Eh oui, vous avez bien lu : le naufrage que l’on essaye d’éviter mais qui peut arriver à tout moment.
Le mercredi 06 Avril 2011 dans l’aprés midi, j’ai perdu le R63 corps et biens au cours d’une navigation normale avec mon ami Lucien sur notre lac habituel.
Le drame
Le sous-marin a plongé brusquement et a disparu. Malgré de nombreuses recherches avec un grappin, il n’a pas été retrouvé.
Le retour à la maison fut triste ; pour la première fois depuis 10 ans, je revenais tout seul.
Après plusieurs appels téléphoniques, j’ai réussi à trouver un plongeur qui voulait bien tenter de retrouver le sous-marin. Un rendez-vous fut pris pour la fin d’après-midi, deux jours plus tard.
Le lendemain du naufrage, pour ne pas attendre le plongeur sans rien faire, j’ai décidé de reprendre les recherches à l’aide du grappin pour avoir au moins la satisfaction d’avoir tout essayé.
Toujours avec mon ami Lucien, nous sommes revenus au lac sans trop y croire.
Sauvetage
Les lancers de grappin se sont succédés en se déplaçant de 50cm en 50cm, puis en croisant les jets du trident, sans succès.
Mais au bout de X lancers, j’ai senti un point dur sur la corde et j’ai eu la sensation de tirer quelque chose.
Nous avions déja ramené quelques branches mais là, coup de chance, au bout du fil, bien accroché par le grappin, le sous-marin est apparu couvert de vase, 24 heures après l’avoir perdu et quasiment à la même heure.
J’ai confié la corde à mon ami Lucien et j’ai pris l’appareil photo pour immortaliser l’événement. Ensuite j’ai enfilé les cuissardes, apportées au cas où nous en aurions besoin.
 Lucien au lancer du grappin.
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 L’apparition du sous-marin.
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 On distingue bien le grappin accroché à l’arrière.
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Examen des dégâts
Je pensais retrouver le modèle rempli d’eau ! et bien non, j’ai sorti un demi-litre d’eau étalé sur toute la longueur de la coque, ce qui n’est pas beaucoup pour 24 heures passées sous l’eau.
Le matériel surélevé n’a pas été touché, à part le fond des servos qui a trempé dans l’eau.
 Juste sorti de l’eau.
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 Il est couvert de vase mais tout va bien.
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 Le démontage à la maison.
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Lorsque j’avais installé les servos dans la coque, j’en avais graissé les joints d’assemblage. Aujourd’hui je m’en félicite, car bien qu’ils aient baigné dans l’eau, il n’y a pas une seule goutte à l’intérieur et tout le matériel est sauvé.
 Ouverture des servos pour vérification.
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 Essai dans mon bassin après remontage du matériel.
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 Tout est normal.
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Le matériel a été sorti de la coque pièce par pièce en cherchant la cause du naufrage, mais malgré ces précautions je n’ai rien trouvé d’anormal.
Par sécurité j’ai changé les accus tout rouillés et qui, de par leur position au fond de la coque, avaient trempé dans l’eau. J’ai remplacé les pompes qui ont du tourner indéfiniment sous l’effet du Fail-Safe ; en effet le ballast était vide.
J’ai refait également toutes les connexions électriques vieillies par le temps mais je n’ai pas trouvé d’explication à cet accident.
 Peinture neuve pour effacer les traces du grappin.
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Les nouveaux accus (NIMH) qui remplacent les vieux Cadnium-Nickel sont moins volumineux et plus légers : 300gr de moins que les anciens.
J’ai passé un voile de peinture sur la coque pour effacer les traces du grappin et les marques de son séjour sous l’eau ; le modèle est prévu pour cela mais pas dans les mêmes conditions.
 Tout neuf, il est prêt.
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 Tests d’équilibrage.
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Depuis, le R63 à navigué plusieurs fois sur le lac sans problèmes. Il ne reste qu’une histoire que nous n’oublierons pas de sitôt !
Une vidéo de l’après naufrage :
Afin de marquer ma joie d’avoir retrouvé le sous-marin, j’ai réalisé une petite vidéo de la navigation suivante. Vidéo bien modeste sans doute, mais que j’ai le plaisir de vous faire partager :
cliquer ici pour voir la vidéo