Un dessin 2D donne une première idée assez précise du profil, mais, pour mieux se rendre compte des volumes et de la silhouette globale du navire, rien ne vaut une modélisation 3D. C’est un travail que Philippe réalise sur le logiciel DELFTSHIP.
- La coque
Le principe est toujours le même : on débute en indiquant les dimensions de notre bateau. Par défault une coque de voilier nous est proposée suivant quatre vues : profil, face, dessus et perspective.

Ensuite nous positionnons une image de fond sur la vue de profil et la vue de dessus. Cette image c’est en fait le dessin déjà réalisé succintement sur notre logiciel de dessin vectoriel.
Puis, doucement, point par point, nous déplaçons chaque intersection du maillage constituant la coque. Il faut également ajouter des surfaces pour entièrement définir la coque. Nous aurons ainsi ajouté le tableau arrière, la plage de bain, les flancs du pont supérieur.
C’est à ce stade que nous vérifions le déplacement de notre futur bateau. Le déplacement égale la masse totale. Je vous rappelle que nous visons une masse d’environ 1600 tonnes. Le rapport hydrostatique nous confirme un résultat de 1610 tonnes. C’est parfait !

Après avoir consulté un ami architecte naval, nous avons légèrement modifié la forme de la proue pour une meilleur entrée d’eau.
- Les superstructures
Sur un tel navire, les superstructures sont assez longues à modéliser. Sur le WM70 on superpose un pont principal, un pont supérieur, une timonerie et une zone de détente !
Nous en profitons pour dessiner l’hélipad et sa vigie, ainsi que la piscine. Nous avons reproduit la forme particulière des balcons de terrasse sur l’arrière des deux ponts supérieurs. De même les grandes baies vitrées d’accès aux salons ont la même courbe.

Pour finir nous avons validé le dessin de l’arche radar en y intégrant une grande casquette coiffant le pont détente accolée à la vigie. Dessus prendront place le mât porte antenne ainsi que les nombreux radars.
- Calcul rapide du poids du bateau
Nous avons relevé un déplacement de 1610 tonnes. A notre échelle de 1/35 ème cela donne 37,5 Kg. Soit, mais encore faut-il être capable de le fabriquer en y intégrant tous les organes de propulsion et de radio-commande sans dépasser ce poids !
Un premier contrôle rapide mais approximatif peut nous renseigner à ce sujet. Pour cela je vais additionner toutes les surfaces du rapport hydrostatique en les réduisant à l’échelle, puis en y appliquant un poids au m2. Nous construisons le bateau en bois, nous retenons donc une densité de 0,8 Kg/dm3. On peut retenir une épaisseur 3 mm pour la coque que nous doublons encore pour tenir compte de la masse des couples et de la quille. Et nous choisissons une épaisseur de 2 mm pour le reste, toujours en la doublant pour tenir compte de la masse des structures. A ce jeu nous obtenons
pour la coque : 1569 m2/35/35 = 1,28 m2 x 6 (epaisseur) x 0,8 (densité) = 6,15 Kg
pour le reste : 2770 m2/35/35 = 2,26 m2 x6x0,8=7,23 Kg Soit un total de 13,4 kg.
En ajoutant les batteries, les deux moteurs et autres organes RC, je reste largement en dessous des 37 Kg. Il faudra donc sûrement lester le bateau. Malgrè tout il faut bien faire attention à construire le plus léger possible dans les hauts, c’est à dire pour tout ce qui se trouve au dessus de la ligne de flottaison. L’équilibre en navigation du bateau en dépend !