Après avoir bien examiné le plan, je me lance ! La fabrication est prévu quille en l’air : C’est une façon de travailler confortable, car tout est solidaire de l’épais plan de travail. Il n’est pas bien encombrant, vu la petite taille du navire !
- La colonne vertébrale de la coque
C’est ainsi que l’on pourrait appeler la quille et ses couples, ou bien "l’arête", ce qui serait encore mieux vu l’apartenance au milieu marin de notre modèle !
 Pièces du squelette de la coque
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Pour commencer, j’ai découpé les gabarits en papier des couples et de la quille, et les ai collé sur du contre-plaqué d’épaisseur 1,5mm et 3mm. Le dessin des parties hautes des couples, très fin, a été difficille à découper à la scie à chantourner. Il a fallu travailler très minutieusement. Une fois les sept couples vissés bien perpendiculaires au plan de travail, j’ai collé la quille de 3mm d’épaisseur dans les encoches des couples, en vérifiant l’alignement. Puis j’ai inséré une à une les baguettes de renfort, toujours symétriquement, bâbord et tribord. Peu à peu, le volume de la coque se devine.
- La coque
La quille étant en l’air, il était évident de débuter le recouvrement de la coque par les fonds. Ces premières pièces sont assez simples à mettre en place : Elles ont une surface relativement plane. Le serrage lors du séchage ne pose pas de problème, l’accès pour mes nombreuses pinces étant dégagé.
J’ai tout de suite ajouté les trois virures de chaques cotés du navire. Là encore, il a été facile de les maintenir pendant que la colle prenait.
 Fabrication des fonds
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Cette étape achevée, je me suis occupé du bordé. La forme de l’étrave étant très "tulipée", c’est à dire fort concave, j’ai délimité les flancs au dernier couple.
Entre les fonds et les cotés, j’ai inséré les doubles bouchains : ce sont les décrochements qui courent de la proue jusqu’à la poupe. CIl sont faits d’un morceau de contre-plaqué étroit, de forme cintrée. Il faut prendre son temps pour déterminer avec précision les contours de ces deux pièces. Plus ce sera précis et moins il y aura du travail de rebouchage (merci Mr Lapalisse :-) !).
 La coque bien avancée
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Pour fabriquer la proue j’ai utilisé du balsa. Je vous rappelle que le poids du bateau tout équipé ne doit pas dépasser 600 gr !!
J’avais à ma disposition une planche d’épaisseur 10mm. J’en ai découpé plusieurs morceaux, puis je les ai collé en alternant la pose de chaque coté de la quille, une fois contre le couple et une fois contre la quille.
Pour finir, j’ai poncé tout ce qui dépassait de mon gabarit de pont, et, passe après passe, j’ai rendu les flancs légèrement concaves.
Les derniers interstices seront comblés par de l’enduit gras. Un ponçage fin permettra d’obtenir un état de surface correct avant l’application de la peinture.
- Le liston et les hauts de franc-bords
Sur un bateau, le liston est le raccord sur la coque entre les parties basses (les fond et le bordage), et la partie supérieure (les hauts de franc-bords, les pavois). Ce sont deux modules qui sont raccordés entre-eux. Le plan de joint disgracieux est caché sous un profil inox demi-rond.
 Pose du support de liston
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Sur le Barracuda, j’ai fixé, à l’endroit de ce raccord, des petites baguettes de bois de faible épaisseur entre chaque couple. Elles me permettront ensuite de coller un profil demi-rond en plastique.
Ensuite j’ai ajouté une baguette de 3x3 sur les morceaux de bois. Tout en haut des couples, J’ai à nouveau collé une baguette 4x4mm. Elle servira au maintient du garde-corps.
Pour finir j’ai plaqué une bande de contre-plaqué en 6/10e pour achever la coque.

Prochain article :

Les pavois et le matériel de radiocommande.