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vendredi 19 avril 2024

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Springers

Black Spriver - Les finitions

Thierry Jorissens

Le temps est venu de terminer le Black Spriver : les finitions sont nombreuses, d’autant que j’ai intégré plusieurs accessoires fonctionnels sur le pont en plus des éléments "décoratifs".

Je vous propose par exemple la fabrication de treuils manuels fonctionnels, le détail de l’animation d’un vérin actionnant les safrans, et d’autres éléments de décor qui donnent un peu de vie à la maquette.

Détail : la plateforme supérieure

La plateforme supérieure en place - 145.7 ko
La plateforme supérieure en place

La plateforme supérieure située en hauteur entre les pousseux permet au batelier d’accéder à la barge même lège. Sur la maquette, elle est constituée de quelques lattes de bois collées sur un cadre en profilés Evergreen. Une rambarde entièrement en laiton soudé termine cette plate-forme. La plateforme est fixée à l’avant aux deux pousseux par des taquets cloués à ceux-ci, tandis que l’arrière repose sur deux piliers enfoncés dans les coins avant de l’abri de la machine.

La construction commence par l’alignement de quelques planches de 2mm, et la découpe de la forme de la plateforme.

La structure en profilés Evergreen est ajoutée sur le pourtour. Viendront ensuite quelques renforts transversaux.

Tous les éléments en laiton de la rambarde sont préparés selon le plan dessiné à l’échelle 1 de la maquette.

La rambarde préassemblée est positionnée sur la plateforme, les piliers enfoncés dans des trous perforés sur celle-ci. Chaque point de contact entre les éléments en laiton est enduit de pâte à étamer, et un chalumeau soude le tout, avec un léger renfort de soudure.

Des taquets sont fixés aux pousseux, la plateforme s’y appuiera et s’emboitera dans un petit "piton". On distingue bien les mains courantes (en laiton) des pousseux, dont la partie supérieure courre le long du dessous de la plateforme pour renforcer celle-ci.

La plateforme supérieure terminée - 190.7 ko
La plateforme supérieure terminée
L’ensemble terminé, constitué de la plateforme avec sa rambarde, des mains courantes des pousseux, dont les piliers s’emboitent dans des morceaux de tube fixés sur les pousseux, et des deux piliers arrières de la plateforme s’appuyant sur l’abri.

Détail : l’animation des safrans

Sous le faux-pont en grillage à l’arrière (voir colonne de droite) se trouve le système gérant les gouvernails. Il est constitué d’un (faux) vérin, de deux bras (provenant de guignols de servos) et d’un arbre de liaison (en profilé Evergreen). Sous le pont, un servo est relié à l’axe d’un des bras et actionne celui-ci, qui à son tour, fait bouger le vérin qui y est fixé, ainsi que le deuxième bras via l’arbre qui les relie. Le but est atteint : on a l’impression que c’est le vérin qui tire et pousse les bras et actionne au final les safrans ! Cependant, cette animation est anachronique sur la maquette puisqu’il représente un système de deux gouvernails alors que la maquette n’en a qu’un seul...

La photo inspiratrice, et le résultat sur la maquette. - 89.9 ko
La photo inspiratrice, et le résultat sur la maquette.

L’ensemble en kit : le vérin en haut à gauche (voir le détail de la fabrication d’un vérin identique ICI, les bras et l’arbre de liaison en bas à gauche, le servo à droite.

Les étapes de l’assemblage : le vérin est d’abord assemblé, ensuite l’arbre de liaison (en profilé Evergreen). Le système est installé provisoirement pour vérifier le bon fonctionnement. Ensuite un peu de peinture finit le montage qu’il suffit d’installer sur le pont, et de raccorder au servo sous ce dernier.

Sous le pont, un servo actionne l’axe d’un des bras (celui auquel le vérin est raccordé). Le câble du servo est raccordé à une des barrettes de "sucre" du mécanisme de la cabine mobile, et est en fait relié via un des connecteurs RJ45 au servo de direction situé dans la coque par un câble en Y situé entre ce dernier et le récepteur (voir cet article).

Voici le résultat final, avec un peu d’huile sous le vérin, comme dans tous les vrais bateaux...

Détail : le sempiternel fût d’huile...

Ultra-classique, le fût d’huile et sa pompe japy mettent un peu de vie supplémentaire sur le pont d’une maquette.

Ce petit détail qui met un peu de vie sur le pont d’un bateau, a déjà été décrit ici par Albertus. Voici quelques photos qui peuvent vous aider à réaliser la pompe Japy : un bouchon de flacon de je-ne-sais-plus-quoi, un fil électrique, du tube plastique, une épingle de chemise...

