Le goémonier est équipé d’une grue, au bout de la flèche de laquelle se trouve un moteur hydraulique. Le rôle de ce dernier est d’entraîner dans un mouvement circulaire une perche, dont l’extrémité se termine par un crochet d’un diamètre important. Ce crochet va ainsi s’enrouler autour des algues à pêcher, et il suffit alors de relever la flèche de la grue pour arracher les algues et les ramener à bord. La grue du modèle sera fonctionnelle (manuellement), mais le moteur hydraulique ne tournera pas. Bien qu’il n’eût vraiment pas été compliqué d’implémenter cette animation, elle ne m’a pas paru spécialement impressionnante...
La grue et son panneau de commandes
Il faut bien étudier les différentes pièces composant la grue, car leur ordre d’assemblage est primordial. Le plan étant assez succinct, un complément de documentation est indispensable. L’examen d’une vraie grue est l’idéal... A défaut, les photos de cet article pourront vous aider ! Chaque élément sera ajusté et testé s’il est mobile, puis peint avant assemblage, car cela serait impossible après.
 Vue d’ensemble de la grue et de son panneau de contrôle.
|
Le panneau de commande de la grue, situé à l’intérieur de la cabine, m’a posé un problème : comme elle est fonctionnelle, la grue doit être fermement solidaire du pont. Je l’y ai donc collée sans qu’elle soit amovible (à l’inverse de la vraie). Le panneau de commande étant relié à la grue par une série de câbles hydrauliques (des scoubidous), il aurait fallu rendre ces derniers démontables de la cabine (comme sur le vrai Goémonier, du reste...) puisque ma cabine est, elle, amovible : trop long, quand il faudra enlever et remettre la cabine.
J’ai donc rendu ce panneau de commande solidaire de la grue et non de la cabine, ce qui explique le trou béant à l’arrière de la cabine visible sur les photos des articles précédents : il s’agit de l’emplacement du panneau de commande de la grue, qui s’emboîte dans le panneau arrière de la cabine.
 Le principe du panneau de commande s’emboîtant dans la cabine.
|
Les vérins
Ils sont au nombre de quatre, dont deux à simple action pour la rotation gauche/droite, et deux à double action pour les deux flèches. Sur un vérin à simple action, une seule conduite hydraulique arrive à l’arrière du vérin, tandis que sur les vérins à double action, deux conduites sont fixées sur le corps, en général en bout de vérin, l’une des deux conduites étant prolongées par un tuyau rigide parcourant le corps du vérin et amenant le liquide hydraulique à l’autre extrémité.
Les vérins sont fabriqués en tube de laiton, tant pour le corps que pour le piston. Quelques rondelles soudées et limées guident le piston et referment le corps. Des fils laiton simulent les conduites rigides alors que des écrous de 1mm simulent les raccords. Des scoubidous finiront l’ensemble pour représenter les conduites hydrauliques souples.
 Comment fabriquer un vérin : A gauche, le corps et la rondelle qui la fermera, et à côté le piston et la rondelle qui le guidera. Au centre, ces mêmes pièces, avec leur rondelle soudée (et meulée pour le corps). A droite un vérin assemblé : le piston est rentré par le côté ouvert du corps et sort par la rondelle fermant le corps, la rondelle du piston coulisse à l’intérieur du corps, guidant le piston pour qu’il coulisse "droit". L’étamage de la tige du piston donne l’aspect du métal chromé
|
 Un des vérins à double action : on voit les deux embouts (fil laiton) où se fixeront les raccords (écrou de 1mm) des conduites hydrauliques (scoubidou)
|
 L’extrémité du piston est équipé d’un "T" qui sera traversé par un axe solidaire d’un renfort de la flèche afin de rendre celle-ci mobile.
|
Nous voici à la fin de ce premier article. Dans les prochains articles relatant la construction de cette grue particulière, nous détaillerons :
le bâti
le pied
les flèches
le système hydraulique
le panneau de commande
Ensuite nous continuerons par les pieds du portique et l’équipement du pont arrière