Les beaux jours approchent et l’envie de voir notre Yacht sur l’eau nous titille (moi en tous cas :-) !!).
Bien qu’il ne soit complètement terminé, nous allons préparer le bateau pour lui permettre d’effectuer ses premières brasses.
Traîtement intérieur de la coque
Il faut tout d’abord enlever tout le matériel radio déjà installé, y compris le moteur.
Nous le ferons qu’une fois, c’est promis !
Maintenant nous allons protéger la coque de l’humidité en y appliquant à l’intérieur un vernis primaire polyuréthanne, plus communément appelé G4. On le trouve dans les bons magasins de bricolage (Mr Bricochose. ).
Le produit s’applique au pinceau (à jeter après l’utilisation). Nous appliquerons trois couches successives en attendant environs trois heures entre chaque opération. Il faut de préférence travailler dans une pièce bien aérée. Attention à ne pas faire de coullures sur la face extérieure au niveau des hublots. Le vernis devient très dur et se ponce difficilement. Ne pas lésiner à l’endroit des jonctions couples - quille et vers la proue.
 Intérieur du Windstorm copieusement recouvert de G4
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Je considère la coque suffisamment résistante pour ne pas ajouter de fibre à l’extérieur, procédé que l’on peut voir sur certaines maquettes. Et ce pour deux raisons : d’une part, par principe même de fabrication solide de la coque, avec des planches et non des baguettes collées les unes aux autres. Et d’autre part parce que je ne considère pas mon modèle comme étant destiné à battre des records de vitesse ou disputer des courses parmi d’autres bateaux. Il sera plus volontiers apte à se faire regarder à une allure tranquille, voir à cale sèche pour en admirer les intérieurs. Néanmoins nous pouvons tout de même superposer faces intérieures de fines bandes de tissu de verre aux endroits stratégiques comme le long des bouchains et de la quille.
Nota : Pour les premiers essais nous prendrons garde de ne pas filer à des allures trop importantes car nous n’avons pas encore collé les vitres de hublots.
Traitement extérieur de la coque
Il faut maintenant protéger l’extérieur de la coque en déposant dans un premier temps, deux couches de peintures Glycéro blanche : Il ne s’agit là que d’un premier traitement extérieur qui nécessitera encore pas mal d’heures de finition en ponçage, en pose d’apprêt puis par plusieurs couches au pistolet des teintes définitives. Le Glycéro s’applique comme le G4 : au pinceau. Par contre, il faut attendre minimum 48 heures entre deux couches. Le Glycéro fait en quelque sorte office de bouche-pores et rend le bois étanche. Malgré tout, la coque ne sera pas à l’abris des petits contacts plus ou moins brutaux, surtout lors des accostages le long d’ une berge en béton ou en pierre. Sans une protection supplémentaire adéquate, les deux couches de glycéro pourraient s‘écailler et l’eau pourrait s’infiltrer sous la couche de peinture et faire rapidement gonfler le bois. Afin prévenir une telle avarie (très grave), nous recouvrirons la carène de deux couches de vernis polyuréthanne (à ne pas confondre avec la résine polyuréthanne G4) . Ce vernis a une très bonne résistance aux chocs.
 Vernis polyuréthane Il sert à plastifier la coque et à la protéger contre les chocs. C’est sur ce vernis, que nous apprêterons la coque avant le voile final de peinture
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Notre navire prend tout de suite une autre allure, plus en rapport avec celle de ses grands frères souvent de couleur blanche.
 Profil du Windstorm juste peint
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Calcul du déplacement
Qu’est ce que l’on appelle le déplacement ? En fait c’est assez simple : c’est le poids du volume d’eau correspondant au volume immergé de la coque. Ensuite pour calculer le lest éventuel à disposer dans la coque, nous pesons notre navire tout équipé et on y ajoute le complément en poids.
Notre exemple :
Un calcul rapide du volume de la partie immergée de notre yacht égale 6,5 dm3 soit 6,5 litres autrement dit 6,5 kg
Une pesée du bateau avec moteurs, variateurs et batterie nous donne 4,9 Kg
Doit un déplacement d’environ 6,5 - 4,9 = 1,6 Kg à répartir.
Attention : Le bateau n’est pas complètement achevé et de nombreuses pièces viendront encore alourdir l’ensemble : les accessoires intérieurs, le bastingage, l’ancre avant etc .... C’est pourquoi nous nous garderons de coller définitivement les lests.
Mise dans ses lignes d’eau du windstorm
Il faut réquisitionner la baignoire ou éventuellement un bac suffisamment grand pour y faire flotter W60. Il faut prendre soin de monter tous les appareils aux bons endroits et graisser les tubes d’étambots ainsi que de jaumières. Ensuite on croise les doigts et on pose délicatement le bateau sur l’eau. Bon je sais ce n’est qu’une baignoire mais tout de même avec tout le cockpit et le roof encore en bois brut, il ne faut pas que le navire gîte ou prenne l’eau. Nous ne le laissons que quelques minutes pour vérifier si l’eau ne pénètre pas à l’intérieur. Normalement pas de souci (je l’espère pour vous). Nous allons maintenant régler le bateau pour qu’il s’enfonce jusqu’à sa ligne de flottaison.
 Cotes à tenir en mm par rapport à la ligne de flottaison
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Nous traçons une ligne, ou des repères matérialisant la ligne de flottaison. Elle se situe un peu en dessous de la plage de bain suivant les cotes ci-dessus. Puis nous remettons le W60 dans son élément et à l’aide de différents poids on le fait descendre jusqu’à atteindre les repères. Il faut essayer de placer les poids le plus bas possible dans la coque pour une meilleure navigation. Il faut aussi veiller au niveau transversal de la position du bateau en s’aidant visuellement de la plage de bain.
Premier essais moteur et direction
Viennent maintenant des essais un peu plus réalises sur un petit plan d’eau, une petite piscine en l’occurrence. Nous testons naturellement à basse vitesse si tous les organes fonctionnent correctement : avant, arrière, tribord, bâbord et la manœuvrabilité grâce au propulseur d’étrave. On peut enfin admirer sa construction dans un cadre un peu plus naturel. Personnellement je suis agréablement surpris du réalisme déjà atteint, même s’il nous reste encore une foule de finitions et d’accessoires à fabriquer. C’est encourageant et motivant pour la suite.
 Deux teintes utilisées Le bleu marine en 1 litre sera appliqué en couche de fond au pistolet. La teinte aluminium introuvable en pot sera mise à la bombe aérosol aprés avoir marouflé la coque.
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