Voici le fût en situation sur le pont, attaché avec une chaîne : ce détail très simple à réaliser est toujours un plaisir à regarder sur une maquette !


Voici encore une dernière photo d’ensemble pour visionner la position de tous les détails...

Le nom de cette maquette, "BLACK SPRIVER", est inspiré du bateau de Jack Sparrow (à cause de sa couleur...) et du fait qu’il s’agit d’un Springer, qui office sur les rivières internes américaines (river en anglais = rivière). Les lettres composant le nom sont issues du catalogue de Cap-maquettes.

Détail : les treuils fonctionnels

Sur le pont avant se trouvent deux treuils fonctionnels réalisés entièrement en carte plastique. Une pédale permet d’activer une "roue libre" autorisant le déroulement du câble (une ficelle peinte couleur aluminium), et au lâcher de la pédale, un cliquet engrène sur une roue dentée qui bloque le déroulement du câble. Le grand volant permet alors d’enrouler le câble pour le serrer.

La construction commence par la brasure du tambour du treuil, constitué d’un morceau de tige filetée sur lequel sont soudées deux rondelles enserrant un tube laiton.

Voici tous les éléments (en carte plastique) constituant un treuil. Les volants proviennent de Cap-Maquettes.

Les étapes de l’assemblage : la roue dentée dont le profil des dents est particulier, coeur du système, est fixée sur la tige filetée. Des axes sont ensuite installés pour l’accroche du ressort et le pivot de la pédale. La pédale avec son cliquet (un carré de plastique "souple") est installée, et le flasque latéral est mis en place, puis le tout est collé avec une bande de plastique souple.

Il reste à installer le flasque opposé, qui soutient le tambour, et un renfort inférieur. Un morceau de cerclage d’emballage permet de simuler l’antidéprapant de la pédale.

Un treuil terminé - 76.3 ko
Un treuil terminé
Une ficelle peinte en aluminium pour représenter le câble (un vrai câble serait trop rigide) est enroulée sur le tambour, et le treuil, fonctionnel, est prêt à prendre place sur le pont. Si on appuie sur la pédale, le câble peut être déroulé à la longueur voulue. Au lâcher de la pédale, le cliquet prend le relais : à chaque huitième de tour du volant, le câble s’enroule un petit peu plus et se bloque dans sa nouvelle position.

Détail : le faux-pont arrière

A l’arrière, un faux-pont en grillage légèrement surélevé, permet d’utiliser l’espace du vrai pont qu’il recouvre, ce dernier étant occupé par exemple par le système qui actionne les safrans. Des trappes dans le faux-pont permettent d’accéder à ce système pour la maintenance. Ce faux-pont est réalisé conforme au réel : en grillage, avec deux trappes.

Le faux-pont en place - 100.9 ko
Le faux-pont en place

La construction commence par la découpe, au disque à tronçonner, d’une grille en inox (en magasin de matériel pour architectes). La première des trappes est déjà découpée.

Les charnières des trappes sont constituées de fil laiton passant dans des morceaux de tube laiton soudés d’une part sur le cadre des trappes et d’autre part sur le cadre du faux-pont.

Une trappe en kit : le cadre en laiton (profilés en U), la grille de la trappe, et les charnières.

Une des trappes terminée. La deuxième est strictement identique.

Début d’assemblage du cadre du faux-pont. Les profilés en U en laiton sont coupés à 45°, positionnés contre la grille, et une petite soudure fixe le tout.

Le faux-pont prêt à peindre : le trou rond permettra le passage de la bitte de remorquage centrale, le trou carré permet la descente complète de l’escalier arrière d’accès à la cabine lorsque celle-ci est en position basse.

Le faux-pont peint, terminé, prêt à installer sur le pont. Des supports en CTP de 3 mm ont été collés aux endroits adéquats.

Détail : les dernières finitions !

Les dernières touches de finition consistent en quelques morceaux de mousse ceinturant la coque, des bittes, des réas, et bien évidemment, plusieurs cordages disposés ci et là.

La bitte de remorquage arrière : un rondin de bois, un fil de laiton, et un rond en CTP 2 mm.

Les bittes d’amarrage et leurs supports, tout en CTP de 3 et 1 mm.

Les étapes de la réalisation des réas : des rondelles sont enfilées sur un tube laiton, elles sont recouvertes de pâte à étamer, qu’un coup de chalumeau convertit en soudure. Il reste à tronçonner les réas, les décaper, et les fixer sur leur support.

Le décor du pont : le vérin des safrans, les bittes, les réas,...

Les boudins de protection, en mousse (Cap-maquettes).

Quelques cordages çà et là complètent la décoration du pont.