Après le Springer classique, l’original hybride Spriva, et le Springer WC plus technique, je vous propose le "Black Spriver", un springer américain bien sûr, dont le rôle pourrait être assimilé à un remorqueur portuaire. C’est un "Day Boat" comme ils l’appellent outre atlantique, "pousseur de port" chez nous. Ils sont prévus pour déhaler, charger et décharger les barges de poussage dans les bassins des ports, voire, sur de courtes distances, dans les canaux.
 Voici le modèle original de la maquette que j’ai appelée "Black Spriver". On le voit à gauche, cabine descendue, et à droite, levée au maximum : ce sera une animation à reproduire absolument !
|
 La maquette terminée.
|
 Le black Spriver avec cabine relevée.
|
J’ignore tout de l’original, même son nom, puisque pour réaliser la maquette, je suis parti des seules sept photos que je connais de ce pousseur, trouvées sur le net... Comme j’avais envie de réaliser cette fois un springer ultra-réaliste (à quelques entorses à la réalité près...), j’ai donc commencé par dessiner des plans, en prévoyant toutes les animations qui m’intéressaient, à savoir :
un éclairage intérieur et extérieur ;
les feux de route, les feux de mât et une corne de brume ;
une cabine mobile, montant et descendant de 15cm ;
deux treuils fonctionnels sur le pont ;
un vérin mobile sur le pont à l’arrière, simulant l’action du vérin commandant les safrans.
LA COQUE
Le profil de la coque est modifié (tout en restant strictement conforme à celui de certains springers) pour loger le mécanisme de la cabine mobile. Ce mécanisme occupant tout l’espace central intérieur, l’accès aux entrailles ne peut être garanti que si le pont entier est amovible. J’ai donc reproduit le schéma déjà décrit dans le premier article de cette série, à savoir un "couvercle" (le pont) qui s’emboîte sur une hiloire entourant la coque entière.
 Le profil est plus "carré", pour disposer d’un espace maximal à l’intérieur de la coque pour y disposer le mécanisme de la cabine mobile. On voit ici le pourtour de la coque et les pièces qui formeront l’hiloire du pont.
|
 Le gros-oeuvre de la coque terminé, avec le pont emboîté.
|
LE PONT
Le pont est donc un "couvercle" qui s’emboîte sur la coque. Un joint en mousse assure l’étanchéité. En son centre, une grande ouverture carrée est découpée, qui recevra l’abri de la salle des machines. Cette superstructure reçoit les cheminées des moteurs, et des aérateurs. Elle sert aussi de guide aux 4 tubes supportant la cabine montante. En outre elle abrite une trappe d’accès qui dissimule les interrupteurs.
 Le pont équipé de l’abri de la salle des machines. On voit bien la trappe d’accès (qui dissimulera des interrupteurs), les 4 trous en carré pour les tubes de guidage de la cabine mobile, et le trou central du piston de soulèvement de la cabine.
|
Tout le pourtour du pont est garni d’un pavois, assez important à l’avant. Les deux pousseux particulièrement impressionnants laissent supposer que cette unité opère sur des barges de très grandes capacités.
 Les pavois du pont. Il manque les pousseux et le pavois avant.
|
 Les pousseux terminés, avec leurs boudins de mousse protecteurs.
|
A l’avant, on trouve un fût d’huile, deux treuils fonctionnels et divers cordages. A l’arrière, une plate-forme en treillis métallique cache le système de gouvernail à vérin (reproduit, mobile - il est couplé au servo de direction - mais non fonctionnel à proprement parler), et une bitte de remorquage permet diverses utilisations lors des manœuvres au port. Là aussi, plusieurs cordages sont épars. L’escalier d’accès à la cabine est solidaire du pont. Un prochain article décrira en détails tous ces équipements de pont.
 Le pont avant est garni de treuils, d’un fût, de cordages etc. Un prochain article décrira ces équipements.
|
 Le pont arrière est couvert par un grillage de protection, sous lequel se trouve notamment le vérin et le mécanisme des safrans (voir médaillon). Ce mécanisme est reproduit et sera lui aussi, détaillé dans un prochain article.
|