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mardi 19 mars 2024

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Construction d’un voilier classe 1m en stratifié d’époxy

Perçage et stratification des trappes

Philippe Hémery

Les renforts d’une bonne partie de l’accastillage est posé. Avant de continuer et finir la pose de renforts d’accastillage, celui que l’on ne peut poser qu’en fonction de la position d’autres pièces (par exemple : le renfort des sorties de cloison du système primaire d’écoute que l’on ne peut poser qu’en fonction de l’emplacement du treuil), nous allons faire des trappes dans le pont.

Nous allons pratiquer 2 trappes : une sur le pont près de la cloison pour avoir accès au treuil, l’autre dans le cockpit derrière le « post » pour le récepteur (et, pour ceux qui le souhaitent, les accus).

Ces trappes, il ne les faut ni trop grandes ni trop petites. Leurs dimensions dépendra principalement du besoin ou pas de pouvoir glisser la main par l’ouverture. Pour ce qui est du treuil, on peut décider de le rendre ammovible en le déposant dans une boîte à ses dimensions fixée sur le fond de coque. Par contre, pour le récepteur (et les piles) il faut pouvoir effectuer les branchements et donc passer la main.

Pour le cockpit, je vais faire une ouverture de 80 × 80 mm et pour le pont une de 50 × 70 mm. Dans un premier temps, je vais les tracer sur la face intérieure que j’ai déjà poncée et sur laquelle figure l’axe central (photo 1 et 2).

Photo 1

La trappe du cockpit.

Pour assurer l’étanchéité de ces trappes, je pense que le meilleur système consiste à avoir par dessus la trappe une « doublure » dépassant d’environ 15mm de chaque coté. La trappe sera maintenu à sa place par un élastique fixé sur le fond de coque.

Pour réaliser cette « doublure », il me suffit de mouler à l’emplacement de la trappe. Je vais délimiter la zone de moulage au feutre et passer 2 couches de cire sur cette zone (photo 3).

Photo 3

Les 2 zones de moulage cirées.

Je vais stratifier en 3 couches de tissus de 160 g chaque zone (photo 4).

Une fois la stratification sèche, sans la décoller, je vais lui donner un coup de ponçage et reproduire (comme avec un calque) les tracés de la trappe et de l’axe central. Je vais aussi l’orienter en notant d’une flèche l’avant et d’un T le coté tribord (droit).

Je peux alors les décoller et tracer sur chacune un nouveau cadre de 15mm de plus par coté. Je peux maintenant découper la stratification aux nouvelles mesures (photos 5 et 6).

Photo 5

Avant la découpe.

Photo 6

Les « doublures » découpées.

Je vais découper les trappes en commençant par percer chaque angle avec un foret de 1 mm, ceci pour faire passer la lame de la scie-sauteuse. Pour éviter d’avoir à faire plusieurs trous les uns collés aux autres, tout en perçant, je fais avancer doucement mon foret le long du trait sur 4/5 mm (photo 7).

Une fois les trappes découpées, je vais les poncées sérieusement sur la face extérieure cette foi-ci et je fais de même pour les « doublures » sur leur face lisse ceci afin de pouvoir les collées ensemble.

Pour avoir un ponçage efficace, j’utilise une astuce avec (toujours) mon papier 3M : je découpe (dimensions en fonction de l’utilisation) un rectangle de 5 x 10cm que je plie en deux en marquant fortement le pli. je colle un morceau de double-face du pli jusqu’au bord, et je rabas l’autre coté. J’ai là un papier à poncer plus épais et qui ne glisse pas de mes doigts (photos 8 et 9)

Il ne me reste plus qu’à coller chaque trappe sous sa « doublure ». Je vais à nouveau utiliser de la cyano et des pinces de bonne taille et à forte pression (photo 10).

Photo 10

L’ensemble trappe et doublure sous presse dans le bon sens. Ne pas presser dans le sens galbé.

Les trappes sont finies. La prochaine étape est la construction et la pose du puits de quille.

Photo 2

La trappe du pont. À noter le treuil (un Whirlwind) dont les dimensions ont servies pour déterminer celles de la trappe.

Photo 4

Stratification d’une « doublure ».

Photo 7

La tracé pour la découpe de la trappe du treuil. On distingue les perçages « allongés » pour le passage de la lame sur chaque trait à découper.

Photo 8

Un « outil » pratique qui ne se chiffone pas et tient aux doigts.

Photo 9

L’ « outil » en fonction.