Les bordés en tilleul épaisseur 3mm font 13mm de large. Ces bordés ont été débités à la machine par mon fournisseur dans une grande feuille de contre-plaqué 3 plis d’excellente qualité. Les deux premiers bordés (le galbord et le ribord ) ne sont pas brochetés. Tous les autres le sont. Le brochetage est effectué au rabot et à la cale à poncer avec l’aide d’un gabarit de ma fabrication. (Pour rappel et rapidement, le brochetage consiste à effiler les virures vers l’avant et vers l’arrière du bateau, de façon à ce que leur nombre soit le même à la proue, à la poupe et au maître couple. La pose et le cintrage des lattes sont ainsi fortement facilités)
 Pose des premiers bordés
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 Progression du bordage, de la quille vers le haut de la coque
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La différence de couleur entre les trois premiers bordés et les autres provient de la technique utilisée pour le cintrage qui à légèrement teinté le tilleul
 Coque entièrement bordée. On distingue bien le travail de brochetage
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Une fois entièrement bordée, la coque est soigneusement poncée puis fibrée au tissus de verre sergé 25 gr/m2 enduit de résine époxy deux composants diluée à l’alcool à brûler.
 Pose du tissu de fibres de verre
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 Coque fraichement résinée
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Il est nécessaire d’obtenir un mélange aussi fluide que de l’eau. Celui-ci va donc non seulement bien imprégner le tissu, mais également boucher les pores du bois. Au séchage, l’alcool s’évapore et il ne reste que la résine polymérisée.
Après 24 heures d’attente, deuxième couche, de résine seule, toujours diluée. La trame du tissu a maintenant complètement disparu, elle est devenue invisible. La coque ainsi traitée est solide et surtout parfaitement étanche.
 Couples dévissés du chantier, coque retournée, pose des membrures internes
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48 heures plus tard, je désolidarise tous les couples du chantier, je retourne la coque avec les couples toujours à l’intérieur et je la pose sur le ber (qui a été préparé au préalable) pour terminer l’intérieur.
 Toutes les membrures sont posées
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Je procède alors à la pose des membrures en retirant progressivement les couples, l’un après l’autre, au fur et à mesure de la progression. Les membrures sont réalisées selon la technique du lamellé collé en 3 couches de contre-plaqué 1mm.
Cette opération terminée, la coque est déjà beaucoup plus rigide. Je termine alors par une couche tissu de fibre de verre entre chaques membrures. 24 heures de séchage plus tard voilà une coque solide et légère, 1kg 100 seulement, et parfaitement étanche aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur.
 Pose des deux stabilisateurs et première couche de fond sur la coque
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Il ne reste qu’à poser la bauquière, la contrebauquière et le plat-bord, à poser les stabilisateurs, donner un coup de ponçage général au papier carrossier 400, et voilà la coque prête pour la mise en peinture des œuvres vives, soit la partie immergée (couleur blanche)