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Construction d’une coque en bois

Construction réelle de chantier

Albertus

≈Si la construction de modèles réduits préconise le système quille en l’air où les couples munis d’allonges sont fixés tête en bas sur un chanter constitué d’une planche bien plate, la construction réelle traditionnelle se fait généralement quille en bas, le bateau étant construit à l’endroit sur un terrain plus ou moins plat, généralement le sol d’un hangar.
Sinon, en gros, la construction d’un modèle est en réduction ce qui se fait en vrai.

Examinons ensemble quelques photos de la construction réelle d’un langoustier de Douarnenez, le Skellig, et pointons les différences et les similitudes avec notre façon de faire

Le chantier en plein air d’une coque de vieux gréement - 126.1 ko
Le chantier en plein air d’une coque de vieux gréement

Les couples de l’étambot - 87.3 ko
Les couples de l’étambot
On remarquera qu’ils sont bien plus nombreux que sur un modèle réduit.
De plus, ils sont doublés pour obtenir une plus grande largeur de chant.
Ceux-ci sont "équerrés", c’est à dire taillés en oblique selon la courbure de la coque

Des lattes de contrôle sont posées sur le chant des couples pour voir
Des lattes de contrôle sont posées sur le chant des couples pour voir "si ça file bien"
En grandeur réelle, il est important de s’assurer que les planches de bordage poseront bien à plat sur le chant des couples !
Pas question en taille réelle de combler les manques en injectant un mélange de colle+sciure :-)

L’étambot - 100.7 ko
L’étambot
La flèche rouge montre le talon de quille qui recevra la base du safran de gouvernail.
La flèche orange montre la râblure ménagée dans le massif d’étambot pour recevoir les extrémités des bordés.
Les flèches bleues montrent des lattes de contrôle posées à plat sur les chants des couples qui sont équerrés (flèches jaunes)

La râblure - 84.7 ko
La râblure
la flèche bleue montre la râblure
La flèche rouge montre une latte de contrôle
Les flèches vertes montrent l’équerrage des couples

Prise de mesures sur la râblure - 103.5 ko
Prise de mesures sur la râblure

Lors de la construction traditionnelle, la charpente du bateau est maintenue droite au moyen d’étais - 90.4 ko
Lors de la construction traditionnelle, la charpente du bateau est maintenue droite au moyen d’étais



Une source de documentation est à découvrir ICI
(en bas de page cliquer sur "plus ancien")



Pas de doute que ce reportage peut aider à comprendre la construction des coques en bois.
Même si cette façon de faire ne correspond pas à ce que nous faisons généralement pour nos maquettes, cela reste proche. Bien plus proche, bien sur, que la construction moderne d’une coque en alu, pour rappel visible ICI


Toutes les photos sont ©2011mediaharmonists.de

Caractéristiques de Skellig, sloop langoustier reconstruit à partir de plans relevés sur des épaves d’Audierne et de Camaret, de quelques documents photographiques et de demi-coques de chantier De nombreuses pièces de la charpente furent récupérées des épaves, comme des étambots, des étraves, un gouvernail, des morceux de membrures, de voute et de tableau, des ferrures forgées etc
Matériaux : chêne
Longueur 15 mètres
Largeur 5 mètres
Tirant d’eau 2,50 mètres
Déplacement 30 tonnes
Voiles 150 m²
Motorisation 85 chevaux

Plus d’informations sur cette reconstruction en consultant l’excellent bloc de l’association
Un langoustier pour Douarnenez

La râblure à l’étrave. On remarque bien le brochetage des bordés (le brochetage est l’opératioon qui consiste à étroitiser les virures à leurs extrémités) - 54.7 ko
La râblure à l’étrave. On remarque bien le brochetage des bordés (le brochetage est l’opératioon qui consiste à étroitiser les virures à leurs extrémités)

L’encastrement de l’extrémité des bordés dans la râblure à l’étrave - 40.1 ko
L’encastrement de l’extrémité des bordés dans la râblure à l’étrave

Lorsque l’aboutage des bordés se fait sur une partie relativement courbe de la coque, on réalise un assemblage spécial plus long, portant sur deux ou trois couples, appelé
Lorsque l’aboutage des bordés se fait sur une partie relativement courbe de la coque, on réalise un assemblage spécial plus long, portant sur deux ou trois couples, appelé "écart"

Assemblage en
Assemblage en "trait de Jupiter"
appelé ainsi parce qu’il a la forme d’un éclair, on l’utilise pour assembler les pièces de bois constituant la quille. Il est ici dessiné simplifié : en réalité des cales y sont insérées afin de le bloquer

Ici, l’aboutage des bordés se faisant vers le milieu de la coque, les bordages sont simplement mis bout à bout, cloués sur les couples - 34.5 ko
Ici, l’aboutage des bordés se faisant vers le milieu de la coque, les bordages sont simplement mis bout à bout, cloués sur les couples

La coque étant plus longue que les planches qui constituent le bordé, celles-ci sont mises bout à bout pour couvrir la longueur nécessaire. Une longueur de bordés mis bout à bout s’appelle une virure - 44.2 ko
La coque étant plus longue que les planches qui constituent le bordé, celles-ci sont mises bout à bout pour couvrir la longueur nécessaire. Une longueur de bordés mis bout à bout s’appelle une virure

Pose du bordé sous la coque. Ici on voit bien la jonction entre la coque et le tableau arrière. - 42 ko
Pose du bordé sous la coque. Ici on voit bien la jonction entre la coque et le tableau arrière.

Sous la coque à l’étambot - 60.8 ko
Sous la coque à l’étambot

Lors du recouvrement de la coque, des écarts sont laissés, à combler par des virures dont la largeur sera taillée sur mesure - 44.2 ko
Lors du recouvrement de la coque, des écarts sont laissés, à combler par des virures dont la largeur sera taillée sur mesure