fer. Il guide l’ancre lors de la descente, et permet "l’amarrage" de celle-ci lorsqu’elle est remontée.

Les chaumards - 31.9 ko
Les chaumards
Ils proviennent du commerce. Ils sont collés sur une plaque de protection du pont (en bois peint couleur alu) collée juste au pied du support de l’ancre.

Quelques cordages... - 62.2 ko
Quelques cordages...
...sont installés à divers endroits. La technique est classique : trempage de la ficelle (en différents diamètres) dans un mélange eau+colle à bois, et mise en forme en situation pour le séchage.

Les pare-battages - 106.2 ko
Les pare-battages
On peut en installer beaucoup, mais je me suis contenté de deux. Ils proviennent du commerce (Cap-Maquettes).

Navigation

Equipé d’une batterie de 6V et de deux petites batteries servant de lest, bien dans ses lignes correspondant à un demi-chargement, le goémonier L’Emeraude glisse lentement sur le plan d’eau, plutôt silencieusement, malgré la crainte que j’avais du réducteur à roues dentées.

Il est très stable en virage, et le petit moteur est capable d’entrainer L’Emeraude à des vitesses bien trop irréalistes, ce qui permet d’en "garder sous le coude" en cas de nécessité. La manœuvrabilité est excellente, et même en marche arrière on peut placer le bateau correctement, bien aidé par le gouvernail de bonne taille et l’hélice quadripale.

La consommation électrique est très faible, et, avec une batterie de 7 Ah, plusieurs heures de navigation sont envisageables, d’autant que les accessoires (mât, spots, tableau de bord...) sont des LED qui se contentent de 10 à 12 mA chacune.

Prêt à naviguer - 167.7 ko
Prêt à naviguer
La batterie centrale est une 6V 7Ah, et fournit l’énergie au modèle. Les deux autres petites batteries ne servent que de lest. Le modèle est prêt à prendre la mer !

J’ai pris beaucoup de plaisir à construire ce modèle et à le détailler au maximum. Si vous avez réalisé un goémonier Emeraude, d’après le même plan (d’Alain Quere) ou pas, envoyez-moi une photo de votre modèle, je la publierais dans un prochain article